(SABC) - Dans une interview exclusive à paraître dans l’édition d’EcoMatin du 3 mai 2023, le directeur général de la Société anonyme des boissons du Cameroun (SABC) esquisse un bilan des 10 premiers mois passés à la tête de ce mastodonte de l’agro-industrie. Morceaux choisis.
« J'ai trouvé une entreprise technologiquement avancée et fortement digitalisée. Les lignes de production sont sous contrôle digital et pilotées à partir de tableaux de bord qui n'ont rien à envier à celles que l’on retrouve sous d’autres cieux. A cela, il faut ajouter des collaboratrices et collaborateurs bien formés, compétents, performants et engagés derrière les enjeux sociaux, économiques et environnementaux de l’entreprise. Boissons du Cameroun aujourd'hui est un mastodonte, bâtie de longue haleine pendant des décennies, par des hommes et femmes dévoués »
« Nous avons effectivement changé de dénomination en décembre 2022. Parce que le terme « Brasseries du Cameroun » renvoie automatiquement à la bière et pourtant, la gamme de produits de la SABC est riche et variée et s’adresse à un public qui comprend les jeunes et moins jeunes. Cette exigence de l’Assemblée Générale de notre société a rencontré l’assentiment des actionnaires. Boissons est l’emblème de notre ambition et l’étendard fédérateur de la chaîne de valeur que notre projet d’entreprise crée chaque jour depuis 1948. La nouvelle dénomination Boissons du Cameroun symbolise le choix de l’évolution de l’activité de SABC directement, ou à travers ses filiales Socaver et SEMC ».
« C'est parce que Diageo s’est rendu à l'évidence qu'il ne pouvait pas assurer lui-même la croissance de Guinness au Cameroun et a pensé que Castel, à travers ses usines au Cameroun pouvait le faire et bien, grâce à son expertise reconnue, l’étendue de son réseau de distribution et la robustesse de sa chaîne de production ».
« Dans cette opération, nous avons scrupuleusement respecté le processus imposé par la Commission de la concurrence de la Cemac. Nous avons effectivement eu vent et lu dans la presse des communiqués reprochant au Conseil de la concurrence de la Cemac de ne pas avoir respecté les règles. A ma connaissance, il n’y a pas de règles qui n'aient pas été respectées. Nous avons communiqué toute l'information nécessaire dans le cadre du processus ».
« Aujourd'hui, la SEMC est dans un environnement de marché de l'eau qui est extrêmement concurrentiel. En réalité, l’eau est un business sans grande valeur ajoutée. Il s'agit d'un business de logistique et de transport. Chose qui ne s'arrange pas depuis l'augmentation du prix des carburants. Dans 5 ans ou 10 ans, si un acheteur potentiel s'intéresse à SEMC, ce serait vous mentir que de dire qu'on ne vendra pas ».