(Investir au Cameroun) - Dans une circulaire adressée aux directeurs généraux des entreprises de microfinance du Cameroun, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, met en garde contre «les difficultés [que les clients] éprouvent à clôturer leurs comptes ouverts dans les livres» des établissements de microfinance, à cause de la réticence des responsables à leur délivrer «l’attestation de non redevance».
Selon les procédures en vigueur au Cameroun, cette attestation est, en effet, exigée aux clients des établissements de crédit et de microfinance, qui souhaitent changer d’institution financière. Ceci, explique un banquier, pour s’assurer que le nouveau client n’a plus d’engagement en termes de crédit envers sa précédente banque ou institution de microfinance.
Mais sur le terrain, l’obtention de ce document, ainsi qu’a pu le constater l’agence Ecofin, s’apparente généralement à un parcours du combattant, les établissements de microfinance et mêmes des banques se gardant généralement de faciliter sa délivrance, afin de freiner une saignée dans leur portefeuille clients.
Afin de mettre un terme à cette pratique subtile visant la rétention des clients contre leur plein gré, et qui selon le ministre Ousmane Mey est «contraire à l’esprit de liberté d’ouverture et de fermeture des comptes dans les institutions financières», il est désormais demandé aux responsables des institutions de microfinance de «justifier tout refus aux demandeurs et de faire tenir la copie de cette position au chef de la division de la microfinance» du ministère des Finances.
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