(Investir au Cameroun) - Au premier trimestre 2022, les prévisions de production de la banane au Cameroun sont annoncées à la hausse. Selon le test prévisionnel de conjoncture que vient de publier la Beac, la banque centrale des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad, Guinée équatoriale), cet optimisme découle de « la reprise des activités dans certaines plantations de la CDC ».
Ces plantations étaient jusqu’ici à l’abandon, à cause de la crise sécuritaire qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun, dont celle du Sud-Ouest qui abrite les installations de cette entreprise publique. Mais, dans le cadre de la relance de ses activités, cette société d’État avait entrepris, dès 2021, de réhabiliter 520 hectares de bananeraies abandonnées à cause de la crise dite anglophone.
Mais, à côté de l’embellie annoncée chez le 2e employeur (22 000 employés, dont au moins 2000 en congé technique à cause des difficultés financières, NDLR) du Cameroun après l’administration centrale, l’extension des plantations chez les autres producteurs locaux ainsi que la réhabilitation des équipements devraient davantage améliorer les perspectives de la filière à fin mars 2022, souligne le document de la Beac.
Ces prévisions optimistes surviennent dans un contexte d’augmentation des prix de la banane camerounaise certifiée Fairtrade. Mais, cette bonne nouvelle ne concerne pour l’instant que la PHP, le leader du marché et jusqu’ici unique producteur de bananes certifié Fairtrade au Cameroun. En effet, en octobre 2021, Fairtrade International a décidé de réviser à la hausse les prix minimums pratiqués dans les pays exportateurs de bananes engagés dans son système de commerce équitable.
Sur cette base, apprend-on officiellement, depuis le 1er janvier 2022, les exportations de bananes produites par la filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille sont passées de 8,75 à 9,3 euros par carton standard (18,14 kg), si ce producteur est lui-même exportateur de sa marchandise (prix FOB) ; et de 6,45 à 6,8 euros (prix sortie-usine ou EXW), si le producteur passe par les intermédiaires pour assurer ses exportations.
BRM
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