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Yaoundé - 28 mars 2024 -
Energie

Théodore Nsangou, DG d’EDC : la mise en eau définitive de Lom Pangar est prévue en juillet 2016

Théodore Nsangou, DG d’EDC : la mise en eau définitive de Lom Pangar est prévue en juillet 2016

(Investir au Cameroun) - Electricity Development Corporation (EDC) et CWE ont enclenché le processus de mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar, en construction dans la région de l’Est du Cameroun. Dans cette interview que nous publions partiellement, mais dont l’intégralité sera publiée dans le magazine Investir au Cameroun de ce mois d’octobre 2015, à paraître dans les prochains jours, Théodore Nsangou, le DG d’EDC, explicite le concept de «mise en eau partielle», ses conséquences immédiates sur le secteur de l’électricité au Cameroun, la suite du chronogramme du projet Lom Pangar.

Le barrage de Lom Pangar est déjà construit à environ 90%, mais vous avez enclenché, le 24 septembre 2015, le processus de ce que vous appelez sa «mise en eau partielle». Qu’est-ce que cela signifie-il concrètement ?

Il y a deux notions derrière la mise en eau partielle. D’abord, on parle de mise en eau partielle parce qu’il s’agit de mettre en eau un barrage alors que le chantier n’est pas terminé. Le taux de réalisation des travaux se situe à environ 90%. Donc, il reste à réaliser 10% des travaux.

Ensuite, au moment de la mise en eau définitive, la capacité de retenue d’eau du barrage de Lom Pangar sera de 6 milliards de mètres cubes, alors qu’avec cette mise en eau partielle, nous espérons environ 3 milliards de mètres cubes d’eau, c’est-à-dire la moitié.

Alors, pourquoi nous avons décidé de faire cette mise en eau partielle, alors que nous aurions pu attendre juillet 2016 pour faire la mise en eau définitive ? Eh bien, c’est parce que notre pays fait face à une crise énergétique sans précédent, et la saison sèche qui arrive en 2016 risque d’être catastrophique. Cette mise en eau partielle va aider à atténuer le déficit, pour autant qu’Eneo (le concessionnaire du service public de l’électricité, Ndlr) respecte aussi un certain nombre d’engagements sur le réseau de transport.

Quelles seront les conséquences directes de cette mise en eau partielle dans le secteur de l’électricité au Cameroun, dès la prochaine saison sèche ?

D’ici le 15 décembre 2015, nous allons commencer à régulariser les débits du fleuve Sanaga. Généralement, à partir des mois de mars et avril, la saison sèche atteint son niveau critique. Vous vous souvenez que cette année à cette période, les barrages existants (Mape, Mbakaou et Bamendjin, Ndlr) se sont complètement vidés, parce qu’il leur manquait environ un milliard de mètres cubes d’eau.

S’il y avait eu Lom Pangar, on n’aurait pas eu cette crise. Puisque la mise en eau partielle permettra d’apporter 2 à 3 milliards de mètres cubes supplémentaires dès le prochain étiage. Donc, Eneo, sachant qu’il a désormais à sa disposition quatre barrages réservoir d’une capacité de stockage proche de 9 milliards de mètres cubes, et non plus de 6 milliards comme c’était le cas avec trois barrages, va mieux manager les ressources en eau pour mieux gérer la saison sèche. Cela va induire une conséquence immédiate sur le déficit de production généralement observé en saison sèche. Selon nos calculs, les délestages liés à la production seront réduits de près de 70%.

Après la mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar, que prévoit le chronogramme des activités sur ce projet ?

Nous pensons qu’au mois de juin 2016, nous aurons terminé le chantier, c’est à dire les 10% des travaux restant, de manière à procéder à la mise en eau définitive du barrage en juillet 2016. Entre temps, nous pensons que d’ici décembre 2015, nous serons à mesure de lancer les travaux de construction de l’usine de pied du barrage, puisque le processus de sélection de l’entrepreneur est très avancé.

Il y aura non seulement le chantier de construction de l’usine, mais aussi la construction de la ligne haute tension entre Lom Pangar et Bertoua, et même l’électrification des villages de l’Est avec le plan de gestion environnemental et social, qui est un volet très important pouvant durer 3 à 4 ans.

Interview réalisée à Lom Pangar, par Brice R. Mbodiam

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