(Investir au Cameroun) - Selon l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG), le Cameroun et le Nigeria sont disposés à rejoindre cette plateforme de producteurs africains, née en mars 2018 à Abidjan (Côte d’Ivoire), et dont l’objectif affiché est de contrôler les cours mondiaux de la fève. Ces prix sont actuellement fixés depuis Londres, alors que le produit provient majoritairement des plantations africaines.
En effet, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun fournissent au marché mondial environ 75% des fèves de cacao. L’objectif de l’ICCIG est de pouvoir user du statut de producteur majoritaire, pour influencer le prix des fèves sur le marché. De manière à permettre aux producteurs de tirer le meilleur parti de leur labeur.
Pour rappel, les données de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), souvent citées par le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, révèlent que le chiffre d’affaires annuel de l’industrie cacaoyère mondiale culmine à 100 milliards de dollars américains. Sur cette enveloppe, seulement 2 milliards de dollars, soit 2%, reviennent aux producteurs. Les chocolatiers se taillent la part du lion avec 35% du chiffre d’affaires, tandis que le reste revient aux industries de broyage et aux transporteurs.
Dans le détail, au cours de la campagne cacaoyère 2012-2013, par exemple, au moment où les prix d’achat aux producteurs frôlaient la barre de 1 500 FCFA le kilogramme au Cameroun, les cacaoculteurs locaux avaient vendu des fèves pour environ 250 milliards de FCFA, selon les données officielles. Mais, cette enveloppe ne représentait qu’une infime partie des 4 500 milliards de FCFA de chiffre d’affaires générés par l’industrie cacaoyère mondiale au cours de la campagne sous revue, avait souligné Jean Marc Anga, alors secrétaire exécutif de l’ICCO. C’était lors du Festicacao 2013, le festival du cacao camerounais.
BRM
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