(Investir au Cameroun) - Le 7 juillet 2021, la ministre camerounaise de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinté, a présidé une réunion visant à sauver le Centre africain de recherche sur bananiers et plantains (Carbap), dont les installations se trouvent dans la localité de Njombé, dans la région du Littoral. C’est que, depuis plusieurs mois, en raison des tensions de trésorerie, ce centre de recherche accumule des arriérés de salaires et des impayés vis-à-vis de ses fournisseurs.
À l’origine de ces difficultés financières, apprend-on, se trouve le non-respect des engagements des Etats-membres, qui ne payent pas leurs cotisations. De bonnes sources, seul le Cameroun finance le fonctionnement de cette structure depuis des années. Pour la seule année 2020, par exemple, le pays y a injecté 800 millions de FCFA. Ce qui n’a cependant pas permis au Carbap de relancer ses projets de recherche, qui sont suspendus pour la plupart, faute de financements.
Au cours de la rencontre du 7 juillet 2021, qui a connu la participation des représentants des pays membres (Cameroun, RD Congo, Gabon, RCA et Guinée équatoriale) de cet organisme de recherche, apprend-on, il a été question de réorienter le fonctionnement du Carbap. De sorte que, a souligné la ministre Madeleine Tchuinté, chaque pays membre puisse « mieux assumer ses responsabilités, et permettre à la structure de continuer à contribuer au renforcement de la production du bananier et plantain dans la sous-région ».
Avec 1500 variétés de bananiers et plantains développés dans ses laboratoires de Njombe, le Carbap est présenté par la ministre Tchuinté comme l’institut de recherche ayant « la meilleure collection de bananiers plantains au monde ». Une richesse sur laquelle pèse désormais un péril du fait du manque de moyens financiers.
BRM
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