(Investir au Cameroun) - Malgré la réduction de certaines taxes dans le secteur des transports et la revalorisation des salaires dans le secteur public (5%), la hausse des prix des carburants au Cameroun, depuis le 1er juillet dernier, continue de faire des vagues dans le pays. Malgré le répit accordé au gouvernement par les transporteurs, qui avaient lancé un préavis de grève pour le 7 juillet avant de le suspendre deux jours avant, 12 centrales syndicales des travailleurs du pays viennent de déposer un préavis de grève dans les services du Premier ministre, Philémon Yang.
Parmi ces centrales, se trouvent la Centrale syndicale du secteur public (CSP) et la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC). Aux côtées de 10 autres centrales syndicales, ces dernières appellent les travailleurs camerounais à une grève générale à compter du 28 juillet 2014, pour protester contre la hausse des prix des carburants, jugeant les mesures d’accompagnement prises par le gouvernement «insignifiantes».
En effet, en plus de vouloir obtenir l’ajournement pur et simple de la hausse des prix des carburants et du gaz domestique décidée le 30 juin 2014, ces centrales exigent une revalorisation des salaires dans les secteurs public et privé de 20%, l’augmentation du SMIG, des 28 000 francs Cfa actuels à 150 000 francs Cfa.
Afin que le gouvernement ne prenne des mesures telles que la hausse des prix des carburants de manière «unilatérale», les 12 centrales syndicales demandent la création d’un «Haut conseil du dialogue social». Le gouvernement camerounais a aussitôt entamé des négociations pour désamorcer cette nouvelle bombe sociale.
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