(Investir au Cameroun) - Face à la baisse des prix du pétrole brut, dont cinq (Cameroun, Gabon, Congo, Guinée équatoriale et Tchad) des six pays de la zone Cemac sont producteurs (sauf la RCA ne l’est pas), la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de relever les plafonds de refinancement dans ses Etats membres, a-t-on appris au sortir de la première session du Comité de politique monétaire de cette banque centrale, pour le compte de l’année 2015.
En clair, les banques commerciales de ces pays peuvent obtenir davantage de ressources financières auprès de la banque centrale, en cas de besoin de liquidités à redistribuer sous forme de crédits bancaires aux particuliers et entreprises. Ainsi, les banques camerounaises peuvent solliciter jusqu’à 100 milliards de francs Cfa, contre 60 milliards de francs Cfa par le passé. Idem pour le Gabon et le Tchad. Ce plafond de refinancement pour la Guinée équatoriale passe de 60 à 120 milliards de francs Cfa, tandis que celui du Gabon passe de 30 à 40 milliards de francs Cfa et celui de la RCA à 15 milliards de francs Cfa, apprend-on de bonnes sources.
Cependant, malgré cette décision de la BEAC, Lucas Abaga Nchama (photo) se dit optimiste quant à la capacité de résistance des pays de la CEMAC, face à l’actuelle crise du pétrole qui les prive de ressources financières importantes. «Nous avons encore des capacités de financements intéressantes. Pour l’instant, aucun des Etats de la CEMAC ne dépasse un niveau d’endettement équivalent à 20% du PIB, alors que les critères autorisent à aller jusqu’à 70% du PIB», a fait remarquer le gouverneur de la banque centrale.
Fort de cet optimisme, la BEAC projette un taux de croissance global dans la zone CEMAC à 4,2%, contre 4,4% en 2014 ; de même qu’une baisse des tensions inflationnistes à 2,8%, contre 3,2% l’année dernière.
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