(Investir au Cameroun) - Vincent Badji, l’Ambassadeur de la République du Sénégal au Cameroun, est allé récemment proposer au ministre camerounais du Développement urbain et de l’Habitat, Jean Claude Mbwentchou, de partager l’expérience du Sénégal dans ce domaine, au regard des progrès enregistrés par ce pays ces dernières années, a déclaré le diplomate sénégalais au sortir d’une audience avec ce membre du gouvernement camerounais.
A titre d’exemple, la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS), qui a fêté ses 35 ans en mars 2015, a investi plus de 200 milliards de francs Cfa pour permettre à des promoteurs sénégalais du logement social de construire environ 100 000 logements, révèlent les statistiques de la BHS. Une performance rendue possible, apprend-on, grâce à la réduction constante des taux d’intérêts sur les crédits immobiliers (ils sont passés de 14 remboursables en 10 ou 15 ans à 6,5%remboursables sur 25 ans), couplée à des exonérations fiscales en faveur des promoteurs immobiliers, contenues dans le Code des impôts du Sénégal.
Au Cameroun, où les statistiques officielles affichent un déficit estimé à 1,3 million de logements sociaux (contre 125 000 au Sénégal, pays dont le plan pour l’émergence prévoit la construction de 15 000 logements chaque année), le Crédit foncier, le pendant de la BHS, a octroyé des crédits d’un montant total de 261 milliards de francs Cfa en 37 ans, ce qui a permis de construire 69 500 logements et d’aménager plus de 15 700 parcelles constructibles. Depuis des années, les promoteurs immobiliers du pays ne cessent de réclamer des facilités fiscalo-douanières, en vue de doper les activités dans ce secteur.
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