(Investir au Cameroun) - Les ministres camerounais de l’Agriculture, Gabriel Mbairobé, et du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, ont présidé ce 1er juin 2021 à Ihund, localité du département de la Sanaga Maritime, située dans la région du Littoral, la cérémonie de lancement du « Programme femme rurale dans le cacao ».
Selon le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), qui initie ainsi son 10e programme dans le cadre de sa croisade pour la promotion de la culture du cacao au Cameroun, « cette initiative procède de la volonté d’autonomisation économique de la femme qui vit en milieu rural, où sévit une pauvreté et une précarité endémiques, alors qu’elle porte une grande part de la charge familiale : cultiver le champ, nourrir la famille et s’occuper des enfants… »
Aussi, à travers ce nouveau programme, le CICC ambitionne-t-il de booster les revenus de ces paysannes, en les intéressant et accompagnant dans la culture du cacao. Concrètement, apprend-on, « ce programme dont les seules bénéficiaires sont les femmes vivant au village, vise à faciliter la création, pour chaque femme retenue, d’une cacaoyère d’un hectare ou d’un demi-hectare, en fonction de la disponibilité de la terre ; assurer la formation de ces femmes dans la cacaoculture et les cultures associées ; pourvoir tous les besoins en intrants, y compris les semences des cultures associées ; soutenir les femmes dans l’exécution des tâches difficiles liées à la mise en place de l’exploitation (abattage sélectif, tronçonnage, trouaison, planting etc…) ; accompagner les femmes à la mise en place des brigades de traitement et d’entretien ; et susciter l’esprit d’entreprenariat rural ».
En plus de transformer la femme rurale en véritable entrepreneure agricole tirant des revenus de la culture du cacao, ce programme du CICC devrait contribuer, à moyen terme, à augmenter la production cacaoyère nationale, que les pouvoirs publics et les opérateurs de la filière espèrent porter à 600 000 tonnes (365 000 tonnes en 2019) depuis 2020.
Pour rappel, afin de pallier le vieillissement de la force de production et des plantations de cacao au Cameroun, le CICC a déjà lancé, en 2012, le programme New Génération. Après sept années de mise en œuvre, ce programme avait déjà permis d’intéresser à la cacaoculture et d’encadrer plus de 1 520 jeunes (dont 267 filles). Ces derniers ont pu planter plus de 2500 hectares de nouvelles cacaoyères dans les bassins de production du pays, selon les pointages de l’interprofession cacao-café.
BRM
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