(Investir au Cameroun) - Le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey (photo), vient de rendre publique la liste des établissements de microfinance (Emf) habiletés à exercer sur le territoire camerounais. Elles sont 418 au total pour cette année 2015, contre plus de 500 l’année dernière. Sur un an, une centaine de ces structures ont donc été sorties de la liste officielle, pour différents manquements.
De ce point de vue, l’on se souvient qu’en février 2014, le ministre des Finances avait publié une liste de 84 établissements de microfinance exerçant dans l’illégalité, et avait sommé les promoteurs à se conformer à la réglementation en vigueur. La réduction du nombre d’Emf agréés en 2015 incite à penser que cette invitation de l’autorité monétaire nationale a été vaine.
Cependant, la clandestinité n’est pas le seul mal dont souffre le secteur de la microfinance au Cameroun. On y retrouve également, indique-t-on au ministère des Finances, des opérateurs dont l’activité est en marge des prérogatives qui leur sont dévolues par leurs agréments. C’est ainsi qu’il n’est pas rare de voir des Emf dites de première catégorie se lancer dans des activités dédiées à leurs consœurs de 2ème catégorie.
Nonobstant ces maux, la microfinance au Cameroun revendique officiellement 15% des crédits accordés par le secteur financier national. Ce secteur contribue également à l’amélioration du taux de bancarisation du pays, à cause de l’implantation des Emf jusque dans les zones rurales.
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