(Investir au Cameroun) - Selon le secrétaire permanent de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), Jean Paul Fouda Ottou, le Cameroun connaît un déficit de production de poulets estimé à 32 000 tonnes. «Nous avons estimé la demande à 4 kilogrammes par habitant par an et avions constaté que la production nationale ne satisfait pas la demande. L’offre en volaille au Cameroun était estimée à 48 000 tonnes en 2011, alors que la demande est de 80 000 tonnes», déclare-t-il. Calculette en main, cela fait bien un déficit de 32 000 tonnes.
Ce déficit est la conséquence de la conjonction de plusieurs facteurs, dont les ravages de la dernière psychose autour de la grippe aviaire, et principalement la cherté des intrants.
«L’aliment représente 43% des capacités d’investissement de la filière avicole. Les éleveurs ont des difficultés à s’approvisionner en intrants. Ces intrants coûtent excessivement chers. On a, par exemple, le maïs dont le kilogramme coûte 250 FCFA [contre 150 FCFA il y a encore quelques années]. Cette céréale représente 60 à 70% dans l’alimentation des poulets. Le soja coûte également cher. A cause de la faible production nationale de ces concentrés, les éleveurs restent dépendant des importations», déplore Jean Paul Fouda Ottou.
BRM