(Investir au Cameroun) - Le 8 juin 2022, le directeur général de Guinness Cameroun, Andrew Ross, a procédé à l’inauguration d’un entrepôt de nettoyage et de stockage de sorgho dans la localité de Moulvoudaye, région de l’Extrême-Nord du pays. Baptisé « la maison du sorgho », cet entrepôt entièrement équipé par le numéro 2 du marché brassicole au Cameroun est doté d’une capacité de stockage de 8 000 sacs, apprend-on officiellement.
La nouvelle infrastructure est une matérialisation du partenariat entre les producteurs de sorgho de la région de l’Extrême-Nord et Guinness Cameroun, qui utilise cette céréale comme matière première pour la production de certaines boissons. Ce partenariat est consécutif à l’implémentation du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma). Financé par la Banque mondiale, ce projet vise à doper la production locale du manioc, du maïs et du sorgho, en vue de l’approvisionnement des unités agro-industrielle locales.
Selon les responsables du Pidma, les retombées de ce projet sont plus visibles dans la filière sorgho, où, apprend-on, les producteurs organisés en coopératives « ont pu augmenter de 20% en moyenne, le prix de vente de leurs produits ». Le sorgho est la 3e céréale la plus produite au Cameroun après le maïs et le riz, à en croire une étude du Bureau de mise à niveau (BMN) des entreprises camerounaises.
La même étude révèle qu’en dépit du partenariat entre les producteurs et Guinness, le sorgho est très peu transformé, mais est davantage destiné à l’alimentation des ménages. D’où la nécessité de disposer des infrastructures de stockage. « Le sorgho est exclusivement produit dans les régions de l’Extrême-Nord (58% de la production nationale) et du Nord (42%) et sert majoritairement à l’autoconsommation (77% de la production), à l’exportation vers le Tchad et le Nigeria (20%), et le reste (3%) aux agro-industries (principalement Guinness Cameroun) », souligne l’étude du BMN.
BRM
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