(Investir au Cameroun) - Annoncé à 130 000 tonnes depuis quelques années, le déficit structurel d’huile de palme brute au Cameroun culmine désormais à 160 000 tonnes en ce début d’année 2022. L’annonce a été faite le 23 février 2022 dans la capitale camerounaise, au cours d’une conférence de presse organisée par l’Association des raffineurs des oléagineux (Asroc).
« Le déficit structurel dont nous parlons souvent est un déficit nominal, qui est différent du déficit réel. Ce déficit nominal est calculé sur la base de 50% des capacités des entreprises de transformation. Sur la base des capacités réelles des transformateurs, le déficit est effectivement beaucoup plus important », précise souvent Emmanuel Koulou Ada, le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux.
Selon le Secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu, l’augmentation de 30 000 tonnes observée sur le déficit structurel de l’huile de palme en ce début d’année, et qui « va continuer à s’accroître si rien n’est fait en urgence au regard du relèvement des capacités de transformation des unités existantes », est la conséquence de l’entrée en production d’une nouvelle raffinerie. Il s’agit de la société SCS, dont la capacité de production est de 500 tonnes par jour, indique l’Asroc.
Ce déficit impose au gouvernement d’autoriser des importations annuelles moyennes de 100 000 tonnes d’huile de palme brute, pour garantir l’approvisionnement des unités de transformation. « Il est important de souligner que ces importations, qui s’imposent à ce jour, sont une mesure conjoncturelle, appliquée dans l’attente du relèvement de la production nationale d’huile de palme brute, et ne constitue en rien une violation de la politique d’import-substitution comme les spécialistes de la désinformation veulent nous faire croire », précise le SG de l’Asroc.
BRM