(Investir au Cameroun) - Sorti de son abri naturel depuis plus d’une semaine, un troupeau composé d’environ 500 éléphants vient de détruire plusieurs dizaines d’hectares de cultures (maïs, mil, coton, arachides) dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, rapporte le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel.
« Avec autant de dégâts enregistrés, nous courons le risque d’une famine à l’horizon 2022. Déjà que la pluviométrie n’était pas abondante. Maintenant, tous les champs situés sur le couloir emprunté par les éléphants ont été dévastés. Vous imaginez dans quelle situation se trouvent les populations », confie Guiswe Badoma, député à l’Assemblée nationale originaire du Mayo-Kani, l’un des départements sinistrés par le passage des éléphants.
De sources locales, le phénomène est récurrent dans cette partie du Cameroun depuis au moins 10 ans, en raison de la pression démographique qui repousse les éléphants hors de leur corridor naturel. « Moulvoudaye compte aujourd’hui 160 000 âmes parmi lesquelles les déplacés de Boko Haram. Mais, à côté, il y a aussi les populations des arrondissements voisins qui viennent chercher les terres cultivables chez nous. Tout ceci a réduit le corridor des éléphants », explique Yawe Yamtoing, maire de Moulvoudaye, une commune du coin.
Pour l’heure, apprend-on de sources locales, les administrations en charge des forêts et de la faune s’activent à repousser ces pachydermes, avec le concours des populations. Ceci, afin de pouvoir limiter les dégâts, qui font déjà planer le spectre de la famine sur certaines localités impactées.
BRM
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