(Investir au Cameroun) - En cessation d’activités entre 2019 et 2020, l’Unité de traitements agricoles par voie aérienne (Utava), basée dans le Sud-ouest, a besoin d’un souffle nouveau pour ne pas disparaître de la géographie des entreprises de l’État du Cameroun. Il faut dire que les principales zones d’exploitation (Mafanda Estade, Ndongo Estade, SPHP et Boh Plantations) n’ont généré aucune recette en 2020.
Dans ce sens, le rapport 2020 de de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) suggère de nouveaux marchés à l’Utava : Plantations du Haut Penja (PHP), Société sucrière du Cameroun (Soscucam) et la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT). Pour exploiter ces marchés « porteurs », la CTR préconise à l’entreprise d’acquérir un second aéronef. Un projet en hibernation depuis plusieurs années faute de ressources financières.
Pour l’heure, l’unique aéronef de l’Utava qui a pu maintenir son certificat de navigabilité durant la période sous revue, est l’AIR Tractor (AT 602) immatriculé TJ-ABN. Mais sa police d’assurance a expiré. Il en est de même pour les certificats d’opération de travail aérien et de l’unité d’entretien ainsi que des licences du pilote et des mécaniciens avion.
L’Unité a bénéficié en 2020 de divers produits dont une subvention d’exploitation chiffrée à 317 000 000 FCFA et des abandons de créances pour 295 673 823 FCFA qui ont permis de réaliser un résultat net positif (327 659 481 FCFA) et une augmentation des fonds propres de 236%. Seulement, indique la CTR, l’Unité de traitement croupit sous le poids des charges du personnel mis en chômage technique, dont la productivité est nulle, qui représentent 852% du chiffre d’affaires en 2020.
S.A.
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