(Investir au Cameroun) - 15 milliards de FCFA. C’est le montant que la Société camerounaise de savonnerie (SCS) entend injecter dans le projet d’extension de sa raffinerie d’huile de palme à Douala, la capitale économique du pays. Pour ce faire, cette unité industrielle a signé, le 13 mai 2020, une convention avec l’Agence de promotion des investissements (API).
Grâce à cette convention, le projet qui va générer 600 emplois, selon les promoteurs, bénéficie des dispositions de la loi de 2013 (révisée en 2017) portant incitations à l’investissement privé au Cameroun. Ce texte offre aux porteurs de projets de bénéficier des exonérations fiscalo-douanières allant de 5 à 10 ans, aussi bien en phase de lancement que de production.
À la faveur de ce projet d’extension, apprend-on, SCS Alid Sarl ambitionne de produire 500 tonnes d’huiles raffinées chaque jour. L’entreprise rejoint ainsi de nombreuses autres structures industrielles qui, à la faveur de la loi portant incitations à l’investissement privé au Cameroun, ont entrepris de densifier le secteur du raffinage des oléagineux.
À en croire l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), l’engouement observé dans les activités de transformation des oléagineux dans le pays depuis quelques années a induit une augmentation substantielle des investissements dans ce secteur. Selon la même source, ces investissements globaux culminaient à environ 650 milliards de FCFA en 2018.
Ce dynamisme dans la transformation n’a cependant pas été suivi par une production conséquente de l’huile de palme, l’une des principales matières premières dans cette industrie. À titre d’exemple, la production nationale est attendue à 450 000 tonnes en 2020 (estimation désormais hypothétique avec le Coronavirus et les difficultés de la CDC), alors que les besoins réels des raffineurs culminent désormais à un million de tonnes chaque année, selon les opérateurs. D’où le recours aux importations.
Brice R. Mbodiam
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