(Investir au Cameroun) - Les centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao installés dans les bassins de production du Cameroun, avec pour objectif de mettre sur le marché des fèves de qualité supérieure et d’accroître substantiellement les revenus des producteurs, ont livré leurs 150 premières tonnes au cours de la campagne cacaoyère 2019-2020.
Cette statistique est révélée dans un document officiel produit par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), à l’occasion de la visite au Cameroun du Belge Michel Arrion, directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO). Ce dernier sera reçu en audience ce 9 septembre 2020 par le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, avant de visiter le centre d’excellence de traitement post-récolte du cacao de la localité de Ntui, situé dans la région du Centre.
À ce jour, le CICC et ses partenaires ont déjà construit cinq centres d’excellence dans le pays. Un 6e est en chantier, tandis que le 7e est en encore à la phase de projet, apprend-on officiellement. Ces structures sont en partenariat avec le groupe français Puratos et l’Association des chocolatiers et confiseurs de France, le premier produisant des « chocolats de couverture » pour les seconds, grâce aux fèves issues des centres d’excellence du Cameroun.
Dotés d’équipements de fermentation et de séchage spécifiques, auxquels il faut ajouter un itinéraire de contrôle strict de la qualité des fèves, les centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao permettent d’obtenir des fèves « zéro défaut ». Celles-ci sont vendues avec des primes aux producteurs, ce qui permet une meilleure rémunération.
À titre d’exemple, en juin 2019, indiquent les pointages du CICC, le prix du kilogramme de fèves issues des centres d’excellence culminait à 1650 FCFA, contre un maximum de 1060 FCFA dans les différents bassins de production du pays. Ce qui révèle une différence de 590 FCFA par kilogramme. Une bonne nouvelle pour le Belge Michel Arrion, qui a fait de la rémunération juste du producteur, son principal cheval de bataille à la tête de l’ICCO.
BRM
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