(Investir au Cameroun) - David Nkotto Emane (photo), le DG de la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur public des télécoms du pays, a déclaré que «la disponibilité» de la licence de téléphonie mobile finalement délivrée à l’entreprise qu’il dirige par l’Etat du Cameroun, le 26 septembre 2014, va permettre à Camtel de «lever des fonds et les garantir».
En effet, l’opérateur historique des télécoms au Cameroun, dont la santé financière n’est pas des plus reluisantes selon des sources internes à l’entreprise, envisage de lancer sa filiale de téléphonie mobile (Cameroon Mobile telecommunications) dès 2015, au bout d’«au moins six mois» de travaux et formalités préliminaires, apprend-on. Mais, pour ce faire, il va falloir mobiliser des fonds pour investir.
Afin de résoudre cette équation, le propos de David Nkotto Emane laisse penser que l’entreprise, qui bénéficie déjà d’importantes subventions de l’Etat, ira chercher les financements nécessaires sur le marché des capitaux. De ce point de vue, l’on se souvient que Camtel figure sur la liste des sociétés en cours de notation chez Bloomfield Investment Corporation, une agence panafricaine de notation financière spécialisée dans l’évaluation du risque de crédit des entreprises et des institutions, dont le siège est à Abidjan, en Côte d’Ivoire, mais qui a ouvert un bureau à Douala, la capitale économique camerounaise.
Pour rappel, à la faveur d’un atelier organisé à Yaoundé en décembre 2013, Camtel, avec trois autres entreprises publiques camerounaises (Port Autonome, SCDP et Camwater), avait été encouragée par le ministère des Finances à solliciter la notation financière pour pouvoir évaluer son risque de crédit, préalable permettant de lever des fonds sur le marché des capitaux.
Lire aussi
27-09-2014 - Camtel sera le 4ème opérateur mobile au Cameroun
08-09-2014 - L’Etat camerounais rétrocède le câble sous-marin Wacs à l’opérateur public Camtel