(Investir au Cameroun) - Un atelier de pré-validation de l’avant-projet de loi régissant l’agriculture biologique au Cameroun s’est tenu les 9 et 10 septembre 2021 à Yaoundé. Présidée par la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, Clémentine Ananga Messina, cette rencontre, a-t-on appris, visait à recueillir les propositions de certains acteurs, afin d’enrichir l’avant-projet de loi en gestation.
La finalisation de ce projet que conduit le gouvernement camerounais, en collaboration avec la coopération allemande, devrait permettre non seulement de formaliser ce type d’agriculture, mais aussi de conquérir de nouveaux débouchés, en raison de la demande de plus en plus croissante sur le continent.
« En Afrique, l’agriculture biologique est peu recensée dans les statistiques officielles, alors qu’elle est de plus en plus présente sur les marchés locaux et d’exportation. La demande des consommateurs africains s’accélère, offrant un débouché économique dynamique », soutient le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) dans un article intitulé « l’agriculture biologique en Afrique : un levier d’innovations pour le développement agricole ».
Selon le Cirad, l’agriculture biologique présente l’avantage de diminuer « les impacts négatifs de l’agriculture sur l’environnement et sur la santé, notamment parce qu’elle n’utilise pas d’intrants chimiques de synthèse. Elle améliore la résilience des systèmes agricoles. Ses techniques spécifiques peuvent, dans certaines conditions, accroître la productivité agricole, même si les rendements sont en moyenne inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle ».
Cependant, malgré l’existence de la demande qui croît au fil des ans, ce type d’agriculture est encore très peu vulgarisée sur le continent africain. En effet, en Afrique, l’agriculture biologique certifiée couvre 1,8 million d’hectares, soit seulement 0,2 % des terres cultivées du continent, d’après les statistiques de l’Ifoam (Fédération internationale des mouvements de l’agriculture biologique) et du FIBL (Institut de recherche de l’agriculture biologique).
BRM