Chief Théodore Edjangué, le président de la Commission des marchés financiers (Cmf), l’organe de régulation de la Douala Stock Exchange (Dsx), la bourse des valeurs mobilières du Cameroun, vient de semer la confusion dans le landernau du marché des capitaux au Cameroun. En effet, le 3 août dernier, le président de la Cmf a rendu publique une série de communiqués sanctionnant sept banques pour perception de commissions injustifiées lors de l’opération de lancement du tout premier emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun (200 milliards de francs Cfa) en 2010.
Mais, Chief Edjangué précisait cependant dans ces communiqués que la Cmf a décidé de «ne pas prononcer la restitution à l’Etat des sommes indûment perçues… » au regard du « faible niveau d’ »activité sur le marché financier camerounais ».
Cependant, dans une interview qu’il vient d’accorder au quotidien gouvernemental Cameroon Tribune à l’effet d’expliquer le bien fondé de ces sanctions qui interviennent 3 ans après le bouclage de l’emprunt obligataire de 2010, le président de la Cmf rame à contre courant du contenu des communiqués sanctionnant les parties prenantes à cette opération de levée de fonds. «L’action de la Cmf a pu empêcher que l’Etat verse à certains de ces acteurs des sommes injustifiées, alors qu’il était à deux doigts de le faire», affirme par exemple le président de la Cmf qui ajoute : «La Cmf a également amené ces acteurs à restituer à l’Etat une partie des sommes qu’ils avaient indûment perçues».
En rappel, dans les communiqués que les propos du président de la Cmf semblent aujourd’hui contredire, Afriland First Bank, Sgbc, Bicec, Scb Cameroun, Citibank, Banque Atlantique et UBA qui avait joué soit le rôle d’arrangeur de l’opération ou alors celui de Prestataire de services d’investissements (Psi) avaient été sanctionnés pour avoir injustement perçues la somme totale de 2,5 milliards de francs Cfa. Somme qui représentait les commissions de placement, alors que certains placements que la Cmf appellent plutôt « investissements» avaient été «réalisés pour compte propre».
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