logoIC
Yaoundé - 24 avril 2024 -

En 2016, l’enveloppe de la dette du Cameroun augmentera de 1055 milliards de francs Cfa. C’est ce que révèle le projet de loi des Finances 2016 actuellement en examen au parlement, et qui dévoile une enveloppe budgétaire globale finalement équilibrée en recettes et dépenses à la somme de 4234,7 milliards de francs Cfa (et non plus 4249,8 milliards FCfa comme initialement annoncé en conseil de cabinet à la fin du mois d’octobre).

Calculette en main, 25% de l’enveloppe budgétaire 2016 de l’Etat du Cameroun proviendront des emprunts, dont 505 milliards de francs Cfa à pourvoir par différents bailleurs de fonds internationaux, 250 milliards de francs Cfa à mobiliser sur le marché bancaire local et 300 milliards de francs Cfa de titres publics à émettre.

Au total, les banques, qui sont par ailleurs les seules Spécialistes en valeur du Trésor (SVT) agréées dans le pays et par conséquent les seules institutions habilitées à mobiliser les fonds lors des opérations d’émission de titres publics, pourvoiront environ 550 milliards de francs Cfa au Trésor public camerounais en 2016. Ce qui correspond à 12,5% de l’enveloppe budgétaire globale du pays.

Si cette sollicitation des banques par l’Etat contribuera à étoffer le portefeuille crédits des institutions bancaires de manière générale, elle pourrait cependant, de l’avis de certains analystes, rentre un peu plus difficile l’accès du secteur privé au financement bancaire ; les banques préférant généralement faire plus confiance à l’Etat qu’aux PME.

Published in Gestion publique

Les banques camerounaises ne respectent pas l’obligation légale d’afficher dans toutes leurs agences, à l’intention des clients, leurs conditions de banque. Il s’agit d’un tableau répertoriant les coûts auxquels sont facturées les différentes prestations au sein des établissements de crédit.

Dans le même temps, apprend-on, les banques et les établissements de microfinance (EMF) ne télé-déclarent pas toujours les informations et leurs données sur la plateforme mise en place par le Comité national de crédit, en vue de la bonne information de la communauté bancaire nationale et un meilleur suivi des activités dans le secteur bancaire du Cameroun.

Ces deux constats sont faits dans des communiqués ne mise en garde, que vient de publier le ministère camerounais des Finances (Minfi), autorité monétaire nationale. En plus de rappeler que ces exigences relèvent de la réglementation en vigueur au Cameroun, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey (photo), par ailleurs président du Comité national du crédit, invite les responsables des banques et EMF à se réajuster, sous peine de sanctions prévues en la matière.

 

Lire aussi

02-03-2015 - Cacophonie dans le secteur de la microfinance au Cameroun

14-02-2014 - Cameroun : 84 établissements de microfinance «illégaux» sommés de cesser leurs activités

08-07-2015 - Cameroun : la Cobac dénonce la surfacturation des commissions sur les transferts d’argent dans le secteur de la microfinance

Published in Gestion publique

Au Cameroun, les banques financent de plus en plus les opérateurs économiques. C’est du moins ce que révèle un communiqué officiel du Comité monétaire et financier national, qui a siégé le 6 juillet 2015, lequel révèle que «le crédit intérieur enregistre une hausse de 15,1%, passant de 2 017,1 milliards de francs Cfa en mars 2014, à 2 322,1 milliards de francs Cfa en mars 2015, en raison de la hausse des crédits à l’économie».

Cette situation favorable aux investissements peut s’expliquer par les baisses répétées du taux directeur décidées par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), afin de permettre aux banques de la zone CEMAC de se refinancer et, par conséquent, de financer l’économie à des taux d’intérêt raisonnables. En effet, a révélé le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, en lançant récemment les travaux de construction de l’agence BEAC d’Ebébéyin, en Guinée équatoriale, «depuis janvier 2010, le taux directeur est passé de 5% à 2,45% à ce jour, pour rendre le crédit bon marché dans la sous-région».

Par ailleurs, a-t-on appris au cours du dernier Comité de politique monétaire de la BEAC, cet institut d’émission encourage de plus en plus les banques à opter pour les accords de classement, mécanisme qui permet à la banque centrale de limiter et de contrôler les taux d’intérêts sur certains crédits octroyés aux opérateurs économiques. De ce point de vue, le Comité monétaire et financier national du Cameroun annonce d’ailleurs avoir «pris acte des accords de classement délivrés par le gouverneur et le directeur national depuis sa réunion du 02 avril 2015».

Brice R. Mbodiam

Lire aussi

10-07-2015 - La BEAC baisse de 50 points son taux directeur pour redonner du souffle aux économies de la CEMAC

06-07-2015 - CEMAC : le portefeuille crédit des banques révèle 894 milliards FCfa de créances en souffrance à fin mars

Published in Finance

Le 8 juin 2015, l’opérateur de téléphonie mobile MTN Cameroon a obtenu un prêt syndiqué de 60 milliards de francs Cfa d’un groupe de banques locales, pour l’amélioration de son réseau 3G.

Depuis le lancement du service, le nombre de plaintes enregistrées par la compagnie au sujet de la qualité de ses services n’a cessé de croître. Philisiwe Sibiya (photo), la directrice générale de MTN Cameroon, a précisé que ces fonds serviront à financer «un ambitieux programme d’infrastructures au cours des cinq prochaines années».

Le crédit reçu par MTN Cameroun a été accordé par six banques locales : Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), Société Commerciale de Banque Cameroun (SCB), Standard Chartered Bank Cameroon, Société générale Cameroun (Socgen), et Ecobank Cameroun. Il est remboursable sur cinq ans, avec une facilité de crédit renouvelable sur la même période. C’est Citibank Cameroun qui a coordonné cette opération qu’elle juge comme étant «une première au Cameroun pour un tel montant».

En nombre d’abonnés, l’opérateur MTN est le leader du marché télécom camerounais, avec 10,1 millions de clients recensés à fin 2014. Une amélioration de sa qualité de service et de son réseau 3G devrait lui permettre de conserver son leadership.

Lire aussi

23-04-2015 - L’opérateur de téléphonie MTN compte sur la 3G pour tirer ses revenus du Data en 2015

11-03-2015 - Cameroun : Orange et MTN renouvellent leurs licences avec 3 et 4G, à 75 milliards de FCfa chacun

10-06-2015 - Orange Cameroun et l’Etat signent la convention d’exploitation du câble sous-marin ACE

02-06-2015 - Le Camerounais Freddy Tchala est le nouveau directeur général de MTN Côte d’Ivoire

Published in Télécom

Selon Lucas Abaga Nchama (photo), le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), par ailleurs président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), il n’y a aucun péril en la demeure. Au contraire, la situation du secteur bancaire dans les six pays membres de la Cemac, que sont le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Congo, le Tchad et la République centrafricaine (RCA), est des plus saines.

Cependant, l’état de santé plutôt reluisant des 51 institutions bancaires en activité dans cet espace communautaire n’a pas empêché que l’organe de régulation sous-régional, la Cobac, se dote d’un nouveau «règlement relatif au traitement des établissements de crédit en difficultés». Ceci, à l’effet «de contenir les crises et les anticiper», d’une part, et de «faciliter les opérations de restructuration et d’assainissement», d’autre part, a-t-on appris au cours d’un séminaire de présentation de ce nouveau règlement, organisé à Douala le 22 mai 2015.

«Ce nouveau dispositif mis en place à l’échelle de la Cemac, pour la résolution des problèmes de nos assujettis, revêt une importance particulière, eu égard aux conséquences de la récente crise financière internationale, qui a entraîné de nombreuses faillites bancaires», a expliqué le président de la Cobac. Il est donc question, au moyen du nouvel arsenal juridique, a-t-on appris, «d’assurer une supervision bancaire pleinement efficace», qui comble les failles de l’ancien dispositif de surveillance des banques et obéit surtout aux standards internationaux, notamment «les nouveaux principes plus exigeants définis par le comité de Bâle».

En effet, en plus d’anticiper et de contenir les crises dans les banques, ou alors de les régler avec diligence et efficacité le cas échéant, a expliqué le président de la Cobac, le nouveau règlement vise globalement à «maximiser les chances de survie des établissements de crédit en difficultés, et, ce faisant, à minimiser les risques pour les déposants et les pouvoirs publics».

Sur ce dernier volet, l’on se souvient que depuis 2010, la zone Cemac dispose d’un fonds de garantie des dépôts bancaires en Afrique centrale (Fogadac). «Ce fonds, après 10 années de gestation et 3 années d’existence déjà, dispose aujourd’hui de 38 milliards de francs Cfa dans son compte. Désormais, si votre banque tombe en faillite, vous êtes garanti pour votre épargne, jusqu’à un maximum de 5 millions de francs Cfa par banque», avait confié en 2013, Mathieu Mandeng, alors président de l’association des professionnels des établissements de crédit du Cameroun.

BRM

Published in Finance

Le lancement annoncé au Cameroun d’une bourse des matières premières, le Cameroon Commodities Exchange (CCX), devrait consacrer l’entrée en vigueur d’un nouveau mode de financement dans le pays, à savoir le récépissé d’entrepôt. Ce document qui sera délivré aux producteurs ou négociants ayant entreposé des produits pour commercialisation sur le CCX, pourrait permettre à son détenteur de garantir un crédit auprès d’une banque ou un établissement de microfinance, apprend-on.

Afin d’implémenter ce mécanisme qui sera une grande première dans le pays, le cabinet Eleni, qui conseille le gouvernement camerounais sur le projet de création du CCX, suggère qu’au moins deux banques locales parrainant un réseau d’établissements de microfinance (Emf) soient mises à contribution pour un début, afin que celles-ci conçoivent des produits de financement par récépissé d’entrepôt.

Cependant, souligne le cabinet Eleni dans son étude de faisabilité, «d’importants programmes de renforcement des capacités devront être organisés à l'intention des banques et de leurs agences, afin de les aider à concevoir des produits et des procédures de financement par récépissés d'entrepôt pour les producteurs des matières premières en zone rurale».

L’étude insiste sur la nécessité de s’appuyer absolument sur des institutions bancaires parrainant un réseau d’établissement de microfinance parce que, apprend-on, même si un Emf est candidat au financement par récépissé d’entrepôt, sa «limite de crédit par client pourrait être trop petite», surtout pour les grands producteurs ou négociants.

Par ailleurs, fait remarquer le cabinet Eleni, «le règlement d'un prêt octroyé dans le cadre du financement par récépissés d'entrepôt par la chambre de compensation de la Bourse serait difficile, car l'Emf ne sera pas une banque de règlement de la Bourse. Elle peut cependant avoir un compte à la banque de règlement du CCX, probablement sa banque partenaire/de parrainage, qui pourrait être utilisée à cet effet».

Brice R. Mbodiam

Lire aussi

02-04-2015 - Le Cameroon Commodities Exchange requiert la construction d’entrepôts d’une capacité de 300 000 TM

25-03-2015 - Les investisseurs privés devraient contrôler 80% du capital du Cameroon Commodities Exchange

10-04-2014 - Bourse des matières premières agricoles du Cameroun : potentiel hub commercial de la zone CEMAC

Published in Finance

Le gouvernement camerounais vient de rendre publique la liste des établissements bancaires et des organismes financiers de «premier ordre habilités à produire des garanties et cautions dans le cadre des marchés publics». Il s’agit de douze institutions bancaires et de trois compagnies d’assurances.

Chez les assureurs, Zenithe assurances, Chanas et Activa sont les élus du gouvernement pour cette prestation en rapport avec les marchés publics, sur un total de plus de 20 compagnies d’assurance actives dans le pays.

Dans le même temps, les banques locales sont toutes plébiscitées pour produire des cautionnements et des garanties pour les opérateurs économiques concourant pour la commande publique, à l’exception de la filiale camerounaise du groupe bancaire gabonais BGFI.

Published in Finance

La qualité du portefeuille crédits des banques camerounaises inquiète quelque peu le Conseil national du crédit du pays. En effet, dans le communiqué ayant sanctionné la dernière rencontre de cette instance, ce portefeuille «demeure peu satisfaisant avec 12% des crédits en souffrance».

Cependant, malgré cette ombre au tableau, souligne le Conseil national du crédit, entre septembre 2013 et septembre 2014, «la situation financière du secteur bancaire camerounais s’est significativement améliorée».

Cette amélioration significative, peut-on subodorer, tient certainement de la fin annoncée de la restructuration de la Commercial Bank of Cameroon (CBC), qui a été récemment recapitalisée, et qui, selon nos sources, n’attend plus que la nomination de ses nouveaux dirigeants pour sortir d’une très longue période d’administration provisoire puis de restructuration.

Lire aussi

28-01-2015 - La restructuration de la Commercial Bank of Cameroun pourrait bientôt arriver à son terme

08-04-2014 - La commercial Bank of Cameroun recapitalisée à 12 milliards de FCfa, sans ses «actionnaires historiques»

Published in Finance

Entre septembre 2013 et septembre 2014, le Comité national de crédit du Cameroun, qui a siégé le 13 janvier 2015, a constaté «une hausse appréciable» des crédits accordés aux entreprises, apprend-on dans un communiqué ayant sanctionné cette rencontre. Dans cette évolution des crédits aux entreprises, les PME camerounaises s’en tirent à très bon compte, avec une progression de 48% du volume de crédits reçus, tandis que les dépôts de ces entreprises augmentaient de 25% sur la même période, apprend-on.

 

Mais, cette sollicitude des banques vis-à-vis des PME cachent une autre réalité : le niveau élevé des taux d’intérêt des crédits accordés à ces structures généralement présentées comme le principal moteur de la croissance économique des pays. En effet, selon le comité de crédit du Cameroun, «les Pme supportent les taux d’intérêts les plus élevés sur les crédits que leur accordent les banques, par rapport aux taux appliqués aux grandes entreprises». Une situation que les banquiers expliquent par le manque de structuration des PME, réalité susceptible d’augmenter le risque de crédit.

 

Afin d’échapper à ces taux d’intérêt des crédits bancaires exorbitants, qui sont au demeurant plus abordables que ceux à la limite usuraires pratiqués par les établissements de microfinance, les PME se rabattent généralement vers les tontines. Selon les statistiques du ministère des finances, environ 190 milliards de francs Cfa circulent dans ces regroupements généralement constitués de membres de la même famille, d’amis, d’anciens camarades de classe ou de promotion, de voisins du quartier…

 

Lire aussi

30-08-2013 - 190 milliards de Fcfa en circulation dans les tontines camerounaises

 

22-03-2013 - Les Camerounais préfèrent les tontines aux établissements de microfinance

Published in Finance

Au cours d’un conseil d’administration qui s’est tenu le 2 décembre 2014, les administrateurs d’Eneo Cameroun, l’entreprise concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays, ont donné quitus au Directeur général, Joël Nana Kontchou, pour lever sur le marché bancaire local la somme de 16 milliards de francs Cfa destinée au financement de projets.

Bien que les projets à financer par ces fonds ne soient pas explicités, l’on sait cependant que le Fonds d’investissements britannique Actis, actionnaire majoritaire d’Eneo Cameroun, a annoncé un plan d’investissement quinquennal (2014-2018) de 170 milliards de francs Cfa, afin de booster les performances de l’entreprise. Des investissements qui intègrent la réhabilitation du barrage de Songloulou, l’amélioration de l’activité commerciale, de la production et de la distribution de l’électricité.

Mais dans l’urgence, l’opérateur de l’électricité au Cameroun doit faire face à la période d’étiage 2015. Comme chaque année, tout le premier trimestre de l’année sera caractérisé par la baisse du niveau des eaux dans les barrages, du fait de la saison sèche. Une situation qui a pour corollaire la baisse de la production d’électricité et, par conséquent, les sempiternelles suspensions de la fourniture de l’électricité, dommageables aux ménages et aux entreprises.

D’ores et déjà, a-t-on appris de source officielle, pour faire face à cette période de baisse de production, le Conseil d’administration a proposé «la location temporaire d’unités de production au gaz sur les sites de Bassa et de Logbaba, ainsi que la mobilisation des ouvrages du programme thermique d’urgence», notamment la centrale d’Ahala, dans la banlieue de la ville de Yaoundé, d’une capacité de production de 60 MW et gérée par la société Aggreko, qui était un temps en négociation avec le gouvernement camerounais en vue de son rachat.

BRM

Lire aussi

06-11-2014 - Eneo Cameroon va connecter 4000 ménages de la région de l’Ouest au réseau électrique

24-11-2014 - Le Cameroun de nouveau plongé dans le noir, à cause d’incessantes coupures d’électricité

15-09-2014 - L’électricien camerounais AES Sonel rebaptisé Eneo, suite à son rachat par Actis

20-08-2014 - Actis prévoit des investissements de 170 milliards FCfa au Cameroun en 2014-2018

Published in Energie
Page 1 sur 2
eau-potable-le-projet-d-alimentation-de-yaounde-de-300-000-m3-j-est-acheve-mais-certains-quartiers-auront-encore-soif
La construction de l’infrastructure destinée à approvisionner la ville de Yaoundé en eau potable, captée depuis le fleuve Sanaga dans la région du Centre,...
developpement-local-la-finance-islamique-proposee-aux-communes-comme-alternative-au-financement-des-projets
Cyrille Ngnang, maire de Bafoussam 1er, dans la région de l’Ouest, a fait le déplacement pour Yaoundé, afin d’en apprendre un peu plus sur la finance...
camtel-recherche-des-avocats-et-conseils-juridiques-pour-defendre-ses-interets-dans-un-environnement-concurrentiel
La Cameroon Telecommunications (Camtel), opérateur historique des télécoms au Cameroun, a lancé le 19 avril dernier un appel à candidatures pour le...
marche-des-titres-de-la-beac-le-cameroun-prepare-une-operation-de-rachat-de-dette-une-grande-premiere-depuis-13-ans
Au mois de mai 2024, le Trésor public camerounais devrait lancer une opération de rachat de dette sur le marché des titres publics de la Banque des États...

A la Une du magazine


Investir au Cameroun n121:Mai 2022

Les marges de progression du secteur télécom camerounais


Pourquoi les entreprises camerounaises cachent autant leurs comptes ?


Business in Cameroon n110: April 2022

Covid-19, war in Europe: Some Cameroonian firms will suffer


Albert Zeufack: “Today, the most important market is in Asia

  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev