(Investir au Cameroun) - La Société de développement du coton (Sodecoton), le géant agro-industriel de la partie septentrionale du Cameroun, vise une production de 295 000 tonnes de coton au cours de la campagne 2018-2019 courante, apprend-on de sources autorisées au sein de l’entreprise.
Cette unité agro-industrielle, qui encadre plus de 250 000 producteurs de coton dans le pays, devrait ainsi, grâce à cette prévision, atteindre le même niveau de production qu’en 2014, année après laquelle la production nationale de coton est repassée sous la barre des 290 000 tonnes, atteignant même souvent à peine 250 000 tonnes. Ceci à cause des effets conjugués de la baisse des cours mondiaux, des pertes consécutives à la mouille du coton et à la commercialisation du coton local au Nigéria, où les prix étaient souvent jugés plus rémunérateurs par les producteurs camerounais.
Mais, à la faveur du plan de relance de cette entreprise, implémenté depuis quelques années, avec pour retombées principales la rénovation du matériel roulant qui permet d’évacuer à temps la production des champs vers les usines (évitant ainsi la mouille du coton), puis la réhabilitation des équipements de production qui a permis aux machines de tourner à 90% de leurs capacités (contre environ 50% auparavant) ; la Sodecoton voit désormais grand en matière de production.
En effet, apprend-on, fort du succès remporté par le plan de relance, grâce auquel la Sodecoton a renoué avec les bénéfices en 2016-2017 (4,3 milliards de francs Cfa), après trois années de pertes sèches d’un montant global de 35,6 milliards de francs Cfa ; cette entreprise ambitionne de porter sa production à 400 000 tonnes en 2021, puis à 600 000 tonnes d’ici à 2025.
Pour ce faire, la Sodecoton n’exclut pas l’introduction au Cameroun du coton transgénique (OGM), dont les essais débutés depuis l’année 2012 devront livrer leurs résultats en cette année 2018. A ce sujet, l’on se souvient qu’au cours de l’année 2015, la Sodecoton a lancé, dans la région de l’Extrême-Nord du pays, une série de consultations publiques, en vue de requérir l’avis des producteurs sur l’opportunité d’introduire les OGM dans cette culture.
Brice R. Mbodiam
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