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Yaoundé - 16 avril 2024 -
Mines et hydrocarbures

Secteur minier

(Investir au Cameroun) - Un sous-sol aux potentialités considérables

Le sous-sol camerounais regorge de nombreux gisements miniers dont une exploitation judicieuse implique des projets structurants, passage incontournable pour devenir le pays émergent tant espéré.

Par Achille Mbog Pibasso, Douala

Différentes études présentent le sous-sol camerounais comme l'un des plus riches du continent, avec de nombreux gisements miniers. L'exploitation de certains d'entre eux et les recherches en cours devraient consolider le tissu économique du pays. Au regard des gisements découverts ou en cours d'exploitation, les perspectives de développement laissent entrevoir un avenir prometteur. Les connaissances géologiques actuelles révèlent que six à sept gisements minéraux ont dépassé le stade de la recherche, certains minerais se trouvant déjà dans une phase d'exploitation. Il s'agit du fer, de la bauxite, du nickel/cobalt et du rutile. Au Ministère de l'industrie, des mines et du développement technologique, on assure que le gouvernement encourage les partenaires stratégiques possédant une expérience avérée à accompagner ces projets afin de sortir d'autres gisements du stade de recherche à celui de projet.

Ngaoundal, un site riche en bauxite.
Ngaoundal, un site riche en bauxite.

Etudes concordantes

Dans son discours de fin d'année à la nation, le 31 décembre 2009, le chef de l'Etat camerounais Paul Biya, qui est revenu sur ces potentialités minières, a confirmé la réalisation de certains projets. Au cours de 2010, s'est-il voulu rassurant, l'on suivra particulièrement « les travaux de construction de la mine de cobalt, nickel manganèse de Nkamouna, les activités d'exploitation du diamant de Mobilong, et la réhabilitation du site de l'ex-Cellucam pour le démarrage des activités du technopole Edéatech. Nous allons accélérer le processus devant aboutir à l'exploitation de la bauxite de Minim-Martap-Ngaoundal et du fer de Mballam. Quant à l'or de Bétaré-Oya, son exploitation industrielle a démarré en 2009. »

Une production de 2,5 millions de tonnes de bauxite rapporterait à l’exportation brute 62,5 millions de dollars. Si cette même quantité était transformée sur place en aluminium, le gain serait de 1000 millions de dollars, soit une valorisation seize fois plus élevée.

Une lecture de la situation qui confirme les études concordantes faisant état d'un potentiel énorme. On peut citer, entre autres, le pétrole, dont les potentialités sont estimées à 250 millions de barils, le gaz naturel pour 187 milliards de m3, la bauxite pour 1000 millions de tonnes, le fer pour 1000 millions de tonnes, le cobalt/nickel/manganèse pour 225 millions de tonnes, le rutile pour 300 millions de tonnes et un important gisement de diamant de 736 millions de carats. La valeur cumulée des ressources ci-dessus citées serait supérieure à 100 milliards de dollars pour plus de 200 000 emplois directs et indirects.

Transformation locale
Pour consolider ces acquis, les autorités camerounaises tablent sur une transformation plus accrue des matières premières et des minerais, une transformation locale, susceptible de décupler les recettes et de renforcer le développement du pays. L'exportation massive des minerais bruts est source de « la non-création de la valeur ajoutée à travers la transformation sur place des minerais extraits, de la mauvaise négociation des contrats miniers, du manque d'infrastructures minières à l'instar des laboratoires, des sociétés de sondage, du manque de personnels qualifiés et de l'ignorance du potentiel minier des pays par les investisseurs », autant de problèmes qu'il convient de résoudre pour avancer.
D'après des études fiables du Ministère de l'industrie, des mines et du développement technologique, une production de 2,5 millions de tonnes de bauxite rapporterait à l'exportation brute 62,5 millions de dollars. Si cette même quantité était transformée sur place en aluminium, le gain serait de 1000 millions de dollars, soit une valorisation seize fois plus élevée (pour mémoire, il faut six tonnes de bauxite pour obtenir une tonne d'aluminium).

Meilleure gouvernance dans le secteur minier

Le Cameroun, qui est signataire de certains accords internationaux dans le secteur, semble, depuis quelque temps, mettre l'accent sur la transparence et la bonne gouvernance dans ce secteur. Ce qui suppose l'application des mesures de « Extractive Industry Transparency International (EITI) », l'insertion dans le code Minier des mesures non discriminatoires d'octroi et de gestion des titres miniers et de la répartition des revenus de la taxation minière, ainsi que l'application effective du processus de Kimberley pour la vente des substances minérales.

Un inventaire du sous-sol camerounais est disponible sur le site du journal Les Afriques: lien vers l'article.

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