Agence Ecofin : Que veut dire le mot Yep ?
Patrick-Alexandre Epee : Yep, c’est la façon dont les jeunes disent «oui». C’est donc une déformation sémantique de «Yes» qui est un cri d’optimisme. En interne, on se plait à se dire que Yep c’est une plateforme de développement des jeunes qui se dit en anglais «Youth empowerment platform» ; mais, ce n’est pas ce que «Yep» veut dire. Prenons «Yep» comme un «oui», un cri d’optimisme, parce qu’on veut inviter les jeunes à croire en leurs rêves et à les rendre possibles. Et aujourd’hui à MTN, nous prenons le pari de leur donner des moyens de rendre leurs rêves possibles.
AE : Combien de jeunes comptez-vous former par mois ou par an ?
PAE : Si je prends l’exemple de la partie football avec les petits goals, on aura un tournoi au moins tous les trimestres. Chaque tournoi sera une opportunité pour nous d’identifier les talents et les former tout au long de l’année. Parce qu’en ce qui concerne le sport, la régularité de l’entrainement est un élément fondamental de la formation. Aujourd’hui, ce programme fait jouer 1 500 jeunes par session ; il suffit de multiplier par quatre. C’est quelque chose qui touche à la fois les joueurs et les jeunes spectateurs.
Pour la musique, une fois qu’on aura lancé le concours, il sera ouvert à tous les jeunes talents qui correspondront aux critères. C’est-à-dire d’avoir du talent et de ne jamais avoir été exposé. Donc, si nous avons 1000, 2000, ou même 100 000 candidats, on les recevra tous et on les passera aux tests. Mais, le but à terme est de travailler en entonnoir de manière à produire au final trois artistes, trois singles par an.
Sur le volet formation au leadership, on va faire un certain nombre de sessions de formation. Chaque formation regroupant à peu près 100 jeunes ; et je pense qu’on aura au moins une dizaine de formations sur les 12 prochains mois ; ce qui veut dire 1 000 jeunes formés. Nous allons donner l’accès à des formations en ligne également ; et là, il est difficile de dire d’emblée combien de jeunes y prendront part. Il faudra attendre quelques mois. Mais, on va leur donner aussi accès à des formations académiques en ligne. Parce qu’aujourd’hui, MTN se positionne comme un pont dans le nouveau monde digital. Et les opportunités du monde digital, c’est aussi la dématérialisation de la formation. On n’est pas obligé d’aller dans une salle de classe pour apprendre. Donc, on va mettre du contenu d’apprentissage à la disposition des jeunes.
AE : Quels moyens MTN Cameroon mobilise-t-elle pour réaliser ce programme ?
PAE : Il est difficile aujourd’hui de donner la valeur du projet, parce qu’on est en train de mettre le programme en place. Évidemment, on ne dépensera pas en jetant par les fenêtres ; mais, on investira ce qu’il faut. Parce que Yep va au-delà d’un programme marketing. C’est un engagement de MTN à rendre la vie des jeunes camerounais plus simple, plus agréable. Donc, on veut leur faciliter l’accès à leur rêve de gloire en foot, en musique, en affaires et leur montrer qu’il y a des opportunités. Nous voulons être un pont vers ces opportunités-là.
AE : Quelles structures allez-vous utiliser pour ces différentes formations ?
PAE : Nous sommes encore en train d’évaluer plusieurs options qui nous ont été présentées. Je ne me permettrais pas aujourd’hui d’en citer une ; les discussions sont en cours. Effectivement, ça demande un investissement infrastructurel ou des partenariats sur les infrastructures existantes.
AE : Quels sont les critères de participation au programme ?
PAE : Toutes les activités de Yep seront ouvertes à tous les jeunes en fonction de leurs centres d’intérêt. La seule condition pour accéder à certains niveaux à des solutions de développement, c’est d’être abonné MTN. Ainsi, dès qu’un jeune prendra sa puce MTN et sera intéressé par l’un ou l’autre des programmes, il pourra y entrer librement sans aucune autre forme de contrainte. Le volet spécifique de la musique demandera quand même aux jeunes d’avoir au minimum une maquette. Aujourd’hui dans le football, on parle d’une formation sur la catégorie des 13-15 ans. Une fois qu’on aura couvert cette catégorie, peut-être qu’on ira plus loin ou qu’on renforcera les dispositifs en place pour les catégories supérieures.
Propos recueillis par Julien Chongwang
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