(Investir au Cameroun) - Les examens effectués par le Centre Pasteur ont confirmé la découverte, le 10 juin 2016, d’au moins un cas de grippe aviaire dans la localité de Daber, située à 75 km de la ville de Tibati, département du Djerem. L’épizootie pour l’instant maîtrisée, qui s’est déclenchée dans la capitale camerounaise fin mai dernier, atteint ainsi la partie septentrionale du pays. Avec des conséquences déjà désastreuses pour de nombreux opérateurs de la filière avicole locale.
C’est le cinquième foyer de la grippe aviaire qui est ainsi découvert au Cameroun en moins de trois semaines, après la ville de Yaoundé, la capitale ; Bayangam et Bafoussam, dans la région de l’Ouest ; et Ebolowa, la capitale régionale du Sud.
Comme mesures d’urgence, les autorités publiques ont toujours prescrit l’abattage des sujets dans les fermes infectées, le renforcement des mesures de bio-surveillance dans les fermes encore saintes, et l’interdiction de la vente du poulet.
Cette dernière mesure est contournée par nombre d’opérateurs de la filière, qui continuent de vendre leur production au noir. En effet, soutient le président de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), François Djonou, «si le poulet et les œufs ne sont pas vendus, ce sera une catastrophe pour la filière, avec un impact sur l’économie du pays». Aussi, la corporation des aviculteurs manœuvre-t-elle actuellement auprès des pouvoirs publics, pour que, précise le président de l’Ipavic, des marchés temporaires soient créées sur des sites réputés saints à Yaoundé et Bafoussam, afin de permettre aux producteurs d’écouler leurs produits.
BRM
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