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Yaoundé - 19 avril 2024 -

La filiale au Cameroun du groupe bancaire panafricain Ecobank propose désormais à ses clients le «compte d’épargne Mudaraba», qui obéit aux exigences de la finance islamique, a annoncé l’institution bancaire dans une réclame.

Ecobank Cameroun rejoint ainsi sur ce segment Afriland First Bank, établissement de crédit à capitaux majoritairement camerounais, qui s’est lancé dans la finance islamique depuis plusieurs années, à travers le compte de dépôt islamique (CDI).

Le 20 février 2015, cette banque camerounaise a officiellement ouvert une agence dédiée à la finance islamique, avec le concours de la Société internationale de développement du secteur privé (SID), filiale de la Banque islamique de développement (BID).

Pour la première année de fonctionnement decette agence spécialisée, Afriland First Bank ambitionnait de collecter environ 3 milliards de francsCfa, comptant sur les 20% de la population camerounaise d’obédience musulmane.

Pour rappel, plus de 500 institutions bancaires opèrent dans la finance islamique dans le monde. Cette finance spécialisée revendique des actifs cumulés dépassant 1000 milliards de dollars, soit plus de 550 000 milliards de francs Cfa.

BRM

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Au Cameroun, EDC Investment Corporation SA a réalisé un résultat net de 727,6 millions de francs Cfa au cours de l’exercice clos au 31 décembre 2014, annonce cette institution financière dans ses états financiers à fin 2014, publiés ce 2 septembre 2015 dans le Quotidien gouvernemental.

En valeur absolue, ce résultat net correspond à une progression de plus de 332 millions de francs Cfa, soit environ 80% par rapport aux 395,8 millions de francs Cfa enregistrés au cours de l’année 2013. Pour rappel, EDC Investment Corporation SA est la filiale investissements du groupe bancaire panafricain Ecobank.

A ce titre, EDC Investment Corporation est agréé comme prestataire des services d’investissements (PSI) à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) située à Libreville, la capitale gabonaise. Cette institution investit également, apprend-on, dans les domaines des télécommunications, l'énergie, la manufacture, les mines et les industries de construction.

BRM

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Moustapha Fall et Elisabeth Medou Badang, respectivement directeurs généraux des filiales camerounaises du groupe bancaire panafricain Ecobank et du groupe télécom français Orange, ont signé le 9 juillet 2015, une convention officialisant le lancement des transactions financières entre les comptes Orange money et les comptes bancaires des clients Ecobank.

En clair, a-t-on appris, il est désormais possible pour un client Orange Money, par ailleurs titulaire d’un compte dans les livres d’Ecobank Cameroun, d’approvisionner directement son porte-monnaie électronique, ou inversement. Selon les deux opérateurs, ce service permet également aux clients communs à Ecobank et Orange money de consulter, depuis leurs téléphones portables, le solde de leurs comptes bancaires ainsi que les cinq dernières transactions.

L’on se souvient que c’est au mois de février dernier que les deux opérateurs avaient annoncé le lancement de ce service au Cameroun au premier semestre 2015, après une première expérience positive au Mali. Les clients des deux opérateurs en Guinée, au Niger, au Sénégal et en RDC pourront également bientôt bénéficier de ce nouveau service, selon les prévisions des deux partenaires.

Orange Money compte plus de 12 millions de clients dans 13 pays. En 2014, près de 2640 milliards de francs Cfa (environ 4,5 milliards d’euros) ont été échangés via cette solution. Ecobank n’est pas non plus novice dans le domaine du paiement par mobile. En effet, le groupe bancaire panafricain a déjà conclu des partenariats dans ce sens avec des opérateurs de mobile tels qu’Airtel (2011) et MTN (mars 2014).

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Au cours de l’Assemblée générale du groupe Ecobank tenue le 19 juin 2015 à Dar es Salaam, en Tanzanie, les actionnaires ont validé la désignation du Camerounais Alain Nkontchou comme administrateur non exécutif du groupe bancaire panafricain. Il remplace son compatriote André Siaka, qui a passé 9 ans à ce poste, et à même assuré l’intérim du poste de président à la faveur de la démission, le 29 octobre 2013, du Nigérian Kolapo Lawson.

Après son adoubement par les actionnaires, Alain Nkontchou a rendu hommage à M. Siaka, avant de confier au Quotidien gouvernemental camerounais que son apport au sein du groupe Ecobank «sera beaucoup plus tiré de (son) expérience internationale, quant aux voies de développement que la banque peut prendre sur le plan des activités de marché et de banque d'investissement».

Directeur général d’Enko Capital Mangement, une société de gestion d’actifs sur les opportunités d'investissement en Afrique ayant des équipes à Londres et en Afrique du Sud, Alain Nkontchou, 52 ans, avait été nommé administrateur d’Ecobank Transnational Incorporated le 3 décembre 2014, nomination devant cependant être ratifiée par les actionnaires au cours de l’AG du mois de juin 2015.

Ancien Directeur général de Macro Global Trading Group au Crédit Suisse, à Londres, Alain Nkontchou, qui a fait des études supérieures (Université de Paris VI, Supélec et Ecole supérieure de commerce de Paris) en génie électrique, finances et comptabilité, a également été Directeur général chez JP Morgan Chase & Co, toujours à Londres. Il n’avait alors que 30 ans.

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Les clients de la filiale camerounaise du groupe bancaire panafricain Ecobank pourront bientôt bénéficier des services offerts par MasterCard, le géant mondial des solutions de paiement électroniques. C’est la conséquence d’un accord signé le 15 juin 2015 entre MasterCard et le groupe Ecobank. Cet accord, apprend-on, permet désormais au groupe bancaire panafricain de déployer les solutions MasterCard dans 32 de ses filiales en Afrique subsaharienne, dont celle du Cameroun.

En plus de l’émission de différentes cartes de paiement MasterCard, a-t-on appris officiellement, l’accord entre les deux partenaires prévoit, au cours des 10 prochaines années, le déploiement de milliers de terminaux de paiement auprès des opérateurs de la grande distribution tels que les supermarchés.

Au Cameroun, la filiale d’Ecobank rejoint ainsi sur le réseau MasterCard d’autres établissements de crédit, à l’instar d’Afriland First Bank et de Banque Atlantique, qui ont cependant la particularité de déployer également des solutions Visa, le concurrent de MasterCard.

Classée 5ème banque du pays, Ecobank Cameroun a enregistré un résultat net 2014 de 6 milliards de francs Cfa, en hausse de 51% par rapport à l’année 2013, au cours de laquelle le résultat net de la banque avait progressé de 154%. Autant de performances que les dirigeants de la banque mettent sur le compte de diverses innovations, telles que la mise en place de nouvelles solutions de paiements.

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Le gouvernement camerounais et les directeurs généraux d’Ecobank, Afriland First Bank, United Bank of Africa et Commercial Bank of Cameroon, ont signé le 16 juin 2015 à Yaoundé, un accord de prêt d’un montant de 25 milliards de francs Cfa, en vue du financement du plan de relance de Camair Co, la compagnie aérienne publique camerounaise.

Alamine Ousmane Mey, le ministre des Finances, qui a signé l’accord de crédit pour le compte du gouvernement, a précisé que cette somme représente une partie des besoins en financements du transporteur aérien national, estimés à 30 milliards de francs Cfa. Aussi bien au sein du gouvernement qu’à la direction générale de Camair Co, l’on s’accorde à dire que cet argent devrait permettre à Camair Co de se doter d’infrastructures de maintenance et d’acheter de nouveaux aéronefs.

Sur ces contrats d’achats futurs, selon des sources autorisées, la bataille s’annonce déjà rude entre le chinois Avic International, qui a récemment livré deux aéronefs à Camair Co, et le constructeur brésilien Embraer, dont une délégation est récemment allée offrir ses services au ministre camerounais des Transports, Robert Nkili, qui aurait été séduit par l’offre brésilienne.

Selon le bulletin statistique de l’Autorité aéronautique, Camair Co est le 3ème transporteur aérien sur le marché camerounais avec 11% de parts de marché (derrière Air France, 21%, et Brussels Airlines, 13%), dont les 3% que représente le segment des vols domestiques sur l’ensemble du marché. Depuis le lancement de ses activités en 2011, les performances de cette compagnie sont plombées par un lourd endettement, qui culmine à 30 milliards de francs Cfa, selon la direction générale.

BRM

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Le Crédit du Sahel est un acteur majeur de l’intermédiation financière dans les zones rurales du Nord du Cameroun. Aujourd’hui dans une phase de son expansion, il se trouve contraint d’avoir un partenaire stratégique qui puisse l’accompagner. Son DG et membre fondateur a accepté de nous parler des promesses de cet établissement de microfinance en termes d’inclusion financière, mais aussi de ses succès et de ses défis.

Agence Ecofin : Au terme de l’exercice qui s’est achevé le 31 décembre 2014, que représente en chiffres le Crédit du Sahel ?

Daniel Kalbansou : Pour la période dont vous faites mention, le Crédit du Sahel représente 17 agences dont 13 dans la zone septentrionale et 4 dans la partie Sud du pays. Nous avons à peu près 200 employés, un total du bilan de 16 milliards de francs Cfa, un encours de crédit proche de 12 milliards, dont les 2/3 sont accordés au monde rural, principalement des paysans agriculteurs et éleveurs. Nous comptons à peu près 60 000 comptes ouverts, mais nous couvrons bien plus d’individus. Car, 10 000 de ces comptes appartiennent à des groupements de paysans, qui comptent pas moins de 80 000 personnes, lesquelles choisissent cette option pour mutualiser les coûts liés à la possession et la gestion d’un compte, et aussi bénéficier plus facilement de ses avantages. Nous avons par exemple financé des groupements à hauteur de 50 millions de francs Cfa, ce qui n’aurait pas été possible pour un paysan seul.

Agence Ecofin : Dans la chaîne de production de l’économie, vous semblez travailler avec le bas de la pyramide, notamment des petits producteurs qui évoluent dans le secteur primaire agricole. Vous étiez un des invités de la conférence de Brazzaville sur l’inclusion financière en Afrique centrale, comment se décline la promesse d’inclusion financière au niveau de votre établissement de microfinance ?

Daniel Kalbansou : La conférence de Brazzaville était très importante. Notre objectif à nous était d’abord de rencontrer les décideurs et chercher à comprendre ce qu’ils ont à nous proposer dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Il était également pour nous question de savoir ce qu’ils proposent en termes de soutien pour aider la microfinance à surmonter ses défis qui sont de plusieurs ordres, notamment la formation, la fiscalité, le financement et l’organisation. Enfin, il était question de bénéficier du partage des connaissances, qui est fondamental pour nous.

Dans le cadre de notre développement, le Crédit du Sahel a envoyé des personnes au Kenya, pour s’imprégner par exemple de l’Agency Banking. Car, 17 agences ce n’est pas suffisant. Ce sera un bon palliatif à la création d’agences propres, dans la mesure où cela coûte assez cher (entre 15 et 20 millions de FCfa). Le principe est celui d’avoir des points de vente dans les zones reculées. Evidemment, il y aura tout un dispositif de suivi par biométrie ou GPS. Dans les trois ou quatre prochains mois, nous voulons le mettre en œuvre.

Agence Ecofin : On a pu relever dans les échanges sur cette inclusion financière, que le défi n’est pas seulement celui de mettre en place l’infrastructure. Il y a aussi celui de pouvoir trouver le client crédible qui puisse garantir que les avances qui lui ont été faites seront remboursées en principal et intérêts. A Brazzaville, vous avez partagé avec vos collègues un système de remboursement en nature. Est-ce que vous pouvez nous l’expliquer ?

Daniel Kalbansou : Le Crédit du Sahel a 17 ans d’expérience de microfinance dans la grande région Nord du Cameroun. On s’est rendu compte que le non remboursement des avances reçues par les paysans n’est pas toujours lié à la mauvaise foi. La plupart du temps, l’argent qu’ils reçoivent de nous sert à financer des engrais et autres intrants. Sauf qu’à la récolte, du fait combiné de la hausse de l’offre et de la nécessité pour eux d’avoir des revenus, ils se trouvent obligés de vendre leurs productions à des prix qui ne sont pas toujours suffisants pour couvrir la totalité de leurs charges, y compris le remboursement de leurs crédit.

Nous avons donc eu l’idée de financer en amont l’acquisition des intrants afin d’accroître la production, et de récupérer à la récolte, la part de production qui, à l’évaluation, permettra que nous puissions obtenir notre remboursement. Nous gardons cette production en garantie dans un système d’entreposage que nous avons mis en place. Ce stock est gardé 2 ou 3 mois, au terme desquels les prix repartent généralement à la hausse. A ce moment-là, nous vendons la production collectée et nous prélevons nos revenus d’intérêts. Lorsqu’il y a un surplus, nous le mettons dans les comptes à la disposition des paysans concernés. Donc, en amont, nous soutenons l’amélioration des volumes produits, et en aval, nous trouvons des marchés pour les surplus de production pouvant permettre d’obtenir un remboursement des avances consenties.

Depuis un an, nous avons essayé de perfectionner le mécanisme, qui, finalement, est une intervention dans la chaine des valeurs. A notre niveau, nous avons ajouté le concept de financement équitable. Car, au final, nous prenons la production du paysan à un prix supérieur à celui qu’il peut tirer par ses propres moyens sur le marché. Et puis, lorsque nous vendons, s’il y a un surplus, il reçoit un bonus. Cela l’encourage à revenir prendre du crédit et à honorer ses engagements.

Agence Ecofin : Dans ce mécanisme, on voit une prise de risque bien calculée et bien mesurée. Mais au final, l’architecture du recouvrement entraine la mise en place de toute une infrastructure. Quelle est la charge d’intérêt associée à ce mécanisme de financement, et surtout la marge en termes de produits d’intérêts?

Daniel Kalbansou : Je reconnais que le mécanisme connait une bonne portion de risques. Seulement, lorsque nous sommes entrés dans la chaine de valeur, nous avons procédé à des calculs, notamment sur le prix d’achat, le transport, le stockage, le décorticage, et enfin la vente. Notre défi était de nous assurer que le coût total de nos engagements ne dépasser pas les prix sur le marché, au moment où nous allions mettre la production en vente. La modélisation a permis de voir que l’opération était faisable. La marge par sac était située entre 2000 et 3000 FCfa, soit un rendement global situé entre 15% et 20% si le sac de riz par exemple est vendu à 14 ou 15 000 FCfa.

Mais, il est très important de bien analyser le marché et remonter la filière. Au final, le model semble bien marcher. Car, maintenant, les paysans qui n’ont pas toujours des stratégies d’identification de marché nous apportent leurs propres produits au-dessus de la part que nous prélevons en garantie pour le remboursement des crédits, afin que nous les aidions à vendre. C’est une expérience qui a beaucoup marché au Mali.

Agence Ecofin : Dans ce processus d’adaptation, l’établissement de microfinance ne fait plus seulement la collecte des dépôts et l’octroi du crédit, mais il fait aussi dans la vente des commodities (matière première) et même dans la première transformation. C’est une innovation pour ce qui est de l’intermédiation financière au Cameroun. Comment tout cela s’agence-t-il aux défis de régulation. Car, finalement, le remboursement de la créance est sujet à la spéculation ?

Daniel Kalbansou : Je voudrais préciser que la régulation du secteur des EMF en Afrique centrale permet à ces dernières de réaliser 20% de leurs chiffres d’affaires dans des activités autres que l’octroi de crédit ou la collecte de l’épargne sur toutes ses formes. J’ai eu la chance d’appartenir au comité de rédaction de ce texte. Son esprit était de trouver une compensation à une activité dans laquelle le risque est trop élevé, et la marge très faible. Donc, nous restons dans la légalité. Quand nous prenons le stock en garantie, ce n’est pas une opération d’achat pour revendre. C’est cela l’avantage avec les règlements Cemac. Maintenant, ce qui n’est pas règlementé dans notre sous-région, c’est ce système d’Agency Banking. Je crois que chez nous, il faut commencer et la règlementation va suivre.

Agence Ecofin : Le Cameroun avance dans son processus de création d’une bourse des matières premières. Est-ce que le crédit du Sahel a analysé cette avancée comme une opportunité pour le développement des crédits adossés sur les matières premières agricoles ?

Daniel Kalbansou : C’est une avancée réelle, mais qui comporte encore un certain nombre de défis à nos yeux. Le premier est celui de la valeur effective des produits qui seront négociés sur cette place. Est-ce qu’ils vont prendre en compte les prix à la production, ou alors celui d’arrivée des produits sur les marchés, qui parfois sont majorés des charges liées au transport et à tout un système de spéculation ? Je pense que la mise en place de cette bourse doit impérativement s’accompagner d’un système de facilitation au commerce bien huilé (réseau de transport, d’entreposage et de conservation).

Par ailleurs, il doit y avoir un système de protection totale ou partielle de certains produits. De l’époque où j’étais député, j’ai posé le problème de l’ouverture de notre marché au riz importé. Car, cela tue la production locale qui souffre énormément pour arriver sur les marchés. Les mêmes préoccupations vont se poser ici. Il faut peut-être subventionner le transport des matières premières agricoles à l’intérieur du pays et de la sous-région. Rien n’est encore clair sur la gestion de la chaine des valeurs des produits agricoles qui seront négociés sur cette bourse. Dans une perspective d’achat équitable, je vois mal comment une telle institution va être une solution. Car, au final, le paysan continuera de voir ses revenus décroitre, au profit de l’accroissement des marges de personnes pour qui l’agriculture se résume à des ordres d’achat ou de vente.

Agence Ecofin : Quelles sont les perspectives en chiffres du Crédit du Sahel sur les cinq prochaines années ? Une augmentation de capital est-elle finalement envisagée pour faire face à cette énorme demande des institutionnels et des marchés ?

Daniel Kalbansou : Nous réfléchissons sérieusement sur nos perspectives. L’année dernière, nous avons décidé d’une augmentation de notre capital, pour le porter de 200 millions de FCfa à 2 milliards de FCfa. Au départ, nous avons donné un délai à nos actionnaires afin de jouir de leurs droits préférentiels de souscription. Mais, selon la loi, au terme d’un certain délai, si les actionnaires n’ont pas pu s’activer et n’ont pas libéré, on ouvre le capital au public. Aujourd’hui, l’augmentation du capital est ouverte à tout le monde. Actuellement, sur les 2 milliards de FCfa que nous recherchons, nous avons déjà mobilisé 1,3 milliard de FCfa. Donc, nous sommes encore en quête de partenaires.

D’un autre côté, nous avons reçu le contrôle de la Cobac (superviseur des banques en Afrique centrale ndlr), qui nous a dit que le Crédit du Sahel a besoin d’un partenaire de référence. Nous sommes donc à la recherche de ce partenaire de référence, qui pourra prendre 20% de notre capital et servir d’assistant technique. Nous pensons que d’ici 5 ans, nous devons atteindre 25 milliards de FCfa de total de bilan, contre 16 milliards aujourd’hui. Cela n’est pas une utopie. Car, le conseil d’administration nous a permis d’ouvrir une agence dans une zone de production de coton et de maïs.

Par ailleurs, la Sodecoton nous a contacté pour nous informer de ce que nous allons gérer les paiements au profit des paysans pour près de 70 milliards de FCfa, dans le cadre de leur objectif visant à bancariser les règlements effectués à leurs paysans. Nous sommes deux qui avons été retenus depuis l’année dernière, avec Ecobank Cameroun. C’est pour cela que nous voulons multiplier les banques mobiles. Car, si dans les 5 ans on obtient que 20% des règlements de la Sodecoton, c’est beaucoup d’argent pour nous en termes de rémunération sur services rendus. Les opportunités sont nombreuses et nous avons un bon espoir pour l’avenir.

Propos recueillis par Idriss Linge

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La filiale camerounaise du groupe bancaire panafricain Ecobank a été commise par la Cameroon Airlines Corporation (Camair Co), la compagnie aérienne publique, pour mobiliser (certainement en consortium avec d’autres banques locales) des financements d’un montant total de 30 milliards de francs Cfa, afin de lancer l’implémentation du plan de relance de cette compagnie aérienne. L’information est révélée par le DG de Camair Co, Jean Paul Nana Sandjo, dans une interview au quotidien gouvernemental camerounais.

«Les financements sont déjà disponibles. Ils seront mis à notre disposition d’ici deux à trois semaines. A partir de là, nous allons dérouler notre plan de relance qui consiste à acquérir six avions, qui s’ajouteront aux deux MA60. Ce qui portera la flotte de Camair-Co à 11 avions, d’ici juillet-août», annonce le directeur général de la compagnie aérienne camerounaise, qui revendique un endettement de 30 milliards de francs Cfa au bout de 4 ans d’activités.

En dehors du renforcement de la flotte de la compagnie, annonce Jean Paul Nana Sandjo, les financements attendus d’Ecobank serviront à la mise en place d’ateliers de maintenance des aéronefs de la compagnie aérienne camerounaise. En effet, explique le DG, en dépit d’une trésorerie déficitaire, Camair Co dépense énormément pour la maintenance de ses aéronefs à l’étranger, parfois pour des pannes aussi minimes que de simples crevaisons de roues.

L’on se souvient par exemple que quelques semaines seulement après le lancement de ses activités en 2011, une roue envoyée en réparation à Paris avait été oubliée par un concurrent chargé de la convoyée jusqu’à Douala après réparation. Cette situation avait provoqué l’annulation de deux vols successifs entre la capitale économique camerounaise et l’Hexagone, la compagnie ne disposant jusqu’ici que d’un seul aéronef (Le Dja) pour desservir la capitale française.

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Les performances de la filiale camerounaise du groupe bancaire panafricain Ecobank ne cessent de s’améliorer au fil des ans. Après un bon de 154% enregistré au terme de l’année 2013, le résultat net 2014 d’Ecobank Cameroun a culminé à un peu plus de 6 milliards de francs Cfa, en hausse de 51% par rapport à l’année précédente, a annoncé la banque au sortir d’une assemblée générale le 27 février 2015 à Douala.

L’embellie est également perceptible sur les dépôts de la clientèle, qui ont cru de 14% l’année dernière, à 355,8 milliards de francs Cfa, contre 312,2 milliards de francs Cfa en 2013. Le total bilan quant à lui est également en hausse de 14%, à 439,4 milliards de francs Cfa, contre 384,3 milliards de francs Cfa en 2013.

Ces performances maintiennent la filiale locale de l’institution bancaire panafricaine dans le quinté de tête du secteur bancaire camerounais (qui compte 13 entités au total), et permettent aux actionnaires de recevoir un dividende global de 5 milliards de francs Cfa pour l’année 2014, soit 50 000 francs Cfa par action, contre 35 000 francs Cfa en 2013.

 

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Le groupe bancaire panafricain Ecobank et l’opérateur des télécoms Orange, ont annoncé qu’ils vont lancer dans plusieurs pays africains dans lesquels ils sont implantés, un service de transfert d’argent. Ce partenariat va permettre, apprend-on, aux clients d’Orange Money et du groupe Ecobank d’effectuer des transferts d’argent de leurs comptes mobile vers leur comptes bancaires et inversement.

Le service qui est déjà disponible au Mali est prévu pour être lancé sur le territoire camerounais au premier semestre 2015. Les clients des deux opérateurs en Guinée, au Niger, au Sénégal et en RDC pourront également bientôt bénéficier de ce nouveau service.

Selon le site de veille technologique www.ticmag.com, Orange Money compte plus de 12 millions de clients dans 13 pays. En 2014, près de 2640 milliards de francs Cfa (environ 4,5 milliards d’euros) ont été échangés via cette solution. Ecobank n’est pas non plus novice dans le domaine du paiement par mobile. En effet, le groupe bancaire panafricain a déjà conclu des partenariats dans ce sens avec des opérateurs de mobile tels qu’Airtel (2011) et MTN (mars 2014).

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