(Investir au Cameroun) - Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), a fait lever, le 29 avril à Yaoundé, le mot d’ordre de grève du Syndicat national des distributeurs des boissons hygiéniques du Cameroun.
Mbarga Atangana a convaincu les syndicalistes de surseoir au débrayage programmé le 1er mai en attendant la tenue prochaine d’une réunion tripartite entre le gouvernement, la Société des brasseries du Cameroun (Sabc) et le syndicat, afin de trouver une réponse aux griefs présentés par les distributeurs des boissons hygiéniques.
En effet, les distributeurs des produits brassicoles reprochent aux brasseurs la gestion des précomptes sur achats (PSA) qui s’élèvent à 5 % par casier. Les syndicalistes dénoncent également la concurrence déloyale et affirment perdre, au final, 80 FCFA par casier vendu...
Mais en interrogeant des sources autorisées auprès de la Sabc, l’on apprend que les syndicalistes rejettent en réalité le nouveau système de transparence mis en place en janvier 2018. « Nous avons mis en place un logiciel qui permet de connaître avec exactitude ce que nous produisons et ce que les grossistes achètent comme quantités de boissons. C’est sur cette base de transparence utilisée également par les impôts que les ristournes sont payées. Ça facilite également les opérations au niveau des impôts. Nous sommes surpris que ce soit en 2019 que ces syndicalistes créent une polémique », explique-t-on à la Sabc.
Concernant l’accusation de « concurrence déloyale », une source bien informée parle d’un mauvais procès fait aux brasseries du Cameroun. « On a élargi le marché. Des petits détaillants appelés prestataires-vendeurs-livreurs (PVL) ont pu devenir des grossistes. Cela ne plaît pas aux anciens grossistes qui voulaient que le marché reste fermé », renseigne-t-on à la Sabc.
S.A