(Investir au Cameroun) - Pour le compte de l’année 2015, la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale du groupe français Vilgrain, table sur une production située entre 150 000 et 160 000 tonnes. Une production qui ne parviendra cependant pas à couvrir entièrement une demande qui varie officiellement entre 180 000 et 200 000 tonnes.
Contrairement à l’année dernière, la Sosucam n’aura en principe aucun mal à vendre sa production cette année, puisque la société n’a plus à craindre la concurrence du sucre importé qui autrefois plombait ses résultats. L’interdiction des importations de la denrée ayant été décidée en août 2014 par le gouvernement, consolidant ainsi le monopole de Sosucam sur le marché camerounais, en dépit de l’existence de trois agglomérées, qui importent du sucre en poudre pour le transformer en carreaux. Cet état des choses rend leurs coûts de production et de vente plus élevés que ceux de Sosucam, qui produit sa matière première surplace.
La compagnie sucrière qui retrouve donc des couleurs, après s’être plaint de la mévente de son produit l’année dernière du fait des importations massives (même si elle-même avait reçu une autorisation pour importer 25 000 tonnes), voit l’avenir de façon plus sereine et pense à augmenter de 40% sa capacité de production sur le moyen terme. Dans l’immédiat, elle mettra 35 000 tonnes de la denrée à disposition des Camerounais sur la période allant de février à mars.
Aaron Akinocho
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