(Investir au Cameroun) - Les institutions publiques en charge des questions financières des six pays de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, Congo et RCA), les régulateurs du secteur bancaire (Cobac), du marché financier (Cosumaf), des assurances (Cima), des structures anti-blanchiment (GABAC)… de cet espace communautaire se sont réunis le 3 septembre 2014 à Yaoundé, autour du gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, dans le cadre de la «session inaugurale du Comité de stabilité financière de l’Afrique centrale».
Au cours de cette première session, précise un communiqué ayant sanctionné la rencontre, les participants ont «échangé sur les avant-projets de textes» de la structure, ainsi que sur le projet de «plan d’action 2014-2015». Mais à la fin, apprend-on, «les membres du comité ont décidé d’adopter ces textes lors de la prochaine session, après consultation des organes habilités des divers Etats et institutions de la CEMAC».
«Avant, la veille prudentielle se faisait à l’échelle micro. C’est-à-dire que chaque régulateur appréciait les risques de son secteur. Le comité de stabilité financière nous permet de partir de cette approche micro à une politique macro, qui nous permettra d’apprécier les risques grâce à une information complète, afin de proposer de bien meilleurs orientations et conseils aux Etats», a expliqué le gouverneur Abaga Nchama de la BEAC.
Selon lui, ce nouveau comité, qui s’inscrit dans la logique de l’implémentation de la mission de garantie de la stabilité financière assignée à la BEAC en 2010, aux lendemains de la crise financière internationale de 2008, permet à la zone CEMAC de se mettre enfin au même niveau que l’UEMOA, ou encore d’une institution internationale comme le FMI, qui ont déjà mis en place ce type de structure, tirant ainsi les enseignements de la crise de 2008.
Créé par un règlement CEMAC daté du 2 octobre 2012, le Comité de stabilité financière de l’Afrique centrale a pour principaux attributions, «d’analyser les dynamiques du système financier, aussi bien sous-régional que mondial, et les facteurs conjoncturels ou structurels de vulnérabilité ; d’alerter les gouvernements et les autorités de régulation sur les pratiques qui lui paraissent dangereuses pour l’équilibre financier et de recommander les améliorations à apporter ; d’identifier et de coordonner les actions à entreprendre par ses différents membres pour répondre aux enjeux et défis majeurs».
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