(Investir au Cameroun) - La production caféière camerounaise, selon les statistiques officielles que vient de révéler l’Office national du cacao et du café (ONCC), a chuté de 56,78% au cours de la campagne 2012-2013. En effet, a-t-on appris lors de la cérémonie de lancement de la campagne 2013-2014 organisée le 24 janvier 2014 à Mélong, dans la région du Littoral, les producteurs camerounais n’ont récolté que 16 142 tonnes lors de la dernière campagne, contre 38 127 tonnes un an plus tôt.
Selon les mêmes sources, cette baisse de la production de café l’année dernière, qualifiée de «drastique» par le président du conseil exécutif de l’ONCC, Appolinaire Ngwé, a épousé la même courbe que celle des exportations, de la transformation et du prix d’achat aux producteurs.
En effet, renseigne l’ONCC, alors que les exportations du café robusta, variété qui représente 95% de la production camerounaise du café, ont été arrêtés à 34 072 au cours de la campagne 2011-2012, elles ne se situent qu’à 14 724 tonnes l’année dernière. Tandis que les exportations de l’arabica, elles, ont augmenté de 5,5%, passant de 2 392 à 2 523 tonnes.
En matière de transformation, la tendance est baissière aussi bien du côté de l’arabica que du robusta. L’ONCC annonce en effet la transformation de 186 tonnes de robusta en 2012-2013, contre 200 tonnes au cours de la campagne précédente, soit une baisse d’environ 14 tonnes. Dans le même temps, la transformation de l’arabica est passée de 220 tonnes en 2011-2012 à 208 tonnes au cours de la dernière campagne, en baisse de plus de 12 tonnes.
Dans cet environnement de chiffres visiblement noirs, les producteurs n’ont pas été les mieux lotis. Ce d’autant que les prix d’achat du café n’ont pas été des plus reluisants. Ainsi, alors que le prix moyen du kilogramme de l’arabica se situait officiellement à 2043 FCfa (3,11 euros) en 2011-2012, il a maigri de 1000 francs Cfa au cours de la dernière campagne, puisque l’ONCC l’estime à seulement 1 405 francs Cfa (environ 2,14 euros) l’année dernière. En ce qui concerne le robusta, l’ONCC révèle également que «le prix a eu une tendance baissière tout au long de la (dernière, ndlr) campagne».
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