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Yaoundé - 19 avril 2024 -
Environnement des affaires

Lois sociales

(Investir au Cameroun) - Cadre de travail : priorité à la négociation

Le cadre de travail est encadré, au Cameroun, par un code du Travail, toiletté en 1992, qui encourage la flexibilité et la négociation dans la conclusion et la rupture des contrats de travail.

Les entreprises camerounaises évoluent dans un contexte où la réglementation du travail est assez flexible. Si le climat de travail est encadré par la loi, notamment le code du Travail (la loi no 92-007 du 14 août 1992), les conditions d'embauche et de licenciement sont assez flexibles, tout comme la grille salariale. Le gouvernement a en effet introduit des clauses de libre négociation du salaire, encadrées, certes, par des classements catégoriels. Pour les travailleurs, cette clause de libre négociation des salaires reste avantageuse, du fait de la vitalité particulière du monde syndical, qui compte plus de 200 syndicats professionnels et une demi-douzaine de centrales syndicales.

Avec toutes les indemnités, un cadre du secteur financier peut recevoir un salaire de 700 000 francs CFA, et un agent de maîtrise environ la moitié.
Avec toutes les indemnités, un cadre du secteur financier peut recevoir un salaire de 700 000 francs CFA, et un agent de maîtrise environ la moitié.

Ce dispositif législatif consacre le droit au travail, la liberté syndicale, encadre les conditions de travail et de licenciement. On note ainsi deux types de liens de travail, les contrats à durée déterminée et les contrats à durée indéterminée, ce dernier type de contrats étant réservé aux nationaux (l'étranger peut exceptionnellement bénéficier de CDI s'il a un conjoint camerounais). Dans tous les cas, un visa du ministre du Travail est indispensable à l'expatrié qui veut travailler au Cameroun.

Conventions collectives et salaires

De plus en plus de professions ont des conditions de rémunération fixées à l'issue des négociations des conventions collectives. Pour l'heure, les grandes entreprises du pays appliquent des grilles salariales relativement homogènes, souvent inspirées des dispositions des conventions collectives pour les secteurs qui en ont. Avec toutes les indemnités, un cadre du secteur financier peut recevoir un salaire de 700 000 francs CFA (1060 euros), et un agent de maîtrise environ la moitié.
Pour les travailleurs, cette clause de libre négociation des salaires reste avantageuse, du fait de la vitalité particulière du monde syndical, qui compte plus de 200 syndicats professionnels et une demi-douzaine de centrales syndicales.

Dans la plupart des grandes entreprises industrielles ou parapubliques, cette fourchette de rémunération est respectée, mais elle ne concerne qu'une toute petite proportion des travailleurs.
Il faut dire que ce tableau favorable des grandes métropoles industrielles et administratives (Douala et Yaoundé) reste très éloigné des réalités des bidonvilles qui ceinturent les grandes villes, ou même des conditions de travail dans l'arrière-pays. Selon les études du gouvernement, le sous-emploi, fruit de la précarité, rend les employés de plus en plus vulnérables, au point que le SMIC, récemment valorisé à 28 000 FCFA, n'est même pas respecté lorsqu'il faut payer les personnels de maison, jardiniers ou chauffeurs. Et même, peu de PME respectent les grilles salariales en vigueur dans leurs secteurs.

Charges sociales
Pour ce qui concerne les charges sociales, elles sont essentiellement constituées par les cotisations salariales et patronales versées à la Caisse nationale de prévoyance sociale, qui gère les différentes branches de prestations aux employés, à leurs familles et aux retraités. Ces prestations sont de trois catégories : les prestations familiales (allocations familiales, prise en charge du congé de maternité, frais médicaux liés à la grossesse), les prestations de vieillesse, d'invalidité et de décès (pension ou allocation de vieillesse, pension ou allocation de survivant, frais funéraires), et enfin les prestations d'accident de travail et de maladies professionnelles (prise en charge des frais médicaux des travailleurs accidentés, des frais de prothèse, etc.).
Pour financer ces prestations, l'employeur doit payer une charge sociale s'élevant à 16,2% du salaire, tandis que l'employé participe pour 2,8%.

FB

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