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Yaoundé - 25 avril 2024 -
Conditions d’investissement

Ressources humaines

(Investir au Cameroun) - Une ressource humaine de qualité

Le Cameroun, qui a toujours mis en avant la qualité de ses ressources humaines, amorce aujourd'hui une plus grande diversification de ses filières, notamment dans l'enseignement supérieur technique. Mais cette abondante main d'œuvre n'empêche pas le besoin de travailleurs expatriés dans les secteurs nouveaux tels que, par exemple, les mines.

Pour séduire les investisseurs étrangers, les responsables camerounais n'ont jamais eu de cesse de vanter les qualités de la main d'œuvre camerounaise : bien formée, travailleuse, compétitive et peu chère. Ce qui n'est pas faux. Car, dès les premières années d'indépendance, le Cameroun a considérablement investi dans la formation des jeunes en multipliant les lycées techniques et les grandes écoles, d'où sortent annuellement quelque 10 000 cadres de haut niveau (ingénieurs, médecins, etc.), sans parler des quelque 50 000 autres jeunes qui reçoivent des qualifications académiques dans les universités et dans toutes les filières, allant des sciences sociales aux sciences fondamentales.
L'offre publique de formation de la main-d'œuvre est ainsi constituée de sept universités publiques, qui abritent une trentaine de grandes écoles (polytechnique, sciences agronomiques, écoles supérieures des travaux publics, écoles supérieures des sciences économiques et commerciales, école de journalisme, communication et publicité, écoles des eaux et forêts, écoles de magistrature, fiscalité et administration, école supérieure d'agroalimentaire, etc.). A côté de cette offre publique de formation de haut niveau, l'enseignement supérieur privé a développé ces dernières années une grande diversité dans la formation de la main-d'œuvre camerounaise. Près de 30 000 jeunes se dirigent ainsi vers ces systèmes privés qui préparent aux diplômes d'Etat (brevet des techniciens supérieurs, licences professionnelles, masters) dans des filières jusque-là absentes des universités publiques.

Foire aux métiers
La Foire aux métiers propose, chaque année à Yaoundé, des orientations à environ 15 000 élèves de terminale.

Une certaine « privatisation »Roger Tsafack Nanfoso, professeur agrégé d'économie à l'Université de Yaoundé II, énonce, dans une étude publiée en 2007, les facteurs qui ont fait le succès des établissements supérieurs privés : « La détérioration des conditions d'encadrement dans les universités publiques nationales, tant au niveau des ratios enseignants/étudiants qu'en ce qui concerne les structures d'accueil, l'immobilisme des formations offertes, obstinément réparties entre des facultés et quelques grandes écoles délivrant des enseignements généraux de sciences, lettres, droit, économie et gestion, les difficultés de financement de l'expatriation des jeunes par des parents de moins en moins fortunés, l'option pour des formations plus courtes, censées accroître le rythme et les possibilités d'insertion sur le marché du travail, grâce notamment aux parchemins obtenus deux années après la sortie du système secondaire. »

De fait, les quelque 30 000 étudiants encadrés par les universités privées disposent de conditions plus avantageuses (par exemple un ratio enseignants/étudiants de 1/10, contre 1/100 dans l'enseignement supérieur public), et d'une offre de formation plus diversifiée et plus orientée par le marché de l'emploi.Tout en comblant ces lacunes constatées dans les ordres d'enseignement supérieur public, les universités privées offrent également de la flexibilité dans le temps d'apprentissage (cours du soir, horaires aménagés, formations courtes). De fait, les quelque 30 000 étudiants encadrés par les universités privées disposent de conditions plus avantageuses (par exemple un ratio enseignants/étudiants de 1/10, contre 1/100 dans l'enseignement supérieur public), et d'une offre de formation plus diversifiée et plus orientée par le marché de l'emploi. « L'enseignement supérieur privé a accru de manière décisive l'offre de formation supérieure, soit en proposant un renouvellement des cursus existants, soit en faisant montre d'originalité dans la création de nouvelles filières adossées aux besoins nouveaux et émergents exprimés par le marché de l'emploi, soit enfin en provoquant une certaine "privatisation" dans le secteur public, consacrée par la création de nouvelles filières professionnelles. Grâce à lui, le nombre de filières est passé d'une vingtaine à presqu'une centaine en quinze ans », se réjouit le Pr Tsafack Nanfosso.

Travailleurs étrangersCette force du capital humain n'empêche pas l'épanouissement des travailleurs immigrés au Cameroun. Venus de diverses nationalités (mais principalement de France), ces expatriés travaillent essentiellement dans les filiales locales de multinationales qu'ils représentent. De plus en plus de grands opérateurs camerounais font appel à l'expertise française pour la conduite de leurs projets (banque, assurances, industrie, foresterie, etc.). Il faut dire que cette tendance est aussi liée à la carence de la main d'œuvre dans certains secteurs où les autorités n'ont pas initié à temps la formation des cadres. Par exemple, le lancement des programmes miniers dans le cobalt ou la bauxite a subitement révélé aux autorités l'insuffisance, en nombre, d'ingénieurs spécialisés dans la mine. C'est un secteur qui va probablement absorber des centaines de travailleurs qualifiés venus d'Europe, puisque ces gisements miniers sont classés parmi les plus importants du monde.
Pour s'installer au Cameroun, et travailler, il suffit à l'expatrié, après avoir négocié son contrat de travail, de demander un visa de travail délivré par le Ministère du travail et de la sécurité sociale. Une formalité, en général.

FB

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