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Yaoundé - 29 mars 2024 -
Agriculture

Aviculture : Société des provenderies du Cameroun va investir 5 milliards de FCFA pour son extension à Yaoundé et Obala

Aviculture : Société des provenderies du Cameroun va investir 5 milliards de FCFA pour son extension à Yaoundé et Obala

(Investir au Cameroun) - Installée à Bamendzi, dans la banlieue de Bafoussam, la Société des provenderies du Cameroun (SPC) est en train d’ouvrir de nouvelles succursales à Yaoundé, et à Nkolmelen par Obala, une banlieue située à une trentaine de minutes de la capitale. Coût global de l’investissement : près de 5 milliards de FCFA.

Dans le détail, explique Bart Buytaert, DG de la SPC, la nouvelle usine d’aliments de bétails (spécialement les volailles) à Yaoundé sera « un dédoublement » de l’usine actuelle qu’il gère à Bafoussam. « Nous voyons que le marché de l’aviculture et de la porciculture et de l’élevage en général au Cameroun prend un tel essor qu’il était nécessaire de commencer à délocaliser la production, mais aussi, délocaliser les sources de matières premières qui ici pour le Centre, à Yaoundé, sont le Grand Nord et l’Est. Comme vous le savez, 2/3 du maïs sont produits dans le Nord et l’Est du Cameroun. Et en restant à Bafoussam à l’Ouest, vous comprendrez que ça nécessite des coûts supplémentaires en transport. D’autres matières premières comme les tourteaux de coton ou d’arachides viennent aussi du Nord et du Centre ; d’où l’idée qui à germer depuis sept ans maintenant de construire finalement quelque chose ici dans le Centre pour accompagner aussi une extension de la société sœur Agrocam qui produit des poussins d’un jour : chair et pontes », explique Bart Buytaert.

À Yaoundé, ajoute le responsable, l’usine aura comme particularité une technologie supplémentaire pour faire des granulés et des miettes. Dans une deuxième phase, elle va aussi produire des aliments extrudés, c’est-à-dire, des aliments poissons, car, ces aliments sont tous importés pour le moment. Les capacités installées seront comprises entre 50 et 80 tonnes d’aliments par an. La fin des travaux est prévue pour le second semestre 2022 pour un coût d’environ 4 milliards de FCFA.

Maillage à Obala

À Nkolmelen près d’Obala, c’est la filiale de la SPC, Agrocam qui lancé la construction d’une ferme de production des œufs à couver visitée le 29 juin par le ministre en charge de l’Élevage, Dr Taïga. Au cours de cette cérémonie, Jean Daniel Ayamapi, DG de l’entreprise, a déclaré : « Cette ferme va à terme contenir 12 bâtiments pour une installation globale de 120 000 reproducteurs. L’objectif est d’atteindre à terme 20 millions d’œufs à couver. Ce projet était nécessaire, car, par le passé, nous avons eu des difficultés à obtenir les œufs à couver pour renflouer nos couvoirs de Douala et de Yaoundé. Avec notre production locale, on n’arrivait pas à couvrir nos besoins. On a pensé qu’il fallait des investissements nouveaux pour renforcer cette capacité de production locale ».

À en croire M. Ayamapi, la zone d’Obala n’a pas été choisie au hasard. Car, la ville est située à quelques kilomètres de Yaoundé où l’entreprise dispose déjà d’un couvoir. « S’il faut produire les œufs très loin du couvoir, pour les transporter, ça fait déjà beaucoup de pertes en termes logistiques. On aura forcément un impact sur le produit fini sur le marché. Vous imaginez que si j’ai les 20 000 œufs à couver localement, comparativement à si je devais importer, je fais une économie de pratiquement 4 millions € (2,61 milliards de FCFA, NDLR) », affirme-t-il.

Agrocam chiffre l’investissement à plus d’un milliard de FCFA pour construire la ferme de Nkolmelen. Les trois premiers bâtiments seront livrés en novembre 2021 sur une surface de 13 ha.

En 2020, la SPC, fondée par le défunt multimilliardaire Jean Samuel Noutchogouin, a produit 55 000 tonnes d’aliments. L’entreprise pense détenir le quart du marché national des aliments pour le bétail. Et sa filiale, Agrocam, les trois quarts du marché des poussins. Agrocam fournit 25 000 poussins d’un jour chaque année, pendant que Belgocam, une autre filiale du même groupe, assure l’importation et la commercialisation des intrants (l’ensemble des produits qui servent à optimiser le rendement de la culture comme les engrais).

Sylvain Andzongo

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