(Investir au Cameroun) - La Cameroon Development Corporation (CDC), 2ème employeur du Cameroun avec ses 22 000 ouvriers et cadres qui s’activent dans ses usines et plantations de banane, huile de palme et d’hévéa toutes situées dans la région du Sud-Ouest, est désormais contrôlée à 100% par l’Etat camerounais, qui en devient ainsi l’unique actionnaire. C’est ce qu’indique un décret présidentiel redu public le 20 janvier 2016.
Le texte présidentiel étend également l’objet social de l’entreprise jusqu’ici essentiellement agro-industrielle à des activités agropastorales, ouvrant ainsi la voie à la diversification des activités de la CDC, qui pourrait bientôt s’engouffrer dans cette brèche pour faire face à la baisse continue des cours de certains de ses produits (notamment l’hévéa et l’huile de palme) à l’international.
Dans le même temps, à la faveur de son nouveau statut, la CDC devient un véhicule d’investissement de l’Etat, puisque l’entreprise est désormais autorisée à prendre des participations au sein d’autres entreprises actives dans les secteurs relevant de son objet social, et à créer des filiales pour développer d’autres activités toujours dans le strict respect de son objet social.
Créée en 1947, la CDC, 2ème producteur de banane dans le pays derrière la filiale locale de la Compagnie fruitière (PHP), figure depuis 1998 sur la liste des entreprises à privatiser. Mais, seule sa filière thé a jusqu’ici pu trouver un repreneur. De ce point de vue, la restructuration consacrée par le décret présidentiel du 20 janvier dernier participe-t-elle simplement à mieux habiller la mariée pour ensuite la conduire à la célébration des noces de la privatisation, ou alors à remettre à flots cette entreprise pour tirer davantage avantage des opportunités que recèle le secteur agro-industriel local ?
BRM
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