(Investir au Cameroun) - Au Cameroun, la junior britannique Victoria Oil & Gas (VOG) vient d’entrer sur le contrat de partage de production Bomono par l’intermédiaire de sa filiale en propriété exclusive GDC Bomono. Ceci au terme de plusieurs mois de négociations avec EurOil, une filiale du pétro-gazier britannique Bowleven, qui contrôlait le permis.

Désormais, GDC Bomono détient 80% des participations sur le périmètre contre 20% pour EurOil qui conserve le statut d’opérateur. D’après un communiqué de Bowleven, l’objectif de cet accord d’amodiation est de mettre en valeur, à court terme, le potentiel de Bomono en commercialisant plus de gaz et en développant davantage les activités en aval sur le périmètre.

Selon les termes de l’accord, EurOil recevra 100 000 nouvelles actions ordinaires de VOG sur la base de la valeur moyenne des actions 10 jours précédant la date de la signature du document, soit 69,23 pence l’action. Elle recevra également une redevance de 3,5% de la production de GDC Bomono avec un plafond limitant le montant total des redevances à 20 millions $. Le contrat stipule également qu’EurOil a accepté de payer à GDC Bomono 50% de tout déficit si, au terme des trois premières années d’exploitation, les revenus de GDC sont inférieurs aux dépenses de développement engagés.

De son côté, GDC achètera et s’occupera de la commercialisation du combustible contre une moyenne pondérée du total des ventes antérieures, et paiera un droit de péage pour l’utilisation du réseau pipelinier érigé par Bowleven. GDC devra aussi financer le raccordement des pipelines de Bomono au réseau de distribution national ainsi que la construction de l’usine de traitement du gaz prélevé sur Bomono. Celle-ci devrait coûter 6 millions $.

Pour Kevin Hart (photo), le DG de Bowleven, cet accord est salutaire pour le développement de la licence et la conservation de 20% sur le permis est un chemin d’accès privilégié sur le prometteur marché camerounais du gaz. Il a exprimé la joie de toute l’équipe dirigeante de l’entreprise et a dit être impatient de travailler avec VOG afin de « réaliser ensemble le potentiel en présence ».

Même son de cloche du côté d’Ahmet Dik, le DG de VOG, qui a réitéré l’engagement de la compagnie qu’il dirige à construire et à développer de nouvelles infrastructures gazières au Cameroun. Selon lui, les nouvelles participations du groupe sur Bomono lui permettront de réaliser cet objectif.

Le contrat de partage de production Bomono couvre deux blocs dans le bassin onshore de Douala, sur 2 328km².

Olivier de Souza