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Yaoundé - 29 mars 2024 -
Immobilier et BTP

CEEAC : 8000 milliards de FCFA pour les routes

(Investir au Cameroun) - Un réseau routier dense et en bon état pourrait apporter un coup d’accélérateur au développement des pays d’Afrique centrale et améliorer l’intégration sous-régionale.

Il faut 8000 milliards de francs CFA aux pays de la CEEAC pour construire les infrastructures routières.

Il faut 8000 milliards de francs CFA aux pays de la CEEAC pour construire les infrastructures routières.

Par Achille Mbog Pibasso, Douala

 

Conscient du fait que la circulation des personnes et des biens dans cet espace communautaire est en butte à d’énormes difficultés, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) est depuis quelque temps à la recherche de financements pour sortir cette région du désenclavement et améliorer la circulation intracommunautaire.

Actuellement, seules Yaoundé et Libreville sont reliées par route, ce qui montre l’énorme travail qui reste à faire pour assurer l’interconnexion des principales métropoles d’Afrique centrale.

Réunis en mi-octobre dernier à Douala, dans le cadre de la réunion sur le Plan directeur consensuel de transport en Afrique centrale (PDCT-AC), des experts ont rendu publique leur étude, d’où il ressort qu’il faut 8000 milliards de francs CFA aux pays de la CEEAC pour construire les infrastructures routières.

Les objectifs de ce plan sont de permettre à la zone CEEAC d’avoir un cadre consensuel pour ses négociations, en vue de mobiliser les ressources financières nécessaires aux investissements dans le domaine des infrastructures de transports. Tenant compte du fait que 80% des échanges dans cette région sont assurés par le transport terrestre, les pays de la CEEAC ont convenu de la nécessité de développer prioritairement ce réseau de transport, l’objectif étant de permettre, à court terme, de « circuler sur une route bitumée d’une capitale à une autre ». Actuellement, seules Yaoundé et Libreville sont reliées par route, ce qui montre l’énorme travail qui reste à faire pour assurer l’interconnexion des principales métropoles d’Afrique centrale. En attendant de réunir les fonds nécessaires, il a été décidé de mobiliser 7,2 milliards de francs CFA pour l’aménagement du réseau routier, essentiellement des travaux d’entretien et de bitumage des routes, portant sur une cinquantaine de projets. La réalisation desdits projets devient hypothétique, puisque, pour l’instant, seul 1 milliard de francs CFA serait disponible, ce qui ne représente que 14% des besoins identifiés, ont déploré les experts.

 

Démantèlement des barrières

Des échanges en cours laissent croire que certains partenaires au développement pourraient accompagner ce projet structurant. Il s’agit, entre autres, de l’Agence française de développement (AFD), de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), de la Banque islamique de développement (BID), de la Coopération allemande et de la Coopération japonaise.

Les assises de Douala ont permis aux participants et experts de plancher sur les difficultés des transports inter-Etats, entravés par les multiples barrières douanières et policières. Il en résulte des coût de transport élevés, un faible niveau des échanges intracommunautaires et des produits sous-régionaux peu compétitifs sur le marché international, dans un contexte de libéralisation économique. Une situation qui fait de l’Afrique centrale la région d’Afrique où les échanges inter-Etats sont les plus complexes.

La CEEAC est bien dotée par la nature, mais n’en tire pas encore profit

Les résolutions du 14e sommet ordinaire des chefs d’Etat de la de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) le 24 octobre dernier à Kinshasa, devraient permettre à l’Afrique centrale, de poursuivre son processus d’intégration communautaire. Le degré de réalisation des questions d’intérêts communs qui vont de la paix à la sécurité, à la circulation des personnes et des biens en passant par la préservation de l’environnement, les défis agricoles, les infrastructures, le commerce, l’énergie, laisse croire que le chemin reste long pour booster le développement et parvenir à une véritable intégration régionale. Face à ces différents enjeux, il s’agit en définitive de voir comment sortir les 100 millions d’habitants de la CEEAC du sous-développement dans une région pourtant dotée d’énormes ressources naturelles et dont les problèmes de gouvernance constituent l’obstacle majeur. La CEEAC est composée de dix pays : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RD Congo, São Tomé et Principe, Tchad.

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