(Investir au Cameroun) - Ce 23 avril 2014 est jour de clôture des productions des créances au liquidateur de la compagnie Samiris Assurances SA, en ce qui concerne les créanciers résidants sur le territoire camerounais. Dans un communiqué de rappel publié le 22 avril 2014, le liquidateur, Messio à Bediong, rappelle que les créanciers résidants hors du territoire camerounais ont, quant à eux, jusqu’au 23 mai 2014 pour produire leurs créances. Passé les deux délais sus-mentionnés, souligne le liquidateur de Samiris, «toute créance non produite encourt la forclusion».
La liquidation de l’assureur Samiris entre ainsi dans sa phase pratique, au moment où une plainte pour «faux et usage de faux» déposée par les anciens responsables de la compagnie contre le Secrétaire général de la CIMA (Conférence inter-africaine des marchés des assurances), Jean Claude Ngwba (photo), est pendante devant la justice camerounaise.
En effet, depuis le retrait de l’agrément de cette compagnie par le gendarme du secteur des assurances en Afrique centrale et de l’Ouest, en octobre 2012, les dirigeants de Samiris n’ont cessé de crier au complot, accusant la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) de la CIMA, d’avoir pris cette décision suprême sur la base d’un «faux» document de dénonciation d’une transaction immobilière supposé provenir de la Commission nationale anti-corruption du Cameroun (Conac).
Un «faux» confirmé par la Conac, mais qui n’a pas induit la réhabilitation de Samiris. Car, souligne-t-on à la CIMA, le retrait de l’agrément de cette compagnie d’assurance n’a pas été prononcé sur la base de ce document finalement «faux», mais davantage à cause de l’incapacité des dirigeants à recapitaliser l’entreprise, près de 2 ans après l’injonction de la CIMA.
En effet, un contrôle effectué au sein de la compagnie d’assurance Samiris en 2010 a révélé des besoins de financement d’un montant d’environ 813 millions de francs Cfa. Les responsables de la compagnie étaient alors enjoints par le régulateur de mobiliser des financements à cette hauteur, pour maintenir une activité normale. Mais, au fil des sessions de la CRCA, les dirigeants de Samiris ont invariablement présenté un plan de refinancement jugé insatisfaisant, soutient-on à la CIMA. Une situation d’impasse qui a conduit au retrait d’agrément de la compagnie en octobre 2012, au cours d’une session de la CRCA à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
BRM
Lire aussi
31-10-2012 - La CIMA retire l’agrément de compagnie d’assurance Samiris SA
25-01-2013 - Samiris assurances introduit un recours en annulation du retrait de son agrémen