(Investir au Cameroun) - L’huile de palme brute conditionnée dans des bidons d’un et 5 litres côtoient désormais les huiles de palme raffinées sur les étals de certains supermarchés de la capitale camerounaise. C’est la conséquence de la témérité de la promotrice de Lemopalm, une unité agro-industrielle qui exploite une palmeraie de 60 hectares et produit entre 5 et 10 tonnes d’huile de palme brute chaque mois dans la région du Centre du pays.
Au début, relate la promotrice de l’unité agro-industrielle susmentionnée dans le quotidien gouvernemental, «ils (les promoteurs des supermarchés, Ndlr) m’ont dit que le produit était salissant pour leurs rayons». Et puis, un matin, à force d’insister, Martine Bell reçoit une commande de 30 bidons de 5 litres chacun émanant d’un supermarché.
Depuis lors, le commerce prospère. Malgré les prix largement supérieurs à ceux pratiqués sur le marché ordinaire. En effet, au lieu des 350 francs Cfa le litre auxquels sont habitués les consommateurs locaux, le litre d’huile de palme bien conditionnée en supermarché revient à 1000 FCfa.
«L’huile rouge», comme on a coutume de l’appeler, rejoint ainsi sur les étals des supermarchés camerounais des produits du terroir tels que les bâtons de manioc, communément appelé «bobolos» ; le mitoumba, sorte de gâteau de manioc très prisé en pays Bassa ; le couscous de maïs ; ou encore le taro, qui côtoient depuis plusieurs mois les produits importés dans les rayons de Casino.
BRM
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