(Investir au Cameroun) - Le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (Cpsp) vient d’annoncer que l’Etat du Cameroun a apuré toutes les dettes contractées auprès des bailleurs de fonds internationaux, afin de financer sa contrepartie dans le projet de construction du pipeline Tchad-Cameroun, infrastructure qui s’étire sur 1070 Km entre Komé (Tchad) et Kribi (Cameroun).
Bien que le Cpsp ne précise pas le volume de cette dette, l’on se souvient que dans le cadre de ce projet, l’Etat du Cameroun avait contracté un prêt de 53,4 millions de dollars (environ 27 milliards FCfa) auprès de la BIRD, le guichet non concessionnel du groupe de la banque mondiale, et un autre prêt de 5,7 millions de dollars (environ 3 milliards FCfa) sur les fonds IDA, le guichet concessionnel de la banque mondiale. Au total, cela fait une enveloppe d’environ 30 milliards de francs Cfa, plus les intérêts.
Pour rappel, l’oléoduc Tchad-Cameroun, qui permet d’évacuer le brut tchadien aux fins d’exportation, a été construit entre octobre 2000 et octobre 2003, date de sa mise en service. Cette infrastructure considérée comme étant le plus gros investissement privé en Afrique subsaharienne, a coûté 4,2 milliards de dollars, soit environ 2100 milliards de francs Cfa, majoritairement financé par un consortium de sociétés pétrolières constitué par Exxon Mobil, Petronas et Chevron.
Depuis 12 ans, le Trésor public camerounais a engrangé plusieurs dizaine de milliards de francs Cfa au titre du droit de transit du pétrole tchadien au Cameroun, puisque le pipeline permettant d’évacuer le brut des champs pétroliers tchadien traverse le territoire camerounais sur environ 900 Km. A la demande des autorités camerounaises, et après d’âpres négociations, ce droit de transit a été revalorisé le 29 octobre 2013, passant de 195 francs Cfa (0,41 dollars) le baril, à 618 francs Cfa (1,30 dollars) le baril.
BRM
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