(Investir au Cameroun) - Le ministre délégué des Transports, Mefiro Oumarou, et le secrétaire d’Etat aux Travaux publics, Louis Max Ayina Ohandja, ont co-présidé le 22 mars 2016, à Yaoundé, un atelier d’évaluation de la politique sectorielle des transports au Cameroun sur le thème « Efficacité des politiques sectorielles de transport et facilitation des échanges en zone Cemac : état des lieux, enjeux et perspectives ».
Quelques axes de réformes ont été avancés pour améliorer le potentiel du pays en matière de logistique. Il s'agit par exemple, du financement de l’entretien routier avec pour objectif 100% de couverture du réseau routier prioritaire, un transfert régulier des ressources budgétaires, ou encore, un retour au modèle de Fonds routier de 2ème génération. Par ailleurs, la contractualisation de l’entretien routier avec l’introduction de contrats pluriannuels pour réduire les coûts de transaction, le contrôle de la charge à l’essieu avec l’application avec plus de rigueur des pénalités et enfin le paiement des prestataires, ont également été indiqués comme piste de solutions aux problèmes actuels.
Pour atteindre ces objectifs, certains besoins spécifiques ont été formulés par le ministère des Travaux publics en matière de financement de l’entretien routier. A l’instar de la modernisation des stations de pesage et des postes de péage, du développement du réseau autoroutier avec le démarrage de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala.
Il faut dans l’ensemble souligner que le Cameroun occupe une place stratégique dans la sous-région avec une des portes maritimes de l’Afrique Centrale qui constitue un point d’entrée pour plusieurs pays enclavés comme le Tchad et la République Centrafricaine.
Le territoire camerounais est traversé par plusieurs corridors internationaux tels le corridor Lagos-Mombasa, Tripoli-Le Cap, Douala-Ndjamena ou encore Douala-Bangui.
Les corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui sont aujourd’hui les principaux axes d’échanges du commerce extérieur du Tchad et de la République Centrafricaine. En effet, 90% du transit tchadien et 98% du transit centrafricain empruntent ces canaux.
Malgré ces différents atouts, le Cameroun est classé 118 sur 138 pays pour la qualité de ses infrastructures. Le potentiel logistique de transport reste très faible et les délais de passage au Port de Douala restent très longs avec des coûts logistiques parmi les plus élevés d’Afrique.
Sylvain Andzongo