(Investir au Cameroun) - Propero SA. C’est l’appellation de la toute nouvelle société que l’industriel camerounais, James Onobiono, qui en est par ailleurs le PDG, a porté sur les fonts baptismaux le 15 décembre 2014 auprès d’un notaire de la ville de Douala, la capitale économique du pays, a-t-on appris dans une annonce légale rendue publique le 14 janvier 2015.
Cette société est dotée d’un capital social initial de 10 millions de francs Cfa. Ses administrateurs sont tous membres de la famille Onobiono, en plus de la Compagnie financière internationale (CFI). L’acte de création de cette société incite à penser que cette dernière est essentiellement consacrée à l’investissement, à la prise de participations dans des entreprises existantes ou alors en création.
En effet, l’objet social précise que Propero SA. a pour but principal de participer à «la souscription, l’achat de titres, d’actions et de parts dans toutes sociétés créées ou à créer, pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’objet social ou à tous objets similaires ou connexes, et ce par tout moyen, notamment par voie d’apport, de souscription ou d’achat d’actions, de parts de fusion, d’association d’alliance ou de commandite».
En dehors de ses activités politiques au sein du parti au pouvoir, cela faisait bien longtemps que l’ancien PDG de la Société industrielle des tabacs du Cameroun (Sitabac), qui a contrôlé le marché de la distribution des cigarettes dans le pays pendant plusieurs années, n’avait pas fait parler de lui dans le monde des affaires.
Une éclipse qui a certainement quelque chose à voir avec les difficultés auxquelles est confrontée la Sitabac, notamment la contrebande, qui a sérieusement plombé le chiffre d’affaires de l’entreprise. Il y a aussi les démêlés judiciaires avec la firme allemande Reemtsma International, le partenaire de Sitabac, avec lequel celui qu’on appelle affectueusement «l’homme au cigare» est en rupture de bans depuis 1992. Le partenaire allemand n’ayant pas trop apprécié, apprend-on, que James Onobiono ait effectué des investissements colossaux (15 milliards de FCfa) dans une unité de production et de transformation du tabac à Bokito, son village natal.
BRM