(Investir au Cameroun) - Dans la localité de Mindourou, située dans la région forestière et minière de l’Est du Cameroun, la société française Pallisco va accompagner les producteurs de cacao actifs aux abords de ses concessions forestières en vue de leur permettre de produire un cacao durable et rémunéré à un juste prix.
Le projet sera mis en œuvre en partenariat public-privé avec le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader). Il sera financé par l’Agence française de développement à hauteur de 200 millions de FCFA. Un accord de financement a été signé à cet effet le 25 mars 2021 à Yaoundé, la capitale du pays.
« Derrière la signature de cet accord, le ministère de l’Agriculture, la France et la société Pallisco cherchent à augmenter la production du cacao, tout en respectant le développement durable du Cameroun. Mais, ce qu’on souhaite aussi c’est que la culture du cacao se fasse au détriment de la déforestation », a confié Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France au Cameroun.
« En travaillant de façon partenariale avec un opérateur privé, il sera donné l’opportunité à mon département ministériel, via le Programme Acefa, d’expérimenter une collaboration public-privé, en déployant nos services de conseil agricole », a déclaré le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe.
Ce partenariat public-privé pour le développement de la culture du cacao aux abords des concessions forestières est en droite ligne de la mise en place au Cameroun, le 13 janvier 2021, d’un cadre d’action pour un cacao durable et sans déforestation. À travers cette plateforme, l’État du Cameroun, les opérateurs privés de la filière, les partenaires internationaux et la société civile ont pris l’engagement de « travailler ensemble, tant techniquement que financièrement, pour la production et la commercialisation durables du cacao, la préservation et la réhabilitation des forêts et l’inclusion des communautés productrices de cacao au Cameroun ».
Il intervient au moment où la cohabitation entre les entreprises présentes dans l’exploitation forestière ou dans la production à grande échelle des matières premières (huile de palme, or, diamant, etc.) ne se passe pas sans heurt. Dans les régions du Littoral et du Sud-Ouest, les sociétés Socapalm ou Herakles Farms ont, ces dernières années, eu maille à partir avec les communautés riveraines. Un problème que souhaite adresser le projet en redéfinissant les modalités de collaboration entre forestiers et sourceurs chocolatiers, apprend-on.
BRM et JRD
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