(Investir au Cameroun) - Tannerie traditionnelle du Cameroun. C’est le regroupement qui vient d’être porté sur les fonts baptismaux par les opérateurs du secteur de la tannerie camerounaise, au sortir d’une rencontre des acteurs de la filière tenue dans la région de l’Extrême-Nord, qui abrite la quasi-totalité des structures de tanneries du pays.
Cette association au sein de laquelle sont regroupés des collectionneurs les peaux de bêtes, les tanneurs, les maroquiniers, les tapissiers, les cordonniers, les vendeurs de produits du cuir, les vendeurs de produits chimiques destinés au traitement du cuir, etc. ambitionne, a-t-on appris de sources internes à la filière, de saisir les opportunités qu’offre le marché local. Ceci, à la suite de la chute des exportations des peaux de bêtes vers le Nigéria, à cause de l’insécurité créée par la secte Boko Haram.
En effet, indiquent les opérateurs de la filière, les exportations massives des peaux vers le Nigéria étaient préjudiciables aux tanneries traditionnelles, dont la plupart se trouvait souvent en rupture de stock de matière première. Avec la disponibilité actuelle des peaux, puis les financements annoncés par le gouvernement camerounais, «le climat pour le redécollage est favorable», confie Adamou Siddiki, président national de l’interprofession des cuirs et peaux du Cameroun.