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Yaoundé - 25 avril 2024 -

La 9e édition du Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé (Promote) s’est clôturée le 25 février dernier au Palais des congrès de Yaoundé, au Cameroun. Si l’heure est encore au bilan, les organisateurs affirment toutefois que quelque 900 entreprises camerounaises (dont 50 entreprises du « Made in Cameroon ») et étrangères ont exposé leurs produits, services et savoir-faire lors de ce salon d’affaires placé sous le thème : « Secteur privé, évolution et transformation structurelle des économies africaines ».

La représentation étrangère était composée d’une vingtaine de pays et institutions internationales, ainsi qu’un peu plus de 300 entreprises venant de ces pays, apprend-on. La Grande-Bretagne était largement représentée, avec 36 entreprises présentes. « La présence étrangère au salon Promote aura eu pour but de faire valoir et faire connaître le savoir-faire des entreprises du monde entier et de pays amis avec le Cameroun. Ce salon a été l’occasion pour tous ces entreprises et États de réaffirmer leur savoir-faire et leur engagement dans des causes sociales. Il a également été question d’encourager les échanges internationaux, de favoriser la coopération entre les acteurs de différents pays, et de promouvoir la diversité culturelle et économique », indique la fondation Inter-Progress, organisatrice de cet événement, dans une note d’information parvenue à Investir au Cameroun.

Promote 2024 a aussi été l’opportunité pour les participants de nouer des contacts, de découvrir de nouvelles technologies, produits ou services, et de développer des partenariats à l’échelle internationale, d’après la même source. Des conférences et débats, des rencontres B2B et des apéros thématiques, ainsi que des animations diverses ont émaillé ce salon. « Pour ce qui concerne les entrées, elles sont allées croissantes. En attendant les chiffres, on peut dire que les entrées ont presque triplé, comparativement à Promote 2022 », affirme Thierry Ndong, le responsable de la communication de la fondation Inter-Progress.

En rappel, Promote a été fondé en 2002 par le président Paul Biya qui a donné mandat à la fondation Inter-Progress, technicienne en événementiel, pour organiser les éditions d’une manifestation promotionnelle devenant pérenne, tous les deux ans. Cet événement est devenu, au fil des éditions, le plus grand rassemblement économique au Cameroun et en Afrique centrale. Il accueille désormais millier d’exposants de 30 pays issus des filières comme l’agriculture et l’agro-industrie, l’énergie, l’industrie, le BTP, les mines, les infrastructures, les TIC, la santé, la banque et la finance, les assurances, le tourisme, l’artisanat, la communication, etc.

P.N.N

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo (photo), a procédé ce mercredi 28 février à Sangmélima, dans le Sud du pays, à la pose de la première pierre de construction du centre d’incubation des innovations et des entreprises digitales de l’École supérieure internationale de génie numérique, l’un des établissements de l’Université inter-États Congo-Cameroun (UIECC) situé dans la partie camerounaise. La construction de ce centre d’incubation est réalisée par le Génie militaire. Ce, grâce à un financement de 450 millions de FCFA mobilisé auprès de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), dans le cadre de la mise en œuvre des onze projets intégrateurs prioritaires de la CEMAC, dont l’Université inter-États fait partie, a appris Investir au Cameroun.

Le centre, un bâtiment de deux niveaux qui sera construit sur près de 1 675 m2, est une structure de détection, d’accueil et d’accompagnement des étudiants et de jeunes diplômés de l’École supérieure internationale de génie numérique porteurs de projets de création d’entreprises digitales, en leur fournissant des prestations en termes de formation à l’entrepreneuriat, de mise en relations, de parrainage et de services administratifs, apprend-on de sources officielles. Il devra permettre une meilleure mise en œuvre et suivi des projets d’innovation et d’entrepreneuriat digital.

« Le centre d’incubation, dont le ministre d’État vient de lancer les travaux, n’est en réalité qu’un bâtiment. L’école, de manière globale, est un centre d’incubation dans lequel les étudiants, les élèves ingénieurs ont déjà des startups, ont déjà des projets, sont déjà totalement impliqués dans des activités économiques rentables », a déclaré à la radio nationale, Marcel Fouda Ndjodo, le coordonnateur de l’Université inter-États Congo-Cameroun et directeur de l’École supérieure internationale de génie numérique. Cette école revendique en effet l’accompagnement d’une trentaine de startups des élèves ingénieurs dans la maturation de leurs projets, moins de cinq après l’ouverture de ses portes. Son directeur affirme que l’ambition de l’école est de transformer la ville de Sangmélima en « un pôle de développement des activités numériques ».

La nouvelle loi portant orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun, promulguée le 25 juin 2023, redéfinit le rôle des institutions universitaires en les transformant en véritables « universités-entreprises », et élève le statut de l’étudiant au rang d’« étudiant-entrepreneur » pour lutter contre le chômage des jeunes par la promotion de l’auto-emploi. « Dans une économie libérale comme la nôtre dans laquelle le secteur privé devrait être le premier pourvoyeur des emplois, l’un des rôles fondamentaux de l’université est de soutenir la diversification de l’économie à travers la détection, la formation et l’incubation à l’université des potentiels et futurs capitaines et leaders des secteurs primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire », soutient le ministre Jacques Fame Ndongo. Pour le membre du gouvernement, le centre d’incubation des innovations et des entreprises digitales est une « plus-value » professionnelle et technique dans la formation de ces élèves ingénieurs.

En rappel, l’Université inter-États Congo-Cameroun a été créée le 21 décembre 2012 à l’initiative des deux chefs d’État du Cameroun et du Congo, Paul Biya et Denis Sassou Nguesso. Mais ce n’est qu’au cours de l’année académique 2020-2021 qu’elle a démarré ses activités de formation avec l’ouverture, sur le site de Sangmélima, de l’École supérieure internationale de génie numérique. Cette école compte actuellement 450 élèves ingénieurs, soit 250 Camerounais et 200 ressortissants congolais.

Patricia Ngo Ngouem

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Au cours de l’année 2022, les producteurs de vins et liqueurs ont expédié vers le Cameroun des commandes d’un montant total de 19,5 milliards de FCFA, selon la compilation des données révélées par l’Institut national de la statistique (INS), dans son rapport sur le commerce extérieur du Cameroun.

Le gros de cette enveloppe, soit 12,2 milliards de FCFA, est allé aux importations des vins. Ces dépenses, qui ont permis aux importateurs du Cameroun d’acheter sur le marché international une cargaison globale de 9 311 tonnes de vins (-23% en glissement annuel), sont en hausse par rapport aux 11,5 milliards de FCFA de l’année 2021. Les importations de liqueurs, quant à elles, ont coûté au Cameroun 7,3 milliards de FCFA en 2022, en légère baisse par rapport aux 7,6 milliards de FCFA de l’année 2021. Cet argent a permis aux commerçants camerounais d’acheter à l’international 2 748 tonnes de liqueurs en 2022, en baisse de 5,7% par rapport aux 2 913 tonnes achetées au cours de l’année précédente.

Ces chiffres de l’INS sur les importations de vins et liqueurs effectués par le Cameroun en 2022 sont plus bas que ceux révélés par le Trade Data Monitor, une organisation internationale dont les données couvrent chaque mois plus de 99% du commerce mondial. Selon cette organisation, le Cameroun a dépensé plutôt 22,6 milliards de FCFA rien que pour les importations de vins en 2022 (soit 10 milliards de FCFA de plus que le chiffre annoncé par l’INS, NDLR). Cette valeur est en hausse de 1,5 milliard de FCFA (+7,2%) par rapport aux 20,6 milliards de FCFA expédiés à l’étranger pour les achats de vins au cours de l’année 2021.  

À en croire la même source, les vignerons français ont été les leaders incontestés du marché du vin au Cameroun au cours de l’année sous revue. Concrètement, ils ont expédié vers le pays des produits pour 15,7 milliards de FCFA en 2022, représentant 71,03% des parts du marché. Ces importations des vins français sont en augmentation de plus de 1,2 milliard de FCFA par rapport à l’année 2021 (14,5 milliards de FCFA), et d’environ 6 milliards de FCFA par rapport à l’année 2020 (environ 10 milliards de FCFA).

Le top 3 des fournisseurs de vins au Cameroun est complété par deux autres pays européens. Il s’agit de l’Espagne et de la Belgique. Avec 13,5% des parts du marché, les importations de vins espagnols ont coûté près de 3 milliards de FCFA au Cameroun en 2022. Contre un peu plus de 2 milliards de FCFA pour les vins en provenance de la Belgique, correspondant à 9,2% des parts de marché.

Cependant, en 2022, à en croire les données du Trade Data Monitor, l’on a assisté à une véritable percée des vins italiens sur le marché camerounais. En effet, les importations de vins en provenance de ce pays ont crû de plus de 75% en glissement annuel. Une réalité qui coïncide avec le lancement au Cameroun des journées de promotion des vins italiens par l’ambassade d’Italie à Yaoundé.

Brice R. Mbodiam

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En janvier 2024, l’indice des prix à la consommation au Cameroun se replie par rapport au mois, selon les données publiées le 19 février par l’Institut national de la statistique (INS) dans sa note sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages au Cameroun en janvier 2024. L’inflation diminue de 0,4% après avoir augmenté de 0,1% en décembre 2023.

Cette diminution, explique l’INS, est presque entièrement portée par la baisse des prix des produits alimentaires, essentiellement ceux des légumes (-2,9% après -1,1%), des poissons et fruits de mer (- 0,7% après -0,2%), des huiles et graisses (-1,5% après +0,6%), des fruits (2,0% après +2,5%) et des viandes (-0,6% après +1,0%). À l’inverse, les prix augmentent pour les pains et les céréales (+0,1% après -0,1%), ajoute l’organe en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun.

Dans le même temps, le niveau général des prix augmente de 5,2% en janvier 2024 par rapport à ce qu’il était en janvier 2024, principalement en raison de la hausse de 5,4% des prix des produits alimentaires et de l’augmentation de 17,0% des coûts de transport, apprend-on. « Depuis le pic de 8,5% atteint en mars 2023, l’inflation en glissement annuel a progressivement ralenti pour revenir à 5,9% en décembre 2023 et atteindre 5,2% ce mois-ci », indique l’INS.

Toutefois, cette inflation continue de miner le pouvoir d’achat des ménages. Il faut dire qu’en moyenne sur les douze derniers mois, le taux d’inflation à fin janvier 2024 s’élève à 7,2%, dépassant ainsi le seuil de 3% admis dans la zone la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Sur le plan régional, les taux d’inflation restent en général proches ou au-dessus de 7%, sauf à Bamenda. La capitale régionale du Nord-Ouest affiche en effet le taux le plus bas, soit 5,7%. A contrario, Ngaoundéré, la capitale régionale de l’Adamaoua, se place en tête avec un taux de 8,4%. Selon les prévisions de l’INS pour 2024, le taux d’inflation devrait se maintenir aux alentours de 7% cette année, soit plus du double du seuil fixé par la Cemac.

P.N.N

Dans le prolongement des mesures d’accompagnement décidées par le gouvernement (après l’augmentation des salaires et des allocations familiales), pour atténuer l’impact de la hausse des prix du super et du gasoil en vigueur depuis le 3 février 2024, le ministre du Commerce a signé, le 26 février 2024, un arrêté augmentant les tarifs du transport urbain et interurbain au Cameroun. Le texte de Luc Magloire Mbarga Atangana consacre ainsi une augmentation du ramassage du jour en taxi, passant de 300 à 350 FCFA, tandis que de nuit, ce prix passe de 350 à 400 FCFA. Ce qui correspond à des augmentations allant de 14 à 16%.

Les dépôts en journée, eux, passent de 2 500 à 3 000 FCFA, et de 3000 à 3500 FCFA la nuit. « Il est à préciser que les tarifs de nuit sont en vigueur de 22 h à 5 h du matin. Par ailleurs, la tarification plafond applicable aux élèves, aux étudiants et aux personnes à mobilité réduite est fixée à 300 FCFA le jour et 350 FCFA la nuit », ajoute le ministre Mbarga Atangana dans un communiqué officiel signé le même 26 février 2024.

En interurbain, le prix au kilomètre atteint désormais 16 FCFA, contre 14 FCFA par le passé. « S’agissant toutefois du transport périurbain à destination des villes universitaires, il reste identique à celui du transport urbain par taxis, toutes destinations confondues », précise le ministre du Commerce.

Cette augmentation des tarifs du transport interurbain et urbain devrait induire la hausse des prix des produits dans les marchés, dans la mesure où le transport est une composante majeure des prix aux consommateurs. Fort de cette interdépendance entre les prix du super et du gasoil, des transports et des produits dans les marchés, l’Institut national de la statistique (INS) projette d’ailleurs à 7% le taux d’inflation au Cameroun en 2024. Soit plus du double des 3% admis dans les critères de convergence de la Cemac.

BRM   

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La junior-minière britannique Oriole Resources a annoncé le 26 février 2024 avoir relancé les travaux d’exploration d’or sur son projet Mbé, situé dans la partie septentrionale du Cameroun, avec de premiers indices prometteurs. Ces travaux d’exploration sont rendus possibles grâce à un accord passé avec la société BCM International, qui entend injecter plus de 2 milliards de FCFA dans l’exploration, en contrepartie de 50% des actifs du permis Mbe qu’Oriole Resources détient à 90%.

« Nous sommes heureux de constater la reprise des travaux à Mbe, où nous pensons avoir identifié des cibles indicatives d’un corridor de minéralisation aurifère qui traverse nos cinq permis Eastern CLP. En tant que nouveau district aurifère potentiel, les premières indications provenant de Mbe suggèrent qu’une énorme opportunité se développe dans cette région prometteuse du Cameroun », a déclaré le PDG Tim Livesey. 

Pour appel, Oriole Resources détient également des actifs d’or sur les licences Bibemi et Wapouzé, dans la région du Nord du Cameroun. Ces deux licences lui ont été cédées par la compagnie canadienne Reservoir Minerals.

BRM

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Ce vendredi 23 février, l'Institut Technique Don Bosco d'Ebolowa a accueilli une multitude d'invités de marque sur son campus. Parmi eux, l'évêque du diocèse d'Ebolowa, Mgr Phillippe Alain Mbarga, et l'ambassadrice d'Allemagne au Cameroun, S.E. Corinna Frike. En effet, tous étaient présents à Ebolowa pour inaugurer un atelier construit au sein du campus par GROHE, une entreprise allemande, leader mondial des solutions complètes de salles de bains et d'équipements de cuisine.

Dans le cadre de son programme GROHE Installer Vocational Training and Education (GIVE), GROHE vient d'ajouter le Cameroun à son réseau de six pays d'Afrique où il gère le programme avec le Bénin, le Ghana, le Maroc, le Pakistan et le Nigeria.

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Le programme GIVE de GROHE donnera aux élèves de l'Institut Don Bosco d'Ebolowa qui s'intéressent à la plomberie l'occasion d’apprendre sur des équipements sanitaires de classe mondiale, dans un environnement de travail réel et avec des outils adéquats. Ceci leur donnera une longueur d'avance sur le marché, comme l'a fait remarquer Jorg Nitschke, le coordinateur du programme au sein de l’Institut Technique Don Bosco d’Ebolowa. Les élèves seront ainsi mieux informés et plus compétents dans un secteur qui développe actuellement des produits pour l'avenir, tant en termes de design et de sophistication, et autant atour des questions environnementales et de durabilité.

Le programme GIVE ne se contente pas de donner aux jeunes des compétences pour affronter la vie, il vise également à approvisionner l'industrie sanitaire qui a du mal à attirer des jeunes talents compétents dans le secteur. Dans un pays comme le Cameroun, cela est d'autant plus évident que nous assistons à une diminution du nombre de travailleurs qualifiés dans le secteur de la construction, qu'il s'agisse d'électriciens, de maçons ou de plombiers.

Plus de 3000 étudiants âgés de 16 à 25 ans en Afrique, en Europe et en Asie ont bénéficié du programme GIVE. Les sessions de formation sont dirigées par des formateurs techniques expérimentés et, à la fin de leur formation, les étudiants obtiennent un certificat reconnu au niveau international.

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Le journaliste Aboudi Ottou (photo), coordonnateur du Bureau Cameroun de l’Agence Ecofin et rédacteur en chef d’Investir au Cameroun, vient de remporter le Prix Martinez Zogo pour la qualité de son travail en 2023. Ce prix est l’une des récompenses les plus prestigieuses des Awards des médias, organisés par la plateforme Médiatude. Anciennement intitulé « Prix du courage », ce prix a été rebaptisé l’année dernière en hommage au journaliste Martinez Zogo, assassiné en janvier 2023 à Yaoundé, et qui l’a remporté cette année-là à titre posthume.

On départ trois candidats ont été présélectionnés. Il s’agit d’Arnaud Nguefack de Canal 2 International, Christophe Bobiokono de Kalara et Aboudi Ottou d’Investir Au Cameroun. Yves Martial Tientcheu, CEO de Médiatude et président du comité d’organisation desdits Awards, a expliqué à Investir au Cameroun que les candidats ont été présélectionnés sur la base de leurs investigations l’année dernière et du courage dont ils ont fait montre dans l’exercice de leur profession. Et pour départager les trois candidats en lice, Médiatude explique avoir « sondé » 10 rédacteurs en chef et directeurs de l’information, ainsi que des reporters au Cameroun. « Pour les 70% de ses confrères, Aboudi Ottou a fait preuve de plus “de courage, de détermination et de qualité dans ses enquêtes en 2023” au Cameroun », indique la plateforme web d’actualité sur l’offre des médias du Cameroun et ailleurs.

« Comme de nombreux confrères, [Aboudi Ottou] a pendant des mois, suivi de près l’affaire Martinez Zogo. Le capitaine courage d’Investir au Cameroun a également couvert d’autres événements marquants de l’année 2023, en abordant des sujets sensibles liés aux opérateurs économiques et aux ministres. Il a abordé le problème de l’électricité, la construction du complexe sportif d’Olembe. Le journaliste a fait quelques révélations sur le “coup de force de Tchiroma et Nalova dans un projet de plus de 73 milliards de FCFA” à la Banque mondiale, et sur “Comment le Russe Yango a manœuvré pour obtenir l’autorisation d’exercer au Cameroun” », entre autres, écrit Médiatude dans son communiqué.

Cette dernière affaire Yango lui a déjà valu deux convocations à la direction de la police judiciaire (DPJ) à Yaoundé et une audition au Conseil national de la communication (CNC), le régulateur des médias au Cameroun, suite à une plainte déposée par un partenaire local de ce groupe. Le CNC a prononcé un non-lieu dans le cadre de cette affaire, affirmant que le journaliste a respecté les exigences professionnelles d’investigation et de recoupement.

« Je me sens très honoré, car le premier prix de ma carrière est une reconnaissance des pairs. La plus prestigieuse pour tout professionnel ! En guise de remerciement, je prends l’engagement de travailler davantage pour toujours mériter l’estime de la confrérie ! », a réagi Aboudi Ottou, qui cumule une vingtaine d’années de pratique du journalisme. Son prix lui sera remis le 9 mars prochain, à l’occasion de la cérémonie des 7e Awards des médias à Douala, la métropole économique du Cameroun.

Patricia Ngo Ngouem

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Au cours d’une conférence de presse organisée au Salon de l’entreprise Promote 2024 par le Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise chargée de la gestion de la plateforme portuaire de la capitale économique du Cameroun, la Régie du terminal à conteneurs (RTC) a dressé le bilan de ses 4 années d’activités. À en croire Lin Dieudonné Onana Ndoh, le directeur général de la RTC, afin de doper les performances du terminal à conteneurs du port de Douala, plus de 44 milliards de FCFA y ont été investis entre 2020 et 2023. Les responsables de la RTC précisent que ce volume d’investissements, en seulement 4 ans, surclasse les 43,4 milliards de FCFA investis sur le même terminal en 15 ans par Douala International Terminal (DIT), l’ancien concessionnaire.

 À en croire les dirigeants du PAD, les principaux investissements réalisés depuis la reprise de la gestion du terminal à conteneurs à DIT ont notamment porté sur « l’acquisition de tous les logiciels nécessaires au fonctionnement du terminal ; l’acquisition des matériels de manutention modernes tels que les grues de quai, les portiques de parc, les tracteurs portuaires ou encore les véhicules utilitaires… ; la reconstruction de près de 16 000 m2 de parc ; la reconstruction des voies de roulement des portiques de parc ; l’adoption de l’infrastructure LTE 4G comme technologie de communication ; la reconfiguration du mode de gestion du parc à conteneurs, etc. ».

En guise de retombée de ces investissements, apprend-on, le chiffre d’affaires réalisé par la RTC est en « constante croissance » depuis le lancement de ses activités en 2020. C’est ainsi que cet indicateur est officiellement passé de 49,9 milliards de FCFA en 2020, à 57,1 milliards de FCFA en 2023, après avoir respectivement culminé à 56,9 et 54,3 milliards de FCFA en 2021 et 2022. « On constate que les effets Covid-19 et de la loi de finances (LF) ont fait de l’année 2022 un point d’inflexion. Avec la réouverture de la Chine, une remontée est observée à l’import en 2023 », explique-t-on à la RTC.

 Pour rappel, la RTC a été lancée par le PAD en 2020, pour permettre la continuité de l’exploitation du terminal à conteneurs du port de Douala, après la fin de la concession de 15 ans attribuée à DIT, une coentreprise formée par les groupes de logistique Bolloré et Maersk. Une fin de contrat plutôt tumultueuse, puisque les actionnaires de DIT contestent jusqu’à ce jour, devant les juridictions nationales et internationales, le processus de désignation du nouveau concessionnaire en septembre 2019. Il s’agit de Terminal Investment Limited (TIL), filiale du groupe italo-suisse MSC, qui a récemment racheté tous les actifs africains du groupe Bolloré dans la logistique.

Brice R. Mbodiam

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Le contrat passé avec la société camerounaise de BTP Bofas, pour la construction de la route Bamenda Up-Hill Station Bypass (4,930 km) dans la région du Nord-ouest, vient d’être résilié « aux frais et risques de l’entreprise », a-t-on appris dans une décision du ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, signée ce 26 février 2024. Ce contrat avait été passé en gré à gré en 2022 pour un montant de 14,32 milliards de FCFA et une durée des travaux de 15 mois.

Selon Emmanuel Nganou Djoumessi, cette décision de résilier le contrat avec Bofas a été prise, en raison des lenteurs observées dans l’exécution des travaux. « La défaillance de l’entreprise résulte de l’évaluation non concluante des prescriptions de l’ordre de service de mise en demeure… conséquence du non-respect des obligations contractuelles » et de « l’abandon des travaux », explique le ministre des Travaux publics dans sa décision.

Suite à cette résiliation, les cautions produites par l’entreprise des BTP, dans le cadre dudit marché, seront mobilisées en vue d’assurer son remplacement sur le terrain, le remboursement de l’avance de démarrage et de réparer le préjudice subi par l’État, conformément à la réglementation en vigueur, apprend-on. Il s’agit notamment de la garantie de restitution d’avance d’un montant de 2,8 milliards de FCFA souscrite le 12 aout 2022 auprès de la banque camerounaise Afriland First Bank, explique le Mintp.

C’est le deuxième marché qui est retiré à l’entreprise Bofas au Cameroun en l’espace de trois mois pour défaillance. L’on se souvient qu’au mois de novembre dernier, le contrat de 29,8 milliards de FCFA pour la construction de l’axe Esse-Soa (49 km) dans la région du centre avait déjà été résilié par le Mintp à cause du non-respect par les deux entreprises camerounaises de leur chronogramme d’achèvement des travaux.

Financée par la Banque mondiale, la route Bamenda Up-Hill Station Bypass (voie de contournement de la ville de Bamenda) fait partie des lots à réhabiliter sur l’axe Babadjou-Bamenda dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest Cameroun sur le corridor Yaoundé (Cameroun)-Enugu (Nigeria).

SG

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Selon l’Institut national de la statistique (INS), au cours du 3e trimestre 2023, le secteur primaire au Cameroun a poursuivi sa dynamique de croissance, avec une nouvelle progression de 3,4%. Ce qui correspond à « sa plus belle progression » par rapport aux deux premiers trimestres, souligne l’INS.

« Cette performance, traduite par une contribution de 0,6 point à la croissance du PIB, est attribuable au regain d’activités dans la branche sylviculture et d’exploitation forestière, qui renoue avec la croissance après un repli au trimestre précédent. Principal moteur de la croissance au cours du trimestre, les activités de sylviculture et d’exploitation forestière évoluent de 6,2% après une baisse de 3,5% enregistrée au trimestre précédent. Cette embellie est imputable à la forte demande des produits issus de la transformation du bois, qui bénéficie de la mesure progressive de suspension des exportations de bois en grume », détaille le rapport de l’INS.

À côté de cette embellie dans l’exploitation forestière, l’agriculture d’exportation affiche une évolution de 3,5% au cours du même trimestre, soutenue par la bonne dynamique du cacao, du coton et du café, apprend-on. L’agriculture vivrière quant à elle « maintient une progression positive, malgré une légère perte de vitesse à 2,3%, après 2,5% enregistré au trimestre précédent », analyse l’INS.

BRM

Au cours de la période de 4 ans allant de 2020 à 2023, la Régie du terminal à conteneurs (RTC) du port de Douala dit avoir reversé au Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique chargée de la gestion du port de Douala-Bonabéri, des redevances d’un montant total de 69,2 milliards de FCFA. Selon les chiffres révélés le 23 février 2024 à Yaoundé, au cours d’une conférence de presse organisée au Salon de l’entreprise Promote 2024, ces revenus sont d’ailleurs en constante augmentation depuis le lancement de la RTC en 2020.

Concrètement, les redevances encaissées par le PAD grâce à son terminal à conteneurs sont passées de 15,7 milliards de FCFA en 2020 (contre 16,5 et 17,9 milliards de FCFA en 2021 et 2022) à 19,1 milliards de FCFA en 2023. Ce qui révèle une augmentation de 21,6% sur les deux périodes. Selon Lin Dieudonné Onana Ndoh (photo), le directeur délégué de la RTC, le montant de ces redevances encaissées par le PAD depuis l’avènement de la RTC représente « 3,7 fois ce que reversait l’ex-concessionnaire ». Il s’agit de Douala International Terminal (DIT), co-entreprise formée par les groupes de logistique Bolloré et Maersk.

À titre d’illustration, selon les chiffres de la RTC, pour l’année 2018, par exemple, DIT n’a reversé que 4,4 milliards de FCFA de redevances au PAD. Ce montant avait été porté à 4,6 milliards de FCFA en 2019, date de la fin du contrat de concession. Au terme d’un processus d’appels d’offres, le contrat a été attribué, en septembre 2019, à la société Terminal Investment Limited (TIL), contrôlée par le groupe Italo-suisse MSC.

Mais, jusqu’à nos jours, TIL n’a pas pu prendre possession du terminal à conteneurs du port de Douala, en raison d’un contentieux entre le PAD et DIT, l’ancien concessionnaire. Les actionnaires de DIT ont estimé que le processus de désignation du nouveau concessionnaire avait été entaché d’irrégularités et ont saisi les juridictions camerounaises et internationales.

C’est ainsi que la RTC a été créée et a lancé ses activités dès janvier 2020, pour permettre la continuité de l’exploitation du terminal à conteneurs du port de Douala. La reprise de la gestion de ce terminal par le PAD a, depuis lors, été suivie par la nationalisation de toutes les activités opérationnelles jadis concédées aux entreprises étrangères au port de Douala. Ce qui permet, affirme le PAD, d’engranger plus de revenus sur nombre d’activités que par le passé.

BRM

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Au cours de l’année 2022, le Cameroun a importé de la Corée du Sud 184 000 tonnes de marchandises, pour une valeur estimée à 171,2 milliards de FCFA. Selon les données publiées par l’Institut national de la statistique (INS), dans son rapport sur le commerce extérieur du Cameroun, ce volume permet à la Corée du Sud de faire son entrée dans le top 5 des principaux fournisseurs du Cameroun cette année-là.

« La Corée du Sud fait une entrée remarquée dans la liste des dix principaux fournisseurs, prenant ainsi la 5e place précédemment occupée par la Belgique, reléguée en 11e position. Cette évolution suggère des changements dans les partenariats commerciaux du Cameroun, avec de nouveaux acteurs émergeant sur la scène », souligne l’INS dans son rapport.

Les exportations sud-coréennes représentent 3,5% du volume global des achats effectués par le Cameroun sur le marché international. Les trois principaux fournisseurs sont la Chine, l’Inde et la France, avec respectivement 15,8%, 10,8% et 8,2% des exportations en direction du Cameroun en 2022.

BRM

Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a effectué une visite de travail sur le site de la centrale thermique de la Dibamba Power Development Company (DPDC), le 23 février 2024.

Au cours de la séance de travail entre le membre du gouvernement et le staff du groupe Globeleq, le Directeur Général, Frédéric Didier Mvondo, a expliqué le rôle clé de la Centrale dans la production d’énergie électrique au Cameroun.

La filiale du britannique Globeleq, a-t-il précisé, possède une centrale thermique de 88 mégawatts, alimentée en fuel lourd. M. Mvondo s’est également réjoui de l’exploit relevé par son entreprise, en termes de mesures mises en place en interne pour protéger les personnels. A titre d’exemple, depuis la mise en œuvre de la centrale le 6 décembre 2009, la DPDC enregistre 15 années consécutives sans accident avec arrêt de travail, soit 5221 jours.

Au cours de la visite sur site, le ministre Gaston Eloundou Essomba s’est dit satisfait de la qualité des infrastructures et des moyens développés par la centrale de Dibamba pour apporter son soutien au système électrique du Cameroun. « Nous avons eu l’occasion de discuter avec les principaux consommateurs d’énergie pour leur expliquer la situation à laquelle nous faisons face qui est due à une crise hydrologique dans le bassin du Ntem, réduisant fortement la production du barrage de Memve’ele. Il fallait donc que les centrales thermiques prennent le relais. Elles fonctionnent désormais en base et donc on peut les faire tourner 24h/24 quand cela est possible », a indiqué le ministre.

88 mégawatts disponibles 24h/24 pour le bonheur des ménages camerounais

La centrale thermique de Dibamba occupe donc une place de choix dans l’agenda du gouvernement. « Avec ses 08 machines, c’est pratiquement au moins 80 MW que cette centrale doit produire. Nous devons donc veiller à ce que cette centrale soit opérationnelle et qu’elle puisse répondre à cette demande pour couvrir ce gap de production auquel nous faisons face aujourd’hui », a poursuivi M. Eloundou Essomba. Le tour du propriétaire a en outre permis de constater que les machines sont opérationnelles, en bon état et bien entretenues. « Sur les 08, il y a une qui est en maintenance. Les sept autres sont opérationnelles et peuvent être mises en service à tout moment et en 20 minutes, on peut avoir tous les 80 MW jetés dans le réseau. La condition, c’est tout simplement rendre disponible le combustible, et le gouvernement s’attèle à ce que le combustible soit disponible », souligne le Minee.

Du côté de la Dibamba Power Development Company, l’on salue les efforts du gouvernement pour « son soutien indéfectible » dans l’accompagnement de la mise en œuvre des activités sur le terrain. « Je crois que le ministre l’a dit, nous avions besoin de recevoir du fuel pour pouvoir approvisionner l’économie camerounaise de nos 88 MW. Aujourd’hui, c’est fait. Le gouvernement assure de façon continue les livraisons de fuel dans nos centrales et nos centrales sont disponibles : la centrale de Dibamba couvrant, comme l’a dit le ministre, 80 MW au moins tous les soirs », fait observer Frédéric Didier Mvondo. « Nous sommes satisfaits par cette visite. Le gouvernement est venu nous rassurer de ce que cet effort sera poursuivi tant qu’il y a les problèmes d’hydrologie dans le système », conclut-il.

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Dans sa récente analyse sur les comptes nationaux trimestriels publiée le 19 février 2024, l’Institut national de la statistique (INS) indique que le troisième trimestre de l’année 2023 est marqué par un ralentissement de l’activité économique, traduit par une croissance du PIB de 2,5% par rapport au trimestre correspondant en 2022. « Avec une croissance de 3% et une contribution de 1,5 point à la croissance du PIB, le secteur tertiaire demeure néanmoins le moteur de la croissance à fin septembre 2023 », précise le rapport. Ce rythme de croissance, explique l’INS, est en ralentissement par rapport à la hausse de 5% enregistré au deuxième trimestre 2023, en lien avec la baisse de régime de certaines branches d’activités telles que le commerce et les transports.

Selon le statisticien national, les activités de commerce et de réparation ont connu une décélération prononcée (2,7% après 6,6%) au cours de ce trimestre, mais conservent la meilleure contribution de 0,3 point parmi les branches du secteur. De même, les services de transport, entreposage et communication ont ralenti avec une progression de 1,5% au troisième trimestre 2023 après avoir enregistré une hausse de 3,9% le trimestre précédent.

L’INS indique par ailleurs que les services non marchands fournis par l’administration publique (santé et éducation) ont également affiché une baisse de régime en évoluant de 2,1% ce trimestre après avoir atteint 4,8% au deuxième trimestre. Dans le même temps, révèle le rapport, la croissance du secteur tertiaire s’est renforcée par l’embellie observée dans les branches des services de l’information et communication (+9,1%, correspondant à une contribution de 0,2 point à la croissance du PIB du trimestre) et des services financiers (+9,5%).

En ce qui concerne les services d’hébergement et restauration, précise le rapport, la tendance haussière observée depuis le premier trimestre 2023 s’est poursuivie ce trimestre avec une croissance de 4,8%. En gros, le secteur tertiaire a ainsi généré 3197,1 milliards de FCFA au cours de ce trimestre, contre 1087 milliards FCFA pour le primaire et 1404,3 milliards FCFA pour le secondaire. Quant aux apports des deux premiers secteurs (primaire et secondaire), ils sont ressortis respectivement à 0,6 point et 0,2 point à la croissance du PIB.

Frédéric Nonos

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OCP Africa, la filiale dédiée à l’Afrique de l’Office chérifien des phosphates (OCP), a annoncé, le 22 février via ses pages sur les réseaux sociaux, avoir signé un nouvel accord avec le ministère camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) à Yaoundé. « À travers cette signature, OCP Africa renforce le partenariat entre le Minader et OCP Group, déjà actif sur le terrain depuis une décennie, en soutien aux filières agricoles adaptées aux 5 zones agroécologiques du pays », affirme la filiale du leader mondial des solutions de nutrition des plantes et des engrais à base de phosphate. Cet accord vient renouveler le partenariat scellé entre les deux parties en novembre 2018 en vue du renforcement de la productivité agricole dans le pays.

Dans le cadre de cet accord, OCP Africa prévoit de « garantir 100% la disponibilité des engrais de qualité sans rupture d’approvisionnement » durant la prochaine campagne agricole en 2024. La société annonce la mise à disposition d’« engrais customisés », spécialement conçus pour s’adapter aux caractéristiques des sols et des cultures grâce au fertilisant NPK14 23 14 SB. Avec ce fertilisant, OCP Africa anticipe une « augmentation remarquable des rendements, variant de 30 à 50% pour les cultures céréalières et maraîchères ». Le 20 février dernier, soit deux jours avant la signature de ce nouvel accord, la société a lancé une campagne de communication et de vulgarisation dans la ville d’Obala, à 38 km au nord de Yaoundé. Cette campagne vise à sensibiliser plus de 200 producteurs aux avantages de la fertilisation personnalisée.

À travers le renouvellement de son partenariat avec le ministère de l’Agriculture, OCP Africa entend également collaborer avec ce département ministériel pour apporter un soutien technique et holistique aux agriculteurs en renforçant les capacités des cadres dudit ministère, de doubler le nombre de parcelles de démonstration et de contribuer à l’effort de mécanisation de l’agriculture mené par le gouvernement camerounais. « Nous attendons de cette coopération non seulement un renforcement de l’agriculture camerounaise pour qu’elle passe d’une agriculture de subsistance à une agriculture véritablement productive qui donne un revenu décent à ceux qui la pratiquent », a déclaré à la télévision nationale Gabriel Mbairobe, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

Depuis la mise en place de ce partenariat, le Cameroun a déjà bénéficié du renforcement des capacités des cadres du ministère de l’Agriculture et de l’équipement d’un laboratoire mobile pour faire la cartographie des sols, apprend-on de sources officielles. « Nous avons, ensemble avec l’OCP, initié des tests pour donner une justification de l’utilisation de l’engrais dans la production du cacao. Le groupe OCP, en dernier lieu, a mis en place une formule d’engrais adaptée à nos sols et à nos céréales », a ajouté le ministre, saluant cette coopération Sud-Sud qui est à encourager, selon lui.

Les agriculteurs camerounais sont confrontés à des difficultés telles que l’accès limité aux intrants de qualité, aux financements et aux marchés ainsi qu’aux informations sur les bonnes pratiques agricoles qui les empêchent d’améliorer la productivité de leurs exploitations agricoles et les maintiennent à un niveau de subsistance. Forte de la longue expérience du groupe OCP, premier producteur mondial d’engrais à base de phosphate, OCP Africa, dont OCP Cameroun est une filiale, a été créée en 2016 en vue d’appuyer l’émergence d’une agriculture africaine durable, notamment au Cameroun qui dispose d’un fort potentiel dans le domaine agricole.

Dans cette optique, la société met en œuvre trois projets visant à améliorer la productivité des cultures et les revenus des producteurs camerounais. Il s’agit de « School Lab », une école itinérante qui vise à fournir des informations interactives sur les bonnes pratiques agricoles, adaptées aux cultures spécifiques des régions bénéficiaires, « Agribooster » destiné au développement de la chaîne de valeur et « Essais sur le terrain du cacao et des pommes de terre irlandaises » qui, à travers des démonstrations sur le terrain, a pour but d’aider les agriculteurs à l’utilisation des bons engrais et des bonnes pratiques agricoles.

Patricia Ngo Ngouem

Depuis le 3 février 2024, le litre du super carburant et du gasoil coûtent respectivement 840 et 828 FCFA au Cameroun, soit plus du double des prix pratiqués sur le marché international. Cette situation suscite au moins deux questions au sein de l’opinion. Où va la différence ? Peut-on parler de subvention de l’État dans ces conditions ? Investir au Cameroun a mené l’enquête et apporte des éléments de réponse.

Le super carburant vendu au Cameroun tout au long du mois de février 2024 a été acheté à 336,99 FCFA le litre, selon la structure des prix des carburants publiée par la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH). Et le gasoil, à 397,79 FCFA. Il se dégage donc une différence respective de 503,01 et 430,21 FCFA entre les prix à la pompe et les cotations sur le marché international. Cet argent est réparti entre l’État (impôts et taxes) et d’autres entités (principalement les traders, importateurs et marketeurs). Cette répartition varie selon que les produits pétroliers finis ont été livrés via le port de Douala ou celui de Limbe. 

Lorsque la livraison se fait à partir de Douala, pour chaque litre de super vendu, l’État perçoit 351,16 FCFA, ce qui représente environ 70% de la différence, tandis que les autres entités reçoivent 151,85 FCFA, soit 30%. Pour le gasoil, l’État perçoit 278 FCFA (64,6%), et les autres entités 152,21 FCFA (35,4%). Si la livraison se fait à partir de Limbe, la répartition change légèrement, en raison des coûts supplémentaires du transport maritime (cabotage entre Limbe et Douala) et des frais portuaires, principalement à l’avantage des entreprises privées. Dans ce cas, pour le super, l’État perçoit 337,97 FCFA (67%), et les autres entités 165,04 FCFA (33%). Pour le gasoil, l’État perçoit 273,55 FCFA (63,6%), et les autres entités 156,66 FCFA (36,7%).

Il y a aussi eu l’instauration de nouvelles taxes. Il s’agit de la « rémunération Sonara (Société nationale de raffinage) » et de la « modernisation des infrastructures », respectivement de 5 et 22,5 FCFA par litre de super et de gasoil vendus à la pompe.

La part captée par l’État a atteint ce niveau, grâce à la hausse des prix intervenue le 3 février 2024. Depuis cette date en effet, les prix du super et du gasoil au Cameroun ont respectivement augmenté de 110 et 108 FCFA. Cette augmentation s’est traduite par une hausse de la « péréquation transport ». Ce prélèvement est passé de 46 à 54,5 FCFA. Selon la CSPH, qui en a la charge, cette hausse de 18,5% est la conséquence d’une étude qui a permis de déterminer le niveau réel de ce poste dans la structure des prix des carburants. Il faut dire qu’en plus d’assurer le transport des carburants du port de Douala vers les dépôts de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), ce poste permet aussi d’assurer la subvention du gaz domestique. Selon la CSPH, la bouteille de gaz de 12,5 kg, actuellement vendue à 6 500 FCFA, devrait en fait coûter autour de 11 000 FCFA. 

Il y a aussi eu l’instauration de nouvelles taxes. Il s’agit de la « rémunération Sonara (Société nationale de raffinage) » et de la « modernisation des infrastructures », respectivement de 5 et 22,5 FCFA par litre de super et de gasoil vendus à la pompe. On ignore pour l’instant quel est le service qui est rémunéré. On sait néanmoins que les bacs de stockage de la Sonara sont utilisés pour stocker les carburants qui sont débarqués au port de Limbe. D’ailleurs, la rubrique « rémunération Sonara » est seulement active lorsque les carburants sont livrés à partir du port de Limbe, où est située cette entreprise publique. On ne sait non plus à quoi renvoie la taxe « modernisation des infrastructures ». 

Poids de la Sonara sur le prix des carburants

« Lorsque nous travaillions sur la nouvelle structure des prix, nous avons proposé une ligne “reconstruction de la Sonara”, en prévoyant que les recettes issues de ce prélèvement, qui doivent servir à la reconstruction d’une nouvelle raffinerie, seront sécurisées dans un compte séquestre à la Beac (banque centrale, NDLR). Mais, la structure définitive contient plutôt les lignes rémunération Sonara” et “modernisation des infrastructures”. Donc, nous attendons aussi des clarifications », indique un acteur du secteur.

Il faut dire qu’il existe déjà une taxe « soutien à la raffinerie » dans la structure des prix des carburants. D’une valeur de 47,88 FCFA par litre de produits pétroliers blancs vendus, elle a été instituée pour rembourser la dette de la Sonara due aux banques locales et aux traders. Si tous les deux nouveaux prélèvements sont destinés à la Sonara, le poids de cette entreprise publique sur les prix des carburants à la pompe variera de 70,38 à 75,38 FCFA, selon que les produits sont débarqués au port de Douala ou de Limbe. Et ceci, sans prendre en compte son statut d’importateur de produits pétroliers finis (une instruction présidentielle a demandé en fin dernière d’année dernière de « libéraliser » les importations de carburants). Une charge dénoncée par le député de l’opposition Cabral Libii. Cet élu affirme que « des mesures fiscales figurent déjà dans les lois de finances depuis 2020, pour le règlement du passif de la Sonara ». Il faut néanmoins préciser, à ce sujet, que la Sonara comptait également, au moment de l’incendie de la raffinerie le 31 mai 2019, une importante dette fiscale, en plus de sa dette financière et fournisseurs.

Fin des subventions sur le super et le gasoil

En plus, dans la structure des prix du mois de février 2024, la rubrique « soutien/remboursement État », qui indique la différence entre le prix à la pompe et le prix de revient, est aujourd’hui positive. En d’autres termes, il n’y aura pas de subvention sur le super et le gasoil pour ce mois. L’État engrange plutôt des recettes supplémentaires de 45,75 et 14,08 FCFA respectivement sur chaque litre de super et de gasoil vendus à la pompe lorsque les produits sont débarqués à Douala. Pour les livraisons faites à partir de Limbe, cette plus-value baisse à 22,93 FCFA pour le litre de super et devient un manque à gagner (subvention) de 13,65 FCFA pour le litre de gasoil. Officiellement, ces plus-values servent à apurer les arriérés de manques à gagner. Mais au ministère de l’Eau et de l’Énergie, on admet que leur gestion n’est toujours pas transparence.

En d’autres termes, si les prix restent stables sur le marché international ou poursuivent la tendance baissière observée depuis l’année 2023, l’État n’aura plus de subventions à consacrer au super et au gasoil. Il engrangera plutôt des recettes supplémentaires : plus-values et recettes issues des nouvelles taxes (« rémunération Sonara » et « modernisation des infrastructures »), fruits de la hausse des prix intervenue le 3 février 2024. Par contre, il devrait continuer à subventionner le pétrole lampant, dont la cotation sur le marché international reste supérieure au prix à la pompe. Selon les structures du prix des carburants, ce produit s’y est vendu à 390,14 et 404,44 FCFA, respectivement en janvier et février 2024, contre 350 FCFA à la pompe.

Pour le pétrole lampant, la question des subventions ne se pose pas. Au moins depuis 2022, les 350 FCFA que le consommateur paye à la pompe ne sont même pas suffisants pour acquérir un litre de pétrole lampant sur le marché international.

Les autorités auront alors atteint leur objectif de réduire les subventions aux produits pétroliers finis qui, selon elles, ont dépassé les 1 000 milliards de FCFA en 2022, avant de descendre à 640 milliards de FCFA en 2023, après la première hausse des prix du super et du gasoil intervenue en février 2023. Une réalité que plusieurs hommes politiques contestent. Les plus modérés estiment qu’il s’agit simplement d’un renoncement d’impôts et taxes, et les plus radicaux affirment que l’État ne subventionne même pas. Où se trouve la vérité ? Avant de répondre, il convient de préciser que, selon les experts en finances publiques, les subventions sont des exonérations d’impôts et taxes ou des dépenses consenties par l’État pour améliorer le pouvoir d’achat des ménages, promouvoir certains secteurs d’activité ou favoriser certains territoires.

Pour le pétrole lampant, la question des subventions ne se pose pas. Au moins depuis 2022, les 350 FCFA que le consommateur paye à la pompe ne sont même pas suffisants pour acquérir un litre de pétrole lampant sur le marché international. Selon les structures des prix des carburants, la cotation moyenne de ce produit à l’international a été de 536,4 et 369,8 FCFA, respectivement en 2022 et 2023. L’État a, de ce fait, comblé le gap entre les cotations à l’international et le prix à la pompe, et supporté les charges de la longue chaîne d’approvisionnement qui va du trader jusqu’aux consommateurs (voir la chaîne des acteurs ci-dessous).  

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En ce qui concerne le super et le gasoil, nous avons comparé les recettes fiscales aux manques à gagner sur un litre de carburant. Comme on peut le voir sur le tableau ci-dessus, en 2023, les prélèvements de l’Etat sont largement supérieurs aux manques à gagner. La différence est respectivement de 220,26 et de 134,65 FCFA pour le super et le gasoil. En d’autres termes, les subventions se sont limitées l’année dernière à un renoncement à une partie des recettes fiscales. Par contre, en 2022, en plus d’exonérer totalement le gasoil d’impôts et taxes, l’Etat a utilisé d’autres ressources pour maintenir inchangé le prix à la pompe. Car, sur chaque litre de ce produit, le manque à gagner a dépassé les recettes de l’Etat de 115,32 FCFA. Et pour le super, l’Etat à renoncer pratiquement à toutes ses recettes. Il faut en plus intégrer le fait que, pour qu’un litre de super ou de gasoil arrive dans les stations-service, l’Etat affirme dépenser plus de 58 FCFA pour le transport du port de Douala aux dépôts, le stockage et le contrôle qualité.

« Que ce soit des exonérations fiscales ou des dépenses proprement dites, les subventions aux carburants créent des pressions importantes sur la trésorerie. Car, il y a un décalage entre le moment où la subvention doit être versée et le moment où les impôts et taxes sont collectés. Il faut savoir qu’une partie importante des recettes fiscales sont prélevées pendant le processus de distribution des produits pétroliers, alors que le manque à gagner doit être remboursé à l’importateur une fois que sa cargaison est arrivée au pays, pour lui permettre de réimporter », explique une source proche du dossier au ministère des Finances. Ce que l’État peinait de plus en plus à faire à mesure que le volume des manques à gagner augmentait. Il s’accumulait alors des arriérés qui perturbaient le processus d’approvisionnement du pays en produits pétroliers finis.

Multitudes d’intervenants

Pour comprendre les prix des carburants à la pompe au Cameroun, il faut aussi intégrer que, depuis l’incendie survenu à la Sonara le 31 mai 2019, le pays importe tous les carburants consommés sur son territoire. Et de l’importation à la distribution, une longue chaîne d’acteurs est impliquée dans le processus. Elle est constituée de huit entités majeures (voir chaîne des acteurs). En 2022, cette chaîne a, par exemple, pesé de 200 et 220 FCFA respectivement sur le coût de revient du litre de super et de gasoil. Et trois types d’acteurs ont capté plus des trois quarts de cet argent. Il s’agit des traders, des importateurs et des marketeurs, regroupés dans le tableau ci-dessus dans la rubrique « autres entités ». Cette ligne rassemble la prime du trader, le coût de l’importation et la marge de l’importateur, ainsi que les charges de distribution (construction, maintenance et gestion des stations-service, transports des carburants vers les points de commercialisation, bénéfice des marketeurs…).

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Des hommes politiques estiment que la chaîne de valeur du secteur pétrolier aval au Cameroun mérite d’être questionnée, afin d’optimiser les coûts et donc, de réduire les prix à la pompe. Depuis 2020, avec la sélection par appel d’offres (il a été instruit de l’abandonner), les primes des traders ont été diminuées au moins de moitié, soutient le ministre de l’Eau et l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba. En 2023, la prime des traders a même été négative (-9,67 FCFA en moyenne annuelle) pour le super (cela ne signifie pas forcément que les traders ont fait une mauvaise affaire ; car, avec leurs grandes capacités de stockage, ils achètent souvent les carburants quand les prix sont bas et les revendent quand les prix sont plus hauts). En d’autres termes, le Cameroun a acheté ce carburant en deçà de la cotation à l’international. Les coûts d’importation ont également été ramenés de 11 à 9% de la valeur du produit importé.

Mais, les charges de distribution n’ont pas varié et se situent toujours pour le litre de super et de gasoil respectivement à 66,5 et 52,9 FCFA. La rubrique « frais généraux », qui pèse jusqu’à 20,42 et 12,53 FCFA respectivement sur le coût du litre de super et de gasoil, est-elle vraiment pertinente ? Quelles charges de fonctionnement peuvent avoir les marketeurs, alors que la plupart sous-traitent la gestion de leurs stations-service à des revendeurs à qui il est déjà réservé 16 et 13 FCFA respectivement pour chaque litre de super et gasoil ? Des marketeurs ayant déjà une marge de 16 FCFA par litre comme importateur, méritent-ils toujours un bénéfice de 9,19 FCFA par litre sur les activités de distribution ? Les entreprises publiques de cette chaine de valeur gèrent-elles de manière efficiente les prélèvements qui leur sont dus ? Des questions et bien d’autres qui méritent un débat transparent.  

L’ancien directeur technique de la CSPH, qui a fait plusieurs sorties médiatiques en fin d’année dernière, pense que pour optimiser les coûts, il vaut mieux investir dans la construction des raffineries et des pipelines pour annuler les charges d’importation et réduire celles de transport. 

Pour leur part, des syndicalistes pointent le poids de la fiscalité sur le prix de revient de certains produits pétroliers finis. On observe, en effet, que les prélèvements de l’État contribuent pour plus de 60% au renchérissement des prix du super et du gasoil, par rapport à leurs coûts sur le marché international. La chaîne de valeur du secteur pétrolier aval étant l’une des plus structurées du pays, elle est considérée comme une source sûre de recettes fiscales par les autorités camerounaises.

L’expert pétrolier Boniface Ze soutient que cette perception est partagée par de nombreux gouvernements dans le monde. L’ancien directeur technique de la CSPH, qui a fait plusieurs sorties médiatiques en fin d’année dernière, pense que pour optimiser les coûts, il vaut mieux investir dans la construction des raffineries et des pipelines pour annuler les charges d’importation et réduire celles de transport. Une option que partage un ancien ministre camerounais. Mais, ce dernier précise « qu’il faut que ces raffineries soient techniquement compétitives et couvrent plus de la totalité des besoins du pays ». Tout comme « il est nécessaire d’améliorer la gouvernance des projets pour minorer les coûts d’investissement », ajoute un expert en montage de projets pétroliers.

Aboudi Ottou

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La fondatrice de la fintech Ejara, Nelly Chatue Diop, est la lauréate du trophée Stand up for African women entrepreneurs (Sufawe) du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank. Elle a reçu son trophée le 22 février 2024 à Douala, dans le cadre de la deuxième édition du Sufawe qui se tient jusqu’au 23 février dans la capitale économique camerounaise. Il s’agit d’une initiative qui promeut et soutient l’entrepreneuriat en Afrique à travers l’accompagnement et la structuration des projets des femmes entrepreneures.

Nelly Chatue Diop a été distinguée pour « ses valeurs de leadership, d’engagement et de solidarité qu’elle incarne et véhicule à travers son action significative dans l’entrepreneuriat et sa contribution à la création de valeurs ajoutées et d’emplois », a expliqué Alexandre Beziaud, directeur général de Société commerciale de banque Cameroun (SCB Cameroun), filiale locale Attijariwafa Bank. « À chaque fois que j’ai un prix comme celui-ci, cela me surprend toujours, parce que ce n’est pas mon objectif principal. Quand on crée une entreprise, c’est pour avoir des clients, faire du chiffre et avoir un impact social important », a réagi la lauréate. Elle a exhorté les femmes à avoir foi en ce que « vous faites parce que les opportunités que vous n’imaginez pas vont se présenter à vous ».

Après sa compatriote Kate Fotso (PDG de Telcar Cocoa) en 2019, Nelly Chatue Diop est la deuxième Camerounaise à remporter le trophée Sufawe décerné par Club Afrique développement du Groupe Attijariwafa Bank. Elle succède à la Togolaise Nathalie Bitho (présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo), lauréate en 2023. Rentrée au Cameroun après des études supérieures et une carrière professionnelle en France, Nelly Chatue Diop s’est lancée dans l’entreprenariat. Il y a quatre ans, cette ingénieure en informatique a créé Ejara, une plateforme qui propose l’achat, le transfert, la sauvegarde et l’épargne des actifs numériques en toute sécurité. Basée à Douala, cette fintech annonçait en 2021 la clôture avec succès d’une opération de levée de fonds de 2 millions de dollars (plus d’un milliard de FCFA) pour dynamiser son offre de services financiers.

Selon ses promoteurs, Ejara compte à ce jour plus de 200 000 utilisateurs au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, en Guinée et au Sénégal, ainsi que des Africains francophones de la diaspora (Europe, Asie et États-Unis). Cette fintech a notamment noué un partenariat avec la société d’infrastructures de paiement en cryptomonnaie MoonPay, afin que ses utilisateurs de la diaspora puissent envoyer de l’argent à leurs proches en Afrique. Elle fait partie des six lauréats de l’édition 2023 du Prix les Margaret de la Journée de la femme digitale (JFD).

Frédéric Nonos

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A  côté des carburants et lubrifiants, ainsi que des produits du règne végétal, les machines et appareils mécaniques ont été parmi les plus importants postes des dépenses d’importation du Cameroun en 2022. Au cours de la période, révèle l’Institut national de la statistique (INS) dans son rapport 2022 sur le commerce extérieur du Cameroun, le pays a importé ces équipements pour une valeur totale de 520 milliards de FCFA (contre 608,3 milliards de FCFA pour les produits du règne végétal).

« Les machines et appareils mécaniques ou électriques jouent un rôle crucial dans le développement économique du pays. Les importations de cette catégorie de biens représentent 10,6% du total des dépenses d’importation en 2022 et se chiffrent à 520 milliards de FCFA. Ce qui illustre le renforcement des capacités du Cameroun en équipements technologiques », souligne l’INS dans son rapport.

Ce dynamisme dans l’importation des équipements technologiques, du moins pour ce qui est des achats dans les pays de l’Union européenne (UE), peut s’expliquer par le démantèlement tarifaire progressif induit par la mise en œuvre des accords de partenariat économiques (APE) entre l’UE et le Cameroun. En effet, dans le cadre des APE, qui visent à instaurer une zone de libre-échange entre le Cameroun et les pays de l’UE, grâce à un démantèlement progressif des tarifs douaniers, ces équipements sont classés dans les produits dits du 2e groupe.

Pour les produits dudit groupe, dont le démantèlement tarifaire a débuté le 4 août 2017, au rythme d’une décote de 15% par an sur le droit de douane applicable, l’objectif est d’encourager la production locale. Le démantèlement du tarif douanier était rendu à 70% en août 2021, puis à 85% en août 2022, et atteint 100% depuis le 4 août 2023.

BRM

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L’importation en Europe de cacao issu de la déforestation sera impossible à partir du 1er janvier 2025, avec le nouveau Règlement européen sur la déforestation (RDUE) adopté par le Conseil de l’Union européenne (UE) en mai 2023. En prélude à l’entrée en vigueur de ce règlement, l’UE a décidé de prendre des mesures pour minimiser le risque que des produits associés au déboisement en provenance du Cameroun entrent sur son marché. Elle vient à cet effet de lancer un appel d’offres pour le recrutement de trois cabinets de géomètres assermentés, dans le cadre de son programme « Cacao durable ».

Il est question, apprend-on, d’« accélérer sensiblement » la mission du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) dans l’identification des producteurs de fèves et le géoréférencement de leurs parcelles sur l’étendue du territoire camerounais. Ceci, afin « d’assurer une couverture nationale et équitable de l’exercice de recensement et de géolocalisation ». L’appel d’offres est ouvert jusqu’au 22 mars 2024. Selon le document qu’Investir au Cameroun a consulté, les cabinets contractés devront identifier les producteurs (membres et non membres du CICC) de préférence dans les zones à forte densité forestière, et géolocaliser les exploitations cacaoyères par lot pré-identifié.

L’UE justifie le lancement de cet appel d’offres « au regard des enjeux liés à la mise en conformité urgente de la filière cacao du Cameroun avec le futur Règlement européen contre la déforestation ». Ce règlement, applicable dès le 1er janvier 2025, exige des entreprises qu’elles veillent à ce que le cacao et les produits dérivés (comme le chocolat et la pâte de cacao) qu’elles importent dans l’Union soient produits d’une manière qui ne contribue pas à la déforestation. À compter de cette date donc, tout importateur de cacao devra prouver, documents à l’appui, que ses produits ne proviennent pas de terres qui ont été déboisées après le 31 décembre 2020.

Pour chaque container de cacao, l’importateur devra être en mesure de fournir une liste des producteurs qui ont contribué au lot de cacao avec les cordonnées GPS de leurs parcelles. La traçabilité physique devant être respectée non seulement par les producteurs, mais aussi par les collecteurs de fèves sur le terrain, les transformateurs et les exportateurs, selon les exigences de l’UE. Les entreprises devront également vérifier que ces produits respectent la législation du pays de production, y compris les droits humains et les droits des populations autochtones.

En clair, pour entrer dans l’UE, le cacao camerounais devra être traçable, certifié « zéro-déforestation » et conforme « aux lois camerounaises pertinentes sur les droits d’usage des terres, l’environnement, les droits de l’Homme, les droits des peuples autochtones, le travail, le commerce, les douanes et les taxes », selon la fiche d’information du RDUE sur le Cameroun. Cela veut dire que les producteurs qui cultivent sur des terres récemment déboisées devraient ne plus pouvoir vendre leurs récoltes aux principaux acheteurs de cacao à l’échelle nationale et internationale, le cacao étant « l’un des moteurs de la déforestation au Cameroun », d’après l’UE.

L’UE est le plus grand importateur de cacao au monde, avec un volume représentant 60% des importations mondiales des fèves, provenant principalement de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Cameroun. En 2020, le Cameroun a exporté 65% de sa production de cacao vers l’UE. Le gouvernement camerounais s’est engagé à promouvoir la production d’un cacao sans déforestation, en misant sur « l’intensification et la diversification durables des revenus » pour « cultiver plus de cacao sur moins de terres ». Le programme « Cacao durable » de l’UE appuie le Cameroun dans la réalisation de ses objectifs en termes de durabilité économique, environnementale et sociale de la production de cacao.

 Patricia Ngo Ngouem

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Les interruptions récurrentes et prolongées de la fourniture de l’énergie électrique, qui depuis plus de deux mois causent des dommages aux ménages et aux entreprises sur le Réseau interconnecté Sud (RIS), qui couvre désormais sept régions sur les dix que compte le Cameroun, ne devraient s’interrompre qu’au cours de la 2e moitié du mois de mars 2024. Ce qui signifie que les populations et les opérateurs économiques desservis par le RIS subiront encore le rationnement de l’électricité pendant un mois. C’est la quintessence de la rencontre qui a eu lieu le 22 février 2024 à Douala, la capitale économique du Cameroun, entre le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba (photo), les principaux acteurs du secteur de l’électricité dans le pays, et les opérateurs économiques.

« Dans les conditions idéales de disponibilité de l’ensemble des ouvrages de production hydroélectriques et thermiques, il demeure néanmoins un déficit de 20 MW dans le RIS. Lorsqu’on associe à cela les problèmes d’hydrologie liés aux changements climatiques dans le bassin du Ntem (fleuve sur lequel est construit le barrage de Memve’élé d’une capacité de 211 MW, NDLR) non régulé, les difficultés d’approvisionnement en combustibles (16,5 milliards de FCFA de dépenses par mois pour faire tourner toutes les centrales thermiques à fioul du RIS, NDLR) et les opérations de maintenance des centrales, on observe un déficit dans le RIS allant à plus de 180 MW. Il convient donc de relever qu’il existe un déficit (à la fois, NDLR) conjoncturel (et structurel, NDLR) dans le RIS, plus accru en période d’étiage », a expliqué le ministre aux opérateurs économiques.

C’est fort de cette réalité, a souligné ce membre du gouvernement, que les délestages dans le pays demeurent, en dépit des différentes mesures prises jusqu’ici par l’État. Il s’agit notamment de la mise à contribution des capacités installées de toutes les centrales thermiques ; l’optimisation de la production des centrales hydroélectriques ; le rationnement de l’énergie électrique en évitant au maximum les ménages et les zones sensibles ; l’effacement du réseau des entreprises réputées énergivores ; le paiement par l’État de factures impayées réclamées par Eneo aux entités publiques, afin de permettre à la compagnie d’électricité de régler à son tour ses fournisseurs, a énuméré le ministre Eloundou Essomba.

L’équation Memve’élé

Au regard de la persistance des délestages, malgré les mesures gouvernementales susmentionnées, le chef du département ministériel en charge de l’Eau et de l’Énergie a invité les opérateurs économiques à la patience. « Malgré les mesures prises, nous sommes conscients que le problème demeure. Aussi, voudrais-je vous rassurer qu’avec le retour espéré des pluies d’ici la première quinzaine du mois de mars dans le bassin du Ntem, et la mise en service imminente du 1er groupe du barrage de Nachtigal, d’une capacité de 60 MW, nous observerons un retour progressif à la normale dans le RIS », a promis Gaston Eloundou Essomba.

L’on peut remarquer que ce dernier s’est bien gardé de préciser la date de mise en service du premier groupe de Nachtigal. Pourtant, au cours du Conseil de cabinet du 25 janvier 2024, le ministre avait annoncé les 60 premiers mégawatts de ce barrage pour le 24 février 2024, après le rendez-vous manqué de décembre 2023. Cette fois-ci, apprend-on de sources proches du dossier, l’injection de ses mégawatts dans le RIS est annoncée pour le mois de mars 2024. C’est-à-dire pratiquement au même moment qu’est attendue l’amorce de la fin de l’étiage, dont les conséquences ont été importantes sur la production du barrage de Memvé’élé.

« (…) L’on a observé une baisse drastique de la production de Memve’élé, qui est passé de 200 MW en décembre 2023, à 35 MW en journée actuellement. Ainsi, la conséquence de cette baisse de l’hydrologie (du fait de l’étiage, NDLR) est l’apparition d’un déficit de près de 170 MW, avec pour conséquence les rationnements et délestages observés dans le RIS. (…) En perspective, pour atténuer les impacts de la variation de l’hydrologie du fleuve Ntem, le chef de l’État a prescrit l’accélération de la maturation du projet de construction d’un barrage-réservoir sur ce fleuve », a indiqué le ministre Eloundou Essomba. Une annonce qui n’éclipse cependant pas le questionnement sur l’opportunité pour l’État du Cameroun d’avoir décidé de construire un barrage d’environ 400 milliards de FCFA sur un cours d’eau, dont le débit est de loin plus bas que celui de la Sanaga, qui abrite 75% du potentiel hydroélectrique du pays.

Brice R. Mbodiam   

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Dans ses échanges commerciaux avec le Gabon, le Cameroun a enregistré un déficit de 32,8 milliards de FCFA en 2022, apprend-on du rapport sur le commerce extérieur du Cameroun en 2022, rendu public au cours de ce mois de février 2024, par l’Institut national de la statistique (INS). Selon ce document, le Cameroun a acheté chez son voisin 63 100 tonnes de marchandises pour une valeur totale de 58 milliards de FCFA et n’a vendu que 33 000 tonnes de marchandises pour une valeur de 25,2 milliards de FCFA.

En 2021, la balance commerciale du Cameroun vis-à-vis du Gabon était pourtant excédentaire. Le pays de Paul Biya avait exporté 38 900 tonnes de marchandises d’un montant de 27,2 milliards de FCFA contre des importations de 38 200 tonnes d’un montant de 23 milliards de FCFA.

Avec 1,2% des importations africaines du Cameroun, le Gabon se positionne en 2022 comme le 3e fournisseur africain du pays derrière le Maroc et la Côte d’Ivoire. En 2021, il occupait la 8e place. Et avec 0,7% des exportations du Cameroun en 2022, le Gabon est désormais le 5e client africain du Cameroun derrière le Tchad (1er client africain), l’Afrique du Sud, la République centrafricaine et le Nigéria. En 2021, le pays était pourtant la 3e destination des produits camerounais en Afrique.

L’INS ne précise pas les produits échangés entre les deux pays au cours de la période sous-revue. Mais, l’on sait que le Cameroun s’approvisionne en huile de palme au Gabon pour combler son déficit. Ce déficit est croissant d’année en année. Il est passé par exemple de 130 000 tonnes en 2020 à 160 000 tonnes en 2022, selon les données de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc).

Le Cameroun quant à lui exporte au Gabon des produits alimentaires notamment des fruits et légumes. Ces exportations pourraient encore baisser dans les années à venir. Car, le Gabon travaille depuis quelques années à son autosuffisance alimentaire et même à devenir un exportateur de tomates, d’oignons, des pastèques vers la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique, Tchad).

Sandrine Gaingne

Lors de sa 41e session ordinaire, tenue le 21 fevrier 2024 à Yaoundé, le Conseil national de la communication (CNC), le régulateur des médias au Cameroun, a prononcé un non-lieu dans l’affaire qui oppose Michel Guy France Awana Ateba, PDG d’Enangue Holding, partenaire local du groupe Yango au Cameroun, à Investir au Cameroun. « Le Conseil, après avoir constaté, suite à une analyse objective des faits, sous-tendue par des documents probants, que les auteurs de l’article incriminé ont respecté les exigences professionnelles d’investigation et de recoupement dans le traitement des informations portées à la connaissance du publica décidé de prononcer un non-lieu à suivre », écrit le CNC. Le régulateur précise que cette décision met un terme à la procédure initiée par le PDG d’Enangue Holding contre le journal spécialisé dans le traitement de l’actualité économique et financière.

Le 20 novembre 2023, Michel Guy France Awana Ateba a saisi le CNC suite à la publication le 22 août dernier d’un article intitulé « Transport urbain : comment le Russe Yango a manœuvré pour obtenir l’autorisation d’exercer au Cameroun ». Le plaignant estime que cette dépêche contient « des informations qu’il juge non fondées et insinuantes de nature à porter atteinte à l’image de la société dont il a la charge, faisant état de l’intervention de la Russie dans son processus d’obtention de la licence auprès du ministère des Transports », peut-on lire dans la convocation servie le 9 février au directeur de publication d’Investir au Cameroun, Yasmine Bahri Domon et aux auteurs de l’article, dont son rédacteur en chef, Aboudi Ottou. Convocation honorée le 13 février.  

L’article incriminé revient notamment sur les faits qui ont conduit au retour en grâce de Yango au Cameroun après sa suspension, en février 2023, par le ministère des Transports pour exercice illégal de l’activité de transport. Un travail qui a déjà valu deux convocations à la direction de la police judiciaire (DPJ) à Yaoundé à Aboudi Ottou, à la suite d’une plainte du même PDG d’Enangue Holding. Cette procédure reste pendante.

« Depuis le début de ma carrière en 2006, je me suis toujours donné la peine de faire mon travail dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie. Un principe du reste très cher à Investir au Cameroun. Je remercie donc le CNC d’avoir reconnu, à travers sa décision, ce professionnalisme », a réagi Aboudi Ottou à la lecture du communiqué du CNC.

Lancé en 2011, Investir au Cameroun est l’un des premiers médias dédiés à l’actualité économique et financière au Cameroun. Le journal a reçu, le 15 février 2024, le prix de meilleure presse économique en ligne en 2023, décerné par le ministère des Finances. Un prix qui récompense « la pertinence de ses informations et la véracité des faits qu’il publie », selon les termes de Samuel Tela, directeur de la trésorerie au sein de ladite administration.

P.N.N

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Afin de « faciliter » l’importation entre mars et avril 2024 de 190 000 tonnes de riz en provenance de l’Inde, l’État du Cameroun a dû mettre en place une mesure incitative au profit des importateurs bénéficiaires des quotas d’importation sur cette cargaison. Il s’agit notamment de l’exonération du droit de douane de 5%, annonce la cellule de communication du ministère du Commerce. Cette information a été révélée au sortir d’une réunion de concertation organisée le 21 février 2024 à Yaoundé, entre le chef de ce département ministériel, Luc Magloire Mbarga Atangana, et les opérateurs économiques susmentionnés.

Comme c’est déjà le cas avec la taxation du riz à un taux de droit de douane réduit de 5%, au lieu de 20%, l’exonération complète décidée sur cette cargaison de 190 000 de riz indien a non seulement pour but de garantir la disponibilité de ce produit de grande consommation, mais aussi, et surtout de contrôler le prix de cette denrée sur le marché local, par ces temps d’inflation galopante. Selon les données de la direction générale des impôts du ministère des Finances, à travers des dépenses fiscales telles que la réduction ou l’exonération des impôts et taxes, le gouvernement camerounais se prive chaque année de 52 milliards de FCFA, pour s’assurer de l’approvisionnement du marché en riz et de la pratique des prix à la portée de la majorité.

Mais, depuis quelques années, le discours gouvernemental est à la réduction, voire la suppression des dépenses fiscales sur les produits de consommation de masse comme le riz, le poisson ou encore le blé, pour lesquelles les pertes de recettes sont énormes et deviennent insupportables pour le Trésor public (près de 1 000 milliards de FCFA de pertes de recettes entre 2016 et 2022 pour les trois produits). De ce point de vue, la décision du gouvernement d’exonérer du droit de douane à l’importation les 190 000 tonnes de riz indien interroge. D’abord, parce qu’elle aggrave les pertes de recettes de l’État sur un produit qui est déjà sous-taxé (5% de droits de douane au lieu de 20%), dans un contexte dans lequel le gouvernement fait pourtant feu de tout bois pour accroître ses recettes non pétrolières ; ensuite parce que cette exonération est faite sur une cargaison précise et non sur l’ensemble des importations de riz du pays. Ce qui est susceptible de créer les conditions d’une concurrence déloyale sur le marché.

Compétitivité des prix sur le marché

En effet, permettre à certains importateurs de faire venir 190 000 tonnes de riz sur le marché en franchise de douane, rend de fait ce riz indien plus compétitif sur le marché en termes de prix aux consommateurs, que tout autre riz n’ayant pas bénéficié de la même dérogation. Même si l’on peut poser l’hypothèse selon laquelle le riz détaxé sera vendu moins cher que le produit ayant été taxé (au consommateur de faire son choix), il apparaît difficile, voire impossible pour les contrôleurs des prix du ministère du Commerce, d’empêcher qu’une fois sur le marché, le riz détaxé soit vendu au prix du riz taxé, dans l’optique pour les commerçants de toute la chaîne de distribution de se faire plus de marge.

Pour rappel, la cargaison de riz bénéficiaire de cette exonération est le fruit d’une dérogation faite au Cameroun par l’Inde, qui a depuis le 21 juillet 2023 interdit les exportations de ses riz blancs non basmati et brisure. Selon les autorités indiennes, cette interdiction vise à « garantir » un approvisionnement « adéquat » des consommateurs locaux et « atténuer la hausse des prix sur le marché intérieur ». Mais, le 18 octobre 2023, le gouvernement indien a dû exceptionnellement accorder un quota d’importation à sept pays (Cameroun, Guinée, Côte d’Ivoire, Seychelles, Philippines, Népal et Malaisie), pour une cargaison globale de plus d’un million de tonnes, dont 190 000 pour le Cameroun. L’on peut remarquer que tous les pays africains ayant bénéficié de cette dérogation, à l’exception des Seychelles, font partie du top 10 des principaux importateurs du riz indien sur le continent.

Au Cameroun, par exemple, 55,8% (soit 496 700 tonnes) des 841 500 tonnes de riz importées par le pays au cours de l’année 2022 sont venus de l’Inde. Ce pays d’Asie a ainsi pu engranger, grâce aux importateurs camerounais, des recettes d’exportation d’un montant de 147,6 milliards de FCFA. Ces données sont révélées dans le rapport 2022 sur le commerce extérieur du Cameroun, que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS).

Brice R. Mbodiam

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Selon l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a importé 920 400 tonnes de blé au cours de l’année 2022, en baisse de 4,75% (soit 46 000 tonnes) par rapport aux achats de 966 400 tonnes effectués en 2021. « En 2022, le Cameroun a importé le blé dans plus de 10 pays. La France s’affirme en tant que principal fournisseur avec une part de marché de 30,1%, suivie par l’Argentine et la Russie, qui perd ainsi, du fait du conflit avec l’Ukraine, le premier rang détenu en 2021 », apprend-on du rapport sur le commerce extérieur du Cameroun en 2022.

Au cours de l’année sous revue, les importations de blé ont imposé au Cameroun d’expatrier une enveloppe de 260,7 milliards de FCFA. Ce qui a non seulement contribué à obérer les réserves en devises du pays, mais aussi à creuser son déficit commercial. Afin de réduire la dépendance du pays aux importations de blé, matière première rentrant dans la fabrication du pain, qui est certainement la denrée la plus consommée au Cameroun, l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad) expérimente depuis quelques années des variétés pouvant pousser au Cameroun avec des rendements probants.

Ces expérimentations ont eu lieu dans les régions du Nord-Ouest et de l’Adamaoua. C’est dans cette dernière région que l’Irad a décidé de lancer les premiers champs semenciers, dont la production a été ensuite distribuée aux coopératives. Les premières récoltes de leurs champs sont attendues en cette année 2024, selon les prévisions officielles. Mais, au regard de la demande actuelle, il faudra encore attendre plusieurs années pour pouvoir substituer le blé local au blé importé, comme rêve le gouvernement dans le cadre de la politique d’import-substitution mise en œuvre depuis quelques années.

BRM  

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Selon le récent rapport de l’Institut national de la statistique (INS) sur le commerce extérieur en 2022, la Chine conserve sa première place en tant que premier fournisseur du Cameroun. Le montant des produits importés par le Cameroun depuis la Chine s’élevait à 775,8 milliards de FCFA cette année-là, représentant 15,8% du total des importations, selon la même source. Malgré sa position dominante, l’empire du Milieu a perdu 1,2% de parts de marché par rapport à l’année précédente. En 2021, la Chine occupait la première place avec un poids de 17%, le même niveau de parts de marché qu’en 2020.

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Source : INS, DGD/MINFI

Le rapport précise que le Cameroun importait principalement de la Chine des machines et appareils mécaniques, des métaux communs, des produits chimiques, des matières plastiques, du matériel de transport, des ouvrages en pierre et des insecticides. Cette diversification souligne la variété des biens importés de l’un des principaux partenaires commerciaux du Cameroun. Les importations du Cameroun proviennent de 190 pays et sont évaluées à 4911,4 milliards de FCFA en 2022.

A l’inverse, la Chine ne représente que le 6e client du Cameroun avec un total de 173,2 milliards de FCFA de produits exportés en 2022, soit 5% des exportations du pays (contre 25,8% en 2021). Elle a perdu sa place de première au profit des Pays-Bas qui s’imposent comme le premier client du pays avec 26,8% de parts de marché pour des produits d’une valeur de 932,1 milliards de FCFA importés du Cameroun au cours de cette période. Ce pays européen gagne ainsi 14 points de pourcentage, tandis que la Chine perd plus de 20 points par rapport à l’année précédente.

P.N.N

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Par deux décrets signés le 21 février 2024, le président de la République, Paul Biya, revoit à la hausse les allocations familiales et salaires des agents publics. Dans un premier décret, le chef de l’État revalorise « à 4500 FCFA par enfant à charge et par mois » les allocations familiales servies aux travailleurs par la Caisse nationale de la prévoyance sociale et par le ministère des Finances. Ce qui consacre une hausse des allocations familiales de plus de 60% par rapport aux 2800 payés jusqu’ici.

Dans son deuxième décret, Paul Biya rehausse « la rémunération mensuelle de base des personnels civils et militaires à 5% ». Cette nouvelle revalorisation qui intervient en l’espace d’un an (5,2% en 2023) « est effective depuis le 1er février 2024 », précise le décret présidentiel. Elle avait été annoncée dans un communiqué signé le 2 février dernier par le secrétaire général des services du Premier ministre, au terme des concertations entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

Dans son communiqué, Magloire Séraphin Fouda citait la revalorisation de 5% du salaire de base des agents publics comme l’une des mesures d’accompagnement visant à préserver le pouvoir d’achat, suite à la nouvelle augmentation en février dernier de 15% des prix à la pompe du super et du gasoil dont le litre coûte respectivement 840 FCFA et 828 FCFA.

Cependant, ce relèvement des salaires des agents publics et des allocations familiales devrait avoir un impact limité sur le pouvoir d’achat des populations, compte tenu de la flambée des prix sur le marché. D’après le rapport sur l’évolution de l’inflation en 2023 et perspectives pour 2024, publié le 13 février 2024 par l’Institut national de la statistique (INS), l’augmentation des prix des carburants va entrainer une répercussion directe ou indirecte sur les autres prix, notamment ceux du transport, des produits vivriers et des produits manufacturiers. À en croire le statisticien national, le taux d’inflation devrait se maintenir aux alentours de 7% en 2024, alors que le gouvernement prévoit le repli de cet indicateur à 4% contre 7,4% en 2023.

Par ailleurs, cette revalorisation devrait augmenter les dépenses du personnel de l’État. D’après la loi de finances 2024, ces dépenses sont projetées à 1698 milliards de FCFA (+8,1%) en glissement annuel. Elles sont constituées des salaires projetés à 1357 milliards de FCFA, des pensions de 269,7 milliards de FCFA et des autres dépenses de personnel de 71,3 milliards de FCFA.

Frédéric Nonos

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Le 14 février, la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun à Douala a abrité un forum économique du Bangladesh au Cameroun, sous le thème « Développement contemporain, commerce et investissement : opportunités au Bangladesh ». L’objectif était de présenter les opportunités d’affaires dans ce pays d’Asie du Sud, mais aussi de nouer des partenariats avec des opérateurs économiques camerounais. Présent à ce forum, l’ambassadeur du Bangladesh, Muhammad Zulqar Nain, a montré l’intérêt des opérateurs économiques de son pays pour les secteurs tels que le bois, le coton, le textile, l’agriculture, l’ingénierie et les TIC, et s’est engagé à encourager les coentreprises entre les hommes d’affaires des deux pays.

« Toutes ces industries nous intéressent parce que nous sommes essentiellement consommateurs, alors que nous avons des potentialités et avons la possibilité également d’être la plateforme qui peut leur permettre de diffuser ou de vendre ces produits sur un marché important comme l’Europe, à travers les APE (accords de partenariat économique, NDLR) que nous avons signés. Le Cameroun ne manque pas d’opportunités, de facilités pour pouvoir être un des bénéficiaires de ce pays qui fait montre de beaucoup de résilience pour pouvoir transformer ses produits et faire en sorte qu’il soit aujourd’hui parmi les cinq premiers mondiaux dans beaucoup de secteurs », a déclaré Frédéric Djeuhon, président de la section « prestations de services » à ladite Chambre de commerce. Ce forum économique, apprend-on, s’inscrit dans une démarche de densification des échanges commerciaux entre les deux pays.

Le Bangladesh figure parmi les principaux clients du Cameroun en 2022, selon les données sur le commerce extérieur du Cameroun publiées par l’Institut national de la statistique (INS) le 16 février dernier. Selon le document, ce pays se positionne à la 8e place avec 3,6% des parts du marché pour des produits d’une valeur de 124,3 milliards de FCFA importés du Cameroun au cours de la période sous-revue. En 2022, le Bangladesh avait ravi la place de premier consommateur du coton camerounais à la Chine. Ce pays asiatique avait capté à lui tout seul 56,4% du coton exporté par le Cameroun au cours de la période indiquée, devant la Chine (5,3%) reléguée au troisième rang derrière la Malaisie (26,3%), d’après le rapport 2022 du Comité de compétitivité, organe spécialisé du ministère de l’Économie.

P.N.N

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Au cours de l’année 2022, les recettes issues des exportations du gaz naturel liquéfié au Cameroun ont connu un bond « spectaculaire », selon le rapport sur le commerce extérieur du Cameroun, que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS). « Le gaz naturel liquéfié connaît une ascension fulgurante avec une croissance vertigineuse de 148,8%. Les recettes générées par les exportations se chiffrent à 631,5 milliards de FCFA en 2022, contre 253,8 milliards de FCFA enregistrés un an plus tôt, constituant ainsi 18,1% du total des recettes d’exportations », peut-on lire dans le rapport.

L’INS n’est pas explicite sur les raisons de cette embellie autour des recettes d’exportation du gaz naturel produit au large de Kribi, la cité balnéaire du sud du Cameroun, grâce au navire converti en unité flottante de liquéfaction du gaz naturel baptisée Hilli Episeyo. Mais, à l’analyse, cette hausse des revenus est consécutive à la montée en puissance de la production. En effet, parti d’une production initiale de 1,2 million de tonnes de gaz chaque année, la production du Hilli Episeyo était officiellement annoncée à 1,4 million de tonnes en 2022, puis 1,6 million de tonnes en 2023.

Selon les projections du producteur GNL Golar et ses partenaires que sont le Français Perenco et le Camerounais Société nationale des hydrocarbures (SNH), cette augmentation de la production sera soutenue jusqu’en 2026. De manière à atteindre 5 millions de tonnes à cet horizon, selon les prévisions de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface). Pour atteindre ces objectifs, avait annoncé la SNH en 2022, environ trois puits supplémentaires devaient être forés cette année-là, « afin de soutenir de nouvelles augmentations soutenues de la production ».

En plus de la hausse de la production, les cours mondiaux du gaz naturel ont également soutenu l’embellie autour des recettes d’exportation du Cameroun en 2022. Selon les données de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le cours mondial du gaz naturel est ressorti à 40 dollars/mmbtu au 3e trimestre 2022, avant de redescendre à 28,6 dollars/mmbtu au 4e trimestre 2022, puis à 17,9 dollars/mmbtu au cours du premier trimestre 2023. Cette bonne tenue des cours du gaz naturel sur le marché mondial en 2022 s’explique non seulement par les effets de la période post-Covid, mais aussi, et surtout par le déclenchement du conflit russo-ukrainien, dont l’une des conséquences a été la limitation des exportations du gaz russe vers l’Union européenne.

Brice R. Mbodiam

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Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a signé, le 19 février 2024, un appel d’offres national restreint aux entreprises catégorisées A, B et C du secteur routier pour l’exécution des travaux d’entretien confortatif de certaines routes revêtues du réseau national. Il s’agit des axes Bas falaise-Wak-Pont de Sala (nationale 1 : 115 km) ; Gaklé-Mokolo (N1 : 66,36); Bekoko-Loum-Nkongsamba-Pont du Nkam-Bafang-Bandja-Bandjoun (N5 : 219 km) ; Bertoua (Bonis centrale-Mandjou)-Ndokayo-Garoua Boulaï (N1 : 256 km); Yaoundé-Pont Ndoupe-Pont sur la Dibamba (N3 : 215 km) et Yaoundé (Échangeur Ahala-Rond-point Tropicana-Carrefour de l’amitié -Carrefour Nkoabang)-Ayos-Bonis (N10 : 329,18 km). Ces routes relient essentiellement les chefs-lieux de région à la capitale Yaoundé et le Cameroun aux pays voisins.

« Les travaux seront financés à la fois par le budget du ministère des Travaux publics-la ligne Fonds Routier et le budget d’investissement public des exercices 2024 et suivants à hauteur de 51, 5 milliards de FCFA », renseigne l’appel d’offres. Ces travaux, précise Emmanuel Nganou Djoumessi, consistent en un entretien confortatif comprenant le traitement de nids de poule, les travaux d’assainissement et de drainage, les travaux de cantonnage de l’ensemble des itinéraires, les travaux sur les ouvrages d’art, la réhabilitation de certaines zones fortement dégradées, les travaux de chaussée dans l’ensemble et la signalisation et les équipements de sécurité. Ils vont permettre, poursuit le membre du gouvernement, « de donner un nouveau visage à ces axes et rendre aisée, la circulation des usagers et des biens ». 

Pour soumissionner, les entreprises intéressées devront passer via l’application Cameroon online e-procurement system (Coleps), une plateforme d’enregistrement des soumissionnaires aux marchés publics. Autrement dit, il ne sera pas possible de soumissionner hors ligne.

Pour l’année 2024, le ministère des Travaux publics prévoit de consacrer 508 milliards de FCFA aux travaux routiers. Il compte mettre un accent sur le relèvement des Nationales 1, 3, 5 et 10 entre autres. Ce, en vue de densifier le réseau routier national, renforcer l’accessibilité des régions intérieures du pays et faciliter les échanges.

Frédéric Nonos

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Le marché international de la ville nigériane de Banki, frontalière à Amchidé, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, a été officiellement inauguré le 14 février 2024 par le gouverneur de l’État nigérian de Borno, en présence du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, Midjiyawa Bakary. Cet investissement est la preuve de l’accalmie des exactions de la secte islamiste Boko Haram, qui avaient paralysé les échanges entre le Nigeria et le Cameroun pendant une dizaine d’années.

Le marché international de Banki, soulignent les autorités des deux pays, vise non seulement à redynamiser ces échanges qui se sont essoufflés au cours des dernières années du fait des islamistes de Boko Haram, mais aussi à les doper, au regard des opportunités qu’offrent les deux pays. Construit sur plusieurs hectares, ce marché compte plus de 1 000 boutiques et un demi-millier de comptoirs pour les commerçants ambulants, selon les détails révélés par Cameroon Tribune, le quotidien à capitaux publics. Le coût de l’infrastructure n’a pas été révélé.

Selon les données de l’Institut national de la statistique (INS), le Nigeria est demeuré parmi les principaux partenaires du Cameroun en Afrique, au cours de l’année 2022. À en croire l’organisme en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun, le Nigeria a vendu des biens pour un montant de 43,7 milliards de FCFA au Cameroun en 2022 (6e fournisseur en Afrique), contre des achats de 34,2 milliards de FCFA la même année (4e client sur le continent).

Mais, souligne l’INS, ces données pourraient « ne pas traduire le niveau réel des échanges, principalement en raison de la porosité des frontières qui engendre des échanges transfrontaliers non enregistrés dans les statistiques douanières ».

BRM

Entre le 15 et le 19 février 2024, les producteurs de cacao des localités de Makénéné, dans la région du Centre, Kékem, à l’Ouest, et Batschenga, dans le Centre, ont respectivement cédé leurs fèves de cacao aux acheteurs à des prix de 3 100 FCFA, 3 360 FCFA et 3 300 FCFA le kilogramme. « Si l’on se réfère aux campagnes précédentes, le prix au producteur aura été multiplié par trois, soit une évolution à la hausse de 200%, de très loin supérieure à celle de l’inflation dans notre pays », se satisfait le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, dans un communiqué signé le 20 février 2024.  

Selon ce membre du gouvernement, « ces dernières évolutions, singulièrement favorables et prometteuses », sont survenues au cours des traditionnelles opérations de ventes groupées coordonnées par son département ministériel. Aussi, fort des retombées de cette stratégie de vente, le ministre invite-t-il les producteurs « à toujours plus de discipline et de rigueur dans le mode de commercialisation de leur cacao, en privilégiant les ventes groupées, dans un processus de transparence et de concurrence ouverte ».

Les ventes groupées sont des ventes aux enchères du cacao, organisées par des coopératives de producteurs qui se regroupent pour pouvoir réunir un important volume à proposer aux acheteurs. Ces ventes, qui mettent en concurrence plusieurs acheteurs, sont généralement supervisées par le ministère du Commerce et les acteurs de la filière, qui en garantissent la transparence. Le plus grand enchérisseur s’adjuge la cargaison mise en vente au cours de ces opérations, qui ont la particularité de doper les capacités de négociation des producteurs face aux acheteurs.

Mais, au-delà de ce mode de commercialisation, qui contribue à relever les prix aux producteurs, l’embellie autour des prix de la fève rouge brique du Cameroun, depuis le lancement de la campagne cacaoyère 2023-2024, s’explique aussi par la forte demande. Mieux, par la bataille que se livrent les exportateurs et les transformateurs locaux pour le contrôle de la fève de plus en plus insuffisante.

En effet, alors que les exportateurs généralement affiliés aux grands négociants internationaux continuent de réaliser des achats massifs, le pays a vu, en moins de 3 ans, arriver sur le marché de la transformation locale trois nouveaux broyeurs (Altantic Cocoa et Neo Industry, Africa Processing) cumulant des capacités avoisinant 100 000 tonnes. Certains de ces opérateurs n’hésitent pas à monter les enchères pour acquérir les fèves, afin de faire tourner leurs usines souvent à l’arrêt, faute de matière première.

BRM

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Au cours de l’année 2022, les cinq principaux clients du Cameroun ont capté 62% du total des exportations du pays, selon les données révélées par l’Institut national de la statistique (INS) dans son rapport sur le commerce extérieur du Cameroun, rendu public au cours de ce mois de février 2024. Ces pays sont les Pays-Bas, l’Inde, la France, l’Espagne, et l’Italie qui ont acheté au Cameroun des produits d’une valeur globale de 2276,9 milliards de FCFA sur un total de 3483,3 milliards de FCFA de la valeur totale des exportations du Cameroun en 2022.

De ces cinq pays, les Pays-Bas s’imposent comme le premier client du Cameroun avec 26,8% de parts de marché pour des produits d’une valeur de 932,1 milliards de FCFA importés du Cameroun au cours de cette période. Avec cette facture, ce pays d’Europe détrône la Chine en tant que principal client. « Les Pays-Bas gagnent 14 points de pourcentage, tandis que la Chine perd plus de 20 points par rapport à l’année précédente et est reléguée au 6e rang », indique l’INS. Les exportations vers les Pays-Bas sont principalement composées de quatre produits. À savoir, les huiles brutes de pétrole (60,4%), le cacao brut en fèves (24,7%), le gaz naturel liquéfié (10,5%) et la pâte de cacao (1,6%). Ces produits représentent 97,2% des exportations vers les Pays-Bas en 2022.

Le top 10 des clients du Cameroun en 2022

Les Pays-Bas sont suivis de l’Inde qui a capté 14,2% des exportations du Cameroun au cours de la période indiquée, pour une valeur de 493,1 milliards de FCFA constitués principalement des huiles brutes de pétrole (58,5%), du gaz naturel liquéfié (37,4%), du coton brut (3,4%).

La France occupe la 3e place avec 9,9% des parts de marché. Les exportations à destination de la France sont constituées principalement de cinq produits : du gaz de naturel liquéfié (43,9%), des huiles brutes de pétrole (32,4%), du beurre de cacao (9,7%), de la pâte de cacao (3,6%), de l’aluminium brut (3,6%), du bois scié (3,5%). L’Espagne et l’Italie ferment ce top 5 des principaux clients du Cameroun en 2022 avec respectivement 8,5% et 6% des parts de marché. À noter que les produits camerounais ont été exportés vers 117 pays au cours de la période indiquée selon l’INS.

Sandrine Gaingne

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La GIZ revendique un portefeuille de plus de 260 milliards de FCFA à travers 60 projets en cours au Cameroun. Le chiffre a été révélé lundi 19 février à Yaoundé, lors d’un point de presse organisé par la coopération allemande dans le cadre de sa participation au 9e Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat (Promote) qui se tient jusqu’au 25 février prochain dans la capitale camerounaise. Lors de cet échange avec les professionnels des médias, la GIZ a diffusé un film de la coopération germano-camerounaise qui retrace les domaines d’intervention de la coopération allemande au Cameroun, les résultats clés et les chiffres de l’impact de ses actions dans le pays.

Présente depuis plus de 60 ans au Cameroun, la GIZ travaille notamment dans le pays sur le développement rural (un de ses domaines d’intervention prioritaire) afin de garantir la sécurité alimentaire et accroître les possibilités d’emploi. Pour cela, elle mène avec des partenaires des actions visant à transformer l’agriculture de subsistance en un secteur agricole rentable et durable sur le plan social et environnemental. Avec le soutien de l’Union européenne (UE) par exemple, elle offre des formations aux bonnes pratiques agricoles et d’élevage dans le but d’aider les petits exploitants agricoles à avoir accès aux innovations qui permettraient d’accroître leur productivité, mais aussi d’assurer leur sécurité alimentaire et d’améliorer leurs revenus. « À date, ce sont plus de 147 000 personnes qui ont été formées et capacitées aux bonnes pratiques d’élevage et d’agriculture », soutient la GIZ. Ces deux secteurs représentent environ 15% du produit intérieur brut (PIB) du pays et fournissent la plus grande part des emplois.

La GIZ appuie également le Cameroun dans la production du coton biologique. L’objectif du projet ProCoton, mis en œuvre pendant quatre ans dans les trois régions septentrionales du pays (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) et soutenu par l’Allemagne avec une enveloppe de 1,9 milliard de FCFA, visait à accroître la durabilité et la valeur ajoutée dans la chaîne d’approvisionnement de l’« or blanc ». Ce, tout en améliorant la résilience des systèmes de production face au changement climatique. L’une des retombées de ce projet est la mise en place de la Cameroon Textile Laboratory (Camtex Lab), un incubateur-accélérateur qui doit accompagner des entrepreneurs dans la filière textile. Selon le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, le projet a produit des résultats satisfaisants puisqu’il a permis de « mettre en exergue la viabilité du coton biologique parce que sur les terroirs cibles, on a réussi à faire des rendements variant entre 800 à 1 200 kilogrammes à l’hectare ». Dans le cadre de sa Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), le Cameroun ambitionne de porter sa production annuelle de 310 000 à 600 000 tonnes de fibres de coton à l’horizon 2025.

Toujours dans le cadre de sa coopération bilatérale avec le Cameroun, la GIZ promeut l’entrepreneuriat dans le milieu rural pour une véritable transformation des systèmes agroalimentaires. L’objectif, dit-on, est d’augmenter la valeur ajoutée au niveau local et l’accès aux financements. À ce titre, « plus de 7 000 crédits ont été accordés par des institutions financières dans le but de soutenir les organisations paysannes dans leurs projets de transformation des produits de la terre », selon les chiffres avancés par la coopération allemande. Valentin Katzer (photo), chef de la coopération allemande à l’ambassade d’Allemagne à Yaoundé, affirme que les actions menées visent à soutenir le Cameroun dans la réalisation de sa Stratégie nationale de développement (SND30).

Patricia Ngo Ngouem

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Le 15 février 2024, le tribunal administratif du Littoral (TAL), a rejeté la requête en opposition formulée par Immigration & Business Canada (IBC), après l’annulation par ladite juridiction du bail emphytéotique de 50 ans (renouvelable), concédé par l’État du Cameroun à cette société porteuse du projet de construction de l’hôtel Marriot, sur un terrain d’un peu plus de 2,63 hectares au quartier Bali, dans le 1er arrondissement de la capitale économique du Cameroun.

D’après Me Richard Nseke Njoh, l’un des conseils des expropriés de Bali, cette requête a été déclarée « irrecevable pour défaut de qualité » par la juridiction administrative. À en croire ce dernier, il s’agit d’une nouvelle victoire pour les victimes et d’un nouveau revers pour l’État du Cameroun et son partenaire IBC. Déjà, le 25 mai 2023, le TAL, statuant en premier et dernier ressort, a annulé les quatre décisions administratives prises pour allouer un terrain à la construction de ce complexe hôtelier. C’était à la suite d’un recours introduit en avril 2021 par des expropriés qui dénonçaient le décret du Premier ministre du 9 janvier 2020, violant, selon eux, la loi du 4 juillet 1985 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Seulement, l’État du Cameroun conteste cette décision et a formé un pourvoi en cassation à la chambre administrative de la Cour suprême. Une démarche qui consiste à « apprécier si le juge du tribunal administratif a bien apprécié la loi au cours de sa décision initiale », explique Me Richard Nseke Njoh. Ce dernier précise cependant que « les décisions de la juridiction administrative sont exécutoires en l’état ». Il ajoute néanmoins que le directeur général d’IBC, Olivier Chi Nouako, peut également saisir la chambre administrative de la Cour suprême pour contester le verdict. Ce dernier ne s’est pas prononcé sur cette possibilité. Toutes les tentatives de le joindre au téléphone sont restées vaines.

En saisissant la Cour suprême, l’État du Cameroun espère une décision favorable qui pourra relancer le projet de construction de ce complexe hôtelier estimé à 60 milliards de FCFA. Il faut rappeler qu’il est en gestation depuis une dizaine d’années et le contrat de bail a été paraphé le 10 août 2020 entre le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissia, et Olivier Chi Nouako.

Frédéric Nonos

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Electricité de France (EDF) est désormais l’actionnaire majoritaire de la start-up upoWa, spécialisée dans la fourniture de kits solaires à bas prix au Cameroun. Le géant français de l’électricité a acquis une part non dévoilée du capital de cette entreprise. EDF a annoncé, lundi 19 février à Yaoundé, que cet investissement lui permet de prendre le « contrôle » d’upOwa et de renforcer sa présence dans le secteur énergétique au Cameroun, où le groupe français est déjà partie prenante dans les projets hydrauliques de Nachtigal (420 MW) et de Kikot (500 MW).

« Le Cameroun est un pays d’intérêt pour EDF dans lequel nous nous positionnons d’ores et déjà comme un partenaire privilégié du secteur électrique pour contribuer au développement de la production d’électricité. Pour EDF, ce nouvel investissement vient renforcer un ancrage déjà fort, permettant ainsi de se rapprocher de l’objectif d’apporter des solutions bas carbone à toutes les populations », a déclaré Olivier Fesquet, le directeur général de la filiale camerounaise du groupe. Si les détails de transaction non pas été révélées, cette opération s’inscrit dans la stratégie du groupe d’accélérer le développement des solutions bas carbone au Cameroun.

Une énergie bas carbone est une énergie dont la production n’émet pas ou peu de gaz à effet de serre, selon les experts. Ces énergies à faibles émissions du carbone se présentent comme des solutions à privilégier pour favoriser la transition énergétique et répondre aux enjeux environnementaux actuels. Grâce à cette joint-venture, EDF apportera son expertise d’énergéticien engagé dans des solutions bas carbone pour permettre à upOwa d’accélérer le déploiement de ses solutions et diversifier ses offres, notamment des solutions innovantes centrées sur la conservation par le froid, la cuisson décarbonée et l’accès à Internet par wifi en zone rurale, apprend-on.

L’objectif aussi est de soutenir l’expansion et la pérennité de la start-up qui ambitionne dans 5 ans de fournir de l’énergie hors réseau (off-grid) à plus d’un million de personnes au Cameroun, où le taux d’accès à l’électricité se situe autour de 71%, avec d’énormes disparités entre le milieu urbain et le milieu rural où il est d’environ 40%, selon les données du ministère de l’Energie. « Cette collaboration promet de renforcer considérablement notre capacité à répondre aux besoins énergétiques croissants au Cameroun et à encourager activement l’adoption des énergies renouvelables dans la région. Nous sommes convaincus que cette alliance fructueuse ouvrira la voie à des initiatives novatrices et durables pour contribuer positivement au secteur énergétique local », affirme Loic Descamps, le PDG d’upOwa.  

Fondée en 2014 par Kilien De Renty et Caroline Frontigny, upOwa est implantée depuis 2014 au Cameroun afin de fournir aux foyers situés en zone rurale un accès à une électricité propre et durable à un coût abordable. Avec plus de 60 000 installations réalisées, l’entreprise affirme que 300 000 personnes ont d’ores et déjà accès à des solutions qui leur permettent d’éclairer leur maison, de recharger un téléphone portable et de regarder la télévision. Elle revendique également plus de 100 emplois directs et près d’un millier d’emplois indirects créés depuis son implantation dans le pays. En 2020, EDF et upOwa se sont associées avec pour ambition de commercialiser 300 systèmes solaires au Cameroun.

Patricia Ngo Ngouem

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La livraison et l’inauguration du centre emplisseur de gaz domestique de Bamenda, dans la région du nord-ouest du Cameroun, devraient avoir lieu avant la fin de l’année 2024. L’annonce a été faite le 16 février 2024, au cours d’une visite du site des travaux par le directeur général de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), Okié Johnson Ndoh (photo).    

L’on se souvient que les travaux de construction de cette infrastructure avaient été lancés par le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, le 5 novembre 2022. Ce projet dans lequel la CSPH va investir 6 milliards de FCFA permettra de faciliter l’approvisionnement de la ville de Bamenda et ses environs en gaz domestique.

Pour rappel, alors que le prix homologué de la bouteille de 12 kg de gaz domestique est de 6 500 FCFA, ce produit est souvent cédé à 8 500 FCFA à Bamenda, en raison des coûts du transport du produit depuis la ville de Bafoussam, dans la région voisine de l’Ouest. De sources locales, il n’est pas rare que la même quantité de gaz domestique soit cédée dans la capitale régionale du nord-ouest à 15 000 FCFA, pendant les périodes de montée des hostilités dans le cadre de la crise sociopolitique qui secoue cette partie du Cameroun depuis fin 2016.

En plus de la réduction des prix de la bouteille de gaz domestique qu’il va induire, le centre emplisseur de Bamenda permettra de préserver l’environnement (réduction de l’utilisation du bois de chauffage), en rendant le combustible accessible. Le centre emplisseur de gaz de Bamenda est doté d’une capacité d’enfûtage de 200 tonnes métriques par jour.

BRM

Le 19 février 2024, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a présidé à Douala, la capitale économique du Cameroun, la cérémonie conjointe de signature de la convention et de pose de la première pierre du centre de secours de sapeurs-pompiers, qui sortira prochainement de terre dans la zone industrielle de Bassa. Fruit d’un partenariat public-privé entre le ministère de la Défense, à travers le Corps national des sapeurs-pompiers auquel sera rétrocédée l’infrastructure ; la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi), qui a mis à disposition le site ; et Prometal Groupe, le mastodonte de l’acier qui financera la construction et l’équipement de l’infrastructure ; le centre de secours des sapeurs-pompiers de la zone industrielle de Bassa, créé il y a 20 ans, coûtera un milliard de FCFA.

« De notre point de vue, il devenait opportun de contribuer modestement à la réalisation de ce projet stratégique pour la ville de Douala (…) Prometal Groupe a intégré dans sa vision managériale, la responsabilité citoyenne comme un pilier de son évolution », a expliqué Hayssam El Jammal, le PDG de Prometal Groupe. Cet investissement dans la construction et l’équipement du centre de secours des sapeurs-pompiers de Douala-Bassa porte à 3 milliards de FCFA l’engagement social de ce groupe de sidérurgie-métallurgie ces dernières années, apprend-on.

Pour rappel, un incendie s’est déclaré le 2 janvier 2023 à Prometal 3, l’une des cinq unités de production industrielle dont dispose le groupe éponyme dans la zone industrielle de Douala-Bassa. Le sinistre, qui n’avait causé aucune perte en vie humaine, avait cependant provoqué d’importants dégâts matériels. « Au lendemain de ce sinistre, certainement impressionné par la bravoure des sapeurs-pompiers, le PDG du groupe Prometal avait promis de les encourager à sa manière. Promesse annoncée, promesse tenue ce jour », a rappelé le ministre délégué à la présidence chargée de la Défense. Joseph Beti Assomo a saisi l’occasion de la cérémonie conjointe de signature de la convention entre les parties au projet et de pose de la première pierre, pour transmettre au PDG de Prometal Groupe les remerciements du chef de l’État, pour sa contribution au développement de l’économie camerounaise.

Prévu sur une superficie de 3 000 m2, ce centre de secours des sapeurs-pompiers sera doté d’un bâtiment administratif, d’un réfectoire, des salles de réunions, d’une vingtaine de logements pour les soldats du feu, etc. Pour la Magzi, cette infrastructure « vient à point nommé », au regard des incendies survenus ces dernières années dans les zones industrielles de Douala-Bassa et de Douala-Bonabéri. La mairie de la ville de Douala se satisfait quant à elle de ce centre de secours, qui apporte une solution « au sous-équipement » en infrastructures de sécurité incendie auquel fait face la capitale économique du Cameroun, dans un contexte d’extension de la ville et d’accroissement démographique galopant.

BRM  

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Initialement prévue pour le dernier trimestre 2023, la nouvelle ligne de production de la société Ciments de l’Afrique (Cimaf), filiale locale du groupe marocain Omnium des industries et de la promotion (OIP), devrait finalement entrer en production à la fin du mois de mars 2024, annonce l’entreprise. Cette nouvelle ligne permettra à la société marocaine de tripler sa production annuelle de ciment au Cameroun, pour la porter à 1,5 million de tonnes. 

Grâce à cet investissement, « Cimaf devrait pouvoir prétendre à une plus large couverture des différentes régions du pays, voire servir les pays frontaliers, notamment la République centrafricaine. Enfin, cette extension devrait permettre de créer plus de 450 emplois directs et indirects, et permettre ainsi un impact socioéconomique favorable sur l’environnement direct de la société », se satisfait le producteur de ciment.

Investissement d’un montant de 26 milliards de FCFA, cette nouvelle unité de production a bénéficié des dispositions de la loi de 2013 (révisée en 2017) portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Ce texte accorde aux investisseurs nombre d’exonérations fiscalo-douanières sur des périodes allant de 5 à 10 ans, aussi bien en phase de lancement des projets que d’exploitation. L’on se souvient que la convention y afférente avait été signée le 3 février 2022 entre les actionnaires de Cimaf et l’Agence de promotion des investissements (API) du Cameroun, qui met en œuvre la loi de 2013.

Avec une capacité de production de 1,5 million de tonnes de ciment, Cimaf rejoint Dangote Cement au hit-parade des producteurs en activité au Cameroun, en attendant la 2e usine annoncée dans la banlieue de la capitale camerounaise par ce groupe nigérian depuis l’année 2015. Cimencam, filiale du groupe Lafarge Holcim Maroc Afrique (LHMA), demeure le leader de la production de ce matériau de construction, avec une capacité de production qui devrait être portée à 2,3 millions de tonnes en ce début d’année 2024. Grâce à la mise en service annoncée d’une nouvelle ligne de production de 500 000 tonnes dans l’usine de Figuil, dans la partie septentrionale du pays.

Au demeurant, malgré l’augmentation des capacités de production de ciment au Cameroun depuis 2015, avec l’installation de nouvelles usines (Dangote, Cimaf, Mira Company, Medcem Cameroun) venues mettre un terme au monopole de près de 50 ans du Français Lafarge, le prix du sac de ciment de 50 kg est jugé élevé. En comparaison avec les pays de même niveau. Les producteurs et le gouvernement (qui n’a cependant pas souvent hésité à soupçonner les producteurs d’une « entente illicite sur les prix ») ont toujours expliqué cette réalité par les importations du clinker (matière première entrant dans la production du ciment), qui augmentent les coûts de production des industries.

Brice R. Mbodiam 

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Pour l’élection du conseil d’administration du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), organisation patronale née de la fusion entre le Gicam et Ecam, une seule liste a été reçue à la date de la fin des réceptions des dossiers le 9 février dernier. Constituée de 17 membres et baptisée le « Gecam, pour une fondation en béton », cette liste (voir ci-dessous) est celle conduite par Célestin Tawamba (photo), président de l’ex-Gicam et PDG de Cadyst group, a-t-on appris dans un communiqué signé le 16 février par la directrice exécutive du Gecam Aline Valérie Mbono.

« L’équipe qui se propose de recueillir vos suffrages reflète le sens et la réalité de la fusion du défunt Gicam et de la défunte Ecam… Issus de divers secteurs de notre économie et à l’expérience établie, ces femmes et ces hommes sont fortement engagés à œuvrer à vos côtés à la construction d’un Patronat plus uni et prospère à léguer aux générations futures… Il s’agit d’une équipe de combat dans sa composition et de rupture dans son action », a indiqué Célestin Tawamba dans sa déclaration de candidature.

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Avec cette liste unique, Célestin Tawamba est sûr d’être élu comme le premier président du Gecam, confirmant ainsi les soupçons des opposants au processus de fusion. Ces derniers ont toujours accusé l’alors président du Gicam de manœuvrer pour dissoudre cette organisation patronale, jusqu’alors la plus importante du pays, afin de s’éterniser à la tête du patronat camerounais, en reprenant notamment la tête de la nouvelle centrale patronale créée. Il faut dire que les textes du Gicam l’empêchaient d’être à nouveau candidat à la fin de son 2e mandat en décembre 2023. Plusieurs procédures judiciaires, intentées par ces derniers pour s’opposer au processus de fusion, sont toujours pendantes. Des contestataires qui semblent d’ailleurs en marche de la nouvelle dynamique.  

SG

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Conformément aux instructions contenues dans la lettre du ministre de l’Eau et de l’Énergie du 9 février 2024, dans laquelle Gaston Eloundou Essomba engage la responsabilité de l’électricien Eneo sur d’éventuels troubles sociaux consécutifs aux délestages en cours au Cameroun, la compagnie d’électricité annonce avoir mis à contribution les centrales thermiques. Sauf que, précise le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, dans une réponse adressée au ministre le 14 février 2024, le fonctionnement de ces centrales entraîne des surcoûts que la compagnie avoue ne pas pouvoir supporter toute seule, avant la fin de l’étiage prévue à la fin du mois de mars 2024.

« Les centrales thermiques sont toutes mobilisées, un plan de délestage des industries a été élaboré (…) Nous tenons cependant à vous informer que la mobilisation des centrales thermiques ne permet pas de résorber entièrement le déficit constaté, et qu’il est par ailleurs nécessaire d’assurer une maintenance en continu des centrales pour éviter les casses et les indisponibilités de ces installations critiques. Cette mobilisation intensive générera des surcoûts en termes d’achats de combustibles estimés à 10 milliards de FCFA pour le mois de février 2024 et 8 milliards de FCFA pour le mois de mars 2024. En conséquence, afin de maintenir tout ce dispositif durant toute la période de crise et conformément aux dispositions de l’article 3 de l’accord de soutien gouvernemental signé le 2 novembre 2018 entre Eneo et la République du Cameroun, nous sollicitons le concours financier de l’État, afin de faire face à ces surcoûts que, compte tenu de sa situation financière, Eneo ne peut supporter seule », écrit la compagnie d’électricité au ministre.

En d’autres termes, la mise à disposition de toutes les capacités thermiques actuellement disponibles dans le pays ne pourra qu’atténuer et non mettre fin aux délestages vécus actuellement dans le réseau interconnecté Sud (RIS) d’Eneo, qui couvre désormais sept régions sur les 10 que compte le Cameroun. Mieux, pour garantir cette atténuation des coupures d’électricité, préjudiciables aux ménages et aux entreprises (on s’achemine vers leur déconnexion du réseau à certaines heures de la journée, avec pour conséquence la baisse de la production), il faut pouvoir mobiliser une enveloppe de 18 milliards de FCFA couvrant deux mois d’activité des centrales thermiques.

Retard à l’allumage à Nachtigal

Par ailleurs, contrairement aux termes de la lettre du ministre du 9 février 2024, Eneo rappelle que sa responsabilité ne saurait être engagée, ni sur les origines ni sur les conséquences que pourraient entraîner les délestages actuels dans le pays. « Nous rappelons également que la responsabilité de notre entreprise ne peut être engagée du fait de l’exonération prévue par les dispositions du contrat-cadre de concession et de licence », souligne la compagnie d’électricité, pour qui les délestages actuels ont deux origines principales. Il s’agit, soutient Eneo, du retard pris pour l’injection dans le réseau des 60 premiers mégawatts du barrage de Nachtigal (420 MW) et l’étiage sur le fleuve Ntem, qui abrite le barrage de Memvé’élé (211 MW).

En effet, selon les prévisions des officiels, les 60 premiers mégawatts du barrage de Nachtigal étaient attendus dans le RIS au mois de décembre 2023. Leur disponibilité est désormais prévue le 24 février 2024, selon une promesse faite par le ministre de l’Eau et de l’Énergie au cours du conseil de cabinet du 25 janvier 2024. En clair, dans moins d’une semaine, si les délais annoncés sont respectés, le RIS devrait pouvoir bénéficier d’une production supplémentaire de 60 MW, en attendant la disponibilité de la totalité des 420 MW de Nachtigal en septembre 2024, selon les prévisions du gouvernement.

Le casse-tête de Memve’élé

Mais, au-delà du retard pris dans la mise en service du premier groupe de la centrale de production de Nachtigal, la cause principale des désagréments que vivent les consommateurs d’électricité ces dernières semaines est l’incapacité de la centrale de Memvé’élé à tourner à plein régime, en raison de l’étiage sur le fleuve Ntem.  

En effet, selon les informations fournies par les acteurs du secteur de l’électricité, cet ouvrage devant débiter 211 MW pour le réseau électrique du pays affiche souvent une production de seulement 30 MW, voire de zéro MW à certains moments de la journée en période d’étiage, à cause de la baisse drastique des débits sur le Ntem, fleuve sur lequel cette infrastructure est construite. Ce qui fait que, apprend-on, le barrage de Memvé’élé atteindra difficilement la totalité des 211 MW de capacités installées tout au long de l’année, à cause du faible débit du fleuve Ntem et des variations de l’hydrologie en période d’étiage. 

Pour résoudre le problème, la construction d’un barrage-réservoir est envisagée. « En perspective, et pour atténuer les impacts de la variation de l’hydrologie du fleuve Ntem, le chef de l’État a prescrit l’accélération de la maturation du projet de construction d’un barrage-réservoir sur ce fleuve », a indiqué le ministre de l’Eau et de l’Énergie le 25 mars 2022 à l’Assemblée nationale. Ce qui questionne le choix du gouvernement de construire une centrale hydroélectrique de 211 MW sur le Ntem, cours d’eau donc le débit est de loin plus bas que celui de la Sanaga, qui abrite 75% du potentiel hydroélectrique du pays.

Brice R. Mbodiam 

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Au cours de l’année 2022, le Cameroun a importé des céréales pour un montant d’un peu plus de 525 milliards de FCFA, selon les données révélées par l’Institut national de la statistique (INS) dans son rapport sur le commerce extérieur du Cameroun cette année-là. À titre de comparaison, cette enveloppe représente plus de la moitié des 800 milliards de FCFA ayant permis de construire le barrage de Nachtigal (420 MW), qui deviendra en septembre 2024 la plus grosse infrastructure de production d’électricité du pays.

Ces achats de céréales sur le marché international ont été largement dominés par le riz, dont la facture s’élève à 264,4 milliards de FCFA en 2022, en hausse de 5,4% en glissement annuel. « L’Inde prend la tête avec 55,8% des parts de marché, tandis que la Thaïlande, qui a perdu son premier rang de 2021 maintient une position solide avec 32,9%. Ces deux pays fournissent 88,7% du riz importé au Cameroun en 2022 », détaille le rapport de l’INS.

Sur la même période, les importations de blé et de méteil (association de plusieurs céréales) ont coûté au Cameroun 260,7 milliards de FCFA. « En 2022, le Cameroun a importé le blé dans plus de 10 pays. La France s’affirme en tant que principal fournisseur avec une part de marché de 30,1%, suivie par l’Argentine et la Russie, qui perd ainsi, du fait du conflit avec l’Ukraine, le premier rang détenu en 2021 », apprend-on.

BRM

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Selon le rapport sur le commerce extérieur du Cameroun en 2022, publié par l’Institut national de la statistique (INS) le 16 février 2024, le déficit de la balance commerciale du Cameroun a régressé de 3,3% au cours de l’année 2022, comparé à l’année 2021. Il est en effet ressorti à 1 428 milliards de FCFA, contre 1 478 milliards de FCFA à fin 2021, révélant une baisse en valeur absolue de 50 milliards de FCFA.

Les données de l’INS révèlent que cette baisse est imputable à la bonne tenue des exportations du pays, dont les recettes ont augmenté de 45% en glissement annuel, contre une hausse de seulement 27% des recettes d’importation. L’organisme chargé de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun note cependant que comme à l’accoutumée, l’embellie autour des exportations a été fortement dépendante des expéditions du pétrole brut et du gaz naturel vers le marché international.

« Hors pétrole brut, le solde commercial devient de plus en plus négatif : le déficit se chiffre à 2 943 milliards de FCFA, soit une aggravation de 496 milliards de FCFA (20%) par rapport à l’année 2021. Si l’on exclut également le gaz naturel, le déficit s’aggrave davantage atteignant 3 495 milliards de FCFA, soit une augmentation de 846 milliards (32% de plus par rapport à l’année 2021) », indique le rapport de l’INS.

BRM

La mobilisation des ressources à maturité longue sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) est un problème pour l’Etat du Cameroun, a-t-on appris le 15 février 2024, au cours de la cérémonie de présentation aux investisseurs du plan de financement de l’État du Cameroun pour l’exercice 2024 par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. « On souhaiterait avoir des émissions des OTA (Obligations du Trésor assimilables) de 10 ans, de 7 ans. L’année dernière et l’année surpassée, on avait des objectifs de mobilisation de 100 milliards. Mais, le marché n’a pas suivi. Cette année, on a ramené à 25 milliards de FCFA les objectifs de mobilisation pour les OTA de 10 ans. Pour les OTA de 7 ans nous sommes à 50 milliards de FCFA », a expliqué le chef de la division des études et analyses de la dette publique à la Caisse autonome d’amortissement (CAA), Guillaume Thierry Siewe.

En fait, ces emprunts de longue maturité n’attirent pas les investisseurs de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad). « Les investisseurs semblent préférer des engagements sur le court terme en lien avec leur perception du risque pays sur le long terme. D’autres préfèrent limiter leurs expositions à leur plan de trésorerie », a expliqué Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Aussi, « dans le marché, il y a des contraintes économiques, politiques, fiscales. Il y a les chocs extérieurs qui ne dépendent pas de nous et qui font en sorte que la mobilisation de ces ressources n’est pas très évidente », explique Pr Kelly Mua Kingsley, directeur des opérations financières de l’État au ministère des Finances.

Pourtant, avec des levées de fonds de maturités longues, les rendements sont plus élevés que celles de maturités plus courtes, compensant ainsi l’investisseur pour son exposition accrue au risque de taux d’intérêt, apprend-on. Par ailleurs, les financements mobilisés grâce à ces titres donnent un temps suffisamment long à l’État pour éponger sa dette et répondre à ses besoins de financement élevés.

Aujourd’hui, les autorités travaillent avec les acteurs du marché, du secteur bancaire et même les opérateurs économiques afin de trouver des instruments qui puissent intéresser toutes les couches de la population. « Il faut élargir par exemple la base des investisseurs. Il faut éduquer les populations parce qu’il y a des gens qui ont des ressources, mais qui ne savent pas comment les placer », indique le Pr Kelly Mua Kingsley. Les acteurs proposent aussi la facilitation de l’accès au marché des non-résidents, notamment les investisseurs internationaux, par une bonne politique de change, la cotation en continu des titres, la création de nouveaux produits, la digitalisation du processus de transactions…

Sandrine Gaingne

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Après 2021 et 2022, Société Générale Cameroun (SG Cameroun) est désignée meilleure Spécialiste en valeurs du trésor (SVT) en 2023. La filiale locale du groupe bancaire français Société Générale a été sacrée le 15 février 2024 à l’occasion de la cérémonie de présentation aux investisseurs du plan de financement de l’État du Cameroun pour l’exercice 2024, présidée par le ministre des Finances, Louis Paul Motazé.

Avec un score de 26,14 points sur 100, SG Cameroun est la meilleure des 16 banques et sociétés de gestion et d’intermédiation qui ont souscrit aux Bons du trésor assimilables (BTA) et Obligations du trésor assimilables (OTA) sur le marché des titres publics de la Beac, l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) pour financer des projets au Cameroun en 2023.

Classement des SVT au cours de l’exercice 2023

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Elle est suivie par Ecobank Cameroun qui totalise 26,09 points. Afriland First Bank est troisième avec 13,26 points, SCB Cameroun est quatrième avec 13,15 points et la Commercial Bank Cameroun (CBC) referme le quinté avec 11,03 points. Ecobank CF réalise la meilleure progression passant du 13e rang en 2022 au 10e rang en 2023. Les cinq récipiendaires ont été évalués sur plusieurs critères. Il s’agit notamment de la participation aux séances d’adjudication, aux marchés principaux et secondaires des titres publics, les titres alloués lors des séances d’adjudications.

Rappelons que depuis 2012, le Cameroun fait recours au marché des titres publics de la Beac, et a toujours honoré à ses remboursements. Il s’agit de l’une des sources de financement du budget de l’État. Selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique au Cameroun, ces émissions de titres publics sont le principal vecteur de l’augmentation de 3,1% enregistrée sur le volume de la dette directe de l’administration publique (11 623 milliards de FCFA, correspondant à 40,8% du PIB) à fin septembre 2023, en comparaison avec le trimestre précédent.

Frédéric Nonos

Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, vient de rendre publique une liste de 100 contribuables « réputés inactifs dans le fichier de la direction générale des Impôts au 1er février 2024 ». « Il s’agit d’entreprises qui cumulent, au 1er février 2024, au moins trois mois sans faire de déclarations encore moins de paiements », explique-t-on à la direction générale des impôts (DGI). Pourtant, selon l’article 21 alinéa 1 du Code général des impôts (CGI) du Cameroun, « l’impôt sur les sociétés est acquitté spontanément par le contribuable au plus tard le 15 du mois suivant ». Ces entreprises sont donc, a priori, considérées par le fisc comme en situation irrégulière dans le pays.  

La présence dans cette liste d'entreprises comme l’opérateur de téléphonie mobile Viettel Cameroun SA, les Établissements Ndongo EssombaQnet, ou encore Siemens SA parait compréhensible. La première est en cessation d’activités depuis plusieurs mois ; la deuxième a été rachetée par la société Telcar Cocoa, négociant de la firme américaine Cargill au Cameroun ; la troisième a vu ses activités suspendues au Cameroun pour « pratiques commerciales interdites » et la dernière a fermé sa succursale au Cameroun depuis le 17 juillet 2019 au terme d’un conseil d’administration tenue à Bruxelles. Toute chose qui pourrait justifier leur inactivité fiscale.

Par contre, la présence dans la liste de la Caisse des dépôts et consignations (CDEC), de Perenco Oil and Gas Cameroon LDT et de Magil Construction intrigue. CDEC est un établissement public à caractère spécial, devenu fonctionnel en janvier 2023 ; Perenco Oil and Gas Cameroon LDT est la filiale locale de Perenco Oil & Gas Intl, qui contrôle 80% de Perenco Rio Del Rey SA et Perenco Cameroon SA, principaux producteurs des hydrocarbures au Cameroun et Magil est en activité au Cameroun avec la construction en cours du complexe sportif d’Olembé à Yaoundé et la pénétrante Est (un boulevard urbain de neuf kilomètres) à Douala. Sur le dernier projet, les exonérations obtenues par Magil, qui auraient pu justifier son inactivité fiscale, sont jugées illégales.  

Autres curiosités, c’est la présence dans cette liste d'entreprises étrangères comme Brasseries & glacières internationales (BGI) ou Sanlam Allianz Africa BV qui n’ont pas d’activités commerciales connues et ne devraient pas,  en principe, payer l’impôt sur les sociétés au Cameroun. BGI qui gère les activités de Castel en Afrique est en effet une société de droit français et Sanlam Allianz Africa BV est le véhicule qui porte au niveau continental les actifs issus de la fusion entre les groupes d’assureurs Sanlam et Allianz.

Opération ponctuelle

« BGI est un contribuable français qui paie ses impôts en France. BGI ne réalise aucune activité commerciale au Cameroun. En fait, BGI s’était immatriculé pour pouvoir payer les impôts dus à l’acquisition de Guinness Cameroun SA. C’était pour une opération ponctuelle, donc il est inactif essentiellement parce qu’il n’est redevable d’aucun impôt au Cameroun », indique une source interne à l’entreprise. En effet, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, avait révélé que le Trésor public camerounais a encaissé la somme de 51 milliards de FCFA aux titres des impôts divers, suite au rachat des actifs de Guinness Cameroun par le groupe français Castel.

« Les entreprises qui sont inactives parce qu’elles n’ont pas d’activités commerciales au Cameroun ne subiront aucun préjudice. Notre démarche vise à mettre en difficulté des entités en activité dans le pays, mais qui ne remplissent pas leurs obligations fiscales. Nous alertons donc, à travers notre communiqué, les autres contribuables pour qu’ils les traitent comme tels », précise-t-on à la DGI. De fait, et comme le prévoit l’article 21 alinéa 3 du CGI, les achats effectués par les contribuables inactifs auprès des industries ou des importateurs grossistes sont soumis au taux de précompte sur achat de 10%. C’est-à-dire que leurs factures d’achat sont majorées de 10% à verser au fisc.

En plus, « les ventes ou les prestations facturées par lesdits contribuables ne seront pas admises au titre des charges déductibles pour la détermination du résultat imposable de l’exercice, de même que la TVA y afférente ne sera pas admise en déduction, conformément aux dispositions des articles 8 bis (2) et 143 (1-b) du CGI », précise le ministre des Finances. Et d’autres termes, les entreprises qui achètent les biens et services des contribuables en indélicatesse avec le fisc ne verront pas ces charges déduites lors du calcul de leur impôt sur les sociétés.

Si elles comprennent la démarche de l’administration fiscale, les entreprises étrangères inactives à raison craignent qu’une mauvaise compréhension de la situation puisse avoir un impact sur leur image… Elles plaident donc pour qu’une solution soit trouvée pour les contribuables occasionnels.

Aboudi Ottou et Sandrine Gaingne

Selon les prévisions du ministère des Finances, le Trésor public camerounais devrait effectuer, au mois d’avril 2024 en principe, une nouvelle émission obligataire à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), le marché financier unifié des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). L’information a été révélée le 15 février 2024 à Douala, la capitale économique du Cameroun. C’était à l’occasion de la cérémonie de présentation aux investisseurs du plan de financement de l’État du Cameroun pour l’exercice 2024 par le ministre des Finances, Louis Paul Motazé.

À travers l’opération de levée de fonds projetée sur le marché financier, la 8e de l’histoire des finances publiques camerounaises, le Cameroun entend mobiliser 200 milliards de FCFA. Ces fonds serviront au financement des projets d’infrastructures dans le pays. Ces projets ainsi que leurs allocations budgétaires seront révélés dans la note d’information, dont l’élaboration est une exigence réglementaire en matière d’appel public à l’épargne.

La dernière opération de ce type au Cameroun remonte à l’année 2023. Initialement prévue pour un montant de 200 milliards de FCFA, elle avait été ramenée à 150 milliards de FCFA, en raison des conditions difficiles du marché. Cette réalité conjoncturelle avait également amené le Cameroun à expérimenter pour la première fois dans la zone Cemac, un emprunt à taux multiples. Une stratégie gagnante au final, dans la mesure où le pays avait fini par mobiliser une cagnotte de 176,7 milliards de FCFA, après surallocation autorisée par le régulateur du marché financier sous-régional.

BRM 

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Investir au Cameroun, média spécialisé dans le traitement de l’actualité économique et la financière au Cameroun, a reçu, ce 15 février 2024, le prix de meilleure presse économique en ligne en 2023 décerné par le ministère camerounais des Finances. C’était au cours de la cérémonie de présentation du plan de financement de l’État pour l’exercice 2024, présidé par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Il a été primé aux côtés de EcoMatin, qui a reçu le premier prix de la catégorie meilleure presse économique imprimée, et The Gardian Post, qui s’est vu décerner le second prix de cette catégorie.

Le média en ligne a été récompensé pour la qualité de l’information économique et financière qu’elle met au quotidien à la disposition de ses lecteurs au Cameroun et dans le monde, depuis une douzaine d’années. Un travail qui a retenu l’attention du ministère des Finances. « Investir au Cameroun c’est un journal en ligne qui accompagne l’État, qui suit les marchés financiers et qui informe le public. Donc, le média a suffisamment relayé les informations que nous avons engagées sur les marchés financiers pour les restituer au grand public. Il se distingue des autres médias par la pertinence de ses informations et la véracité des faits qu’il publie », a commenté Samuel Tela, directeur de la trésorerie au ministère des Finances.

« Nous voulons remercier l’autorité monétaire du Cameroun pour cette reconnaissance. Cette distinction est pour nous une invite à plus de travail afin de continuer de mettre à la disposition de nos lecteurs une information économique et financière de qualité », a réagi Aboudi Ottou, le rédacteur en chef d’Investir au Cameroun.

Investir au Cameroun est l’un des premiers médias dédiés à l’actualité économique et financière au Cameroun. Il a été lancée en 2011 et se positionne aujourd’hui comme la plateforme d’informations par excellence pour les investisseurs, les opérateurs économiques et les décideurs publics. Le magazine compte près de deux millions de visites par mois et une communauté de près de 500 000 membres sur les réseaux sociaux.

SG

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Selon les données du ministère des Travaux publics (Mintp), une enveloppe globale de 14,6 milliards de FCFA sera transférée au cours de l’année 2024 aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD) dans le cadre du budget d’investissement public, pour l’entretien ou l’aménagement des routes et autres ouvrages. Les financements ainsi mis à disposition par le Mintp serviront, apprend-on, à entretenir un linéaire total de 1 333,55 km de routes.

Dans le détail, grâce à une enveloppe de 2 milliards de FCFA, les Conseils régionaux devront effectuer des travaux sur un linéaire global de 119,2 km en 2024. Les 360 communes du pays, quant à elles, recevront 12,6 milliards de FCFA pour entretenir 1 216,35 km de routes en 2024.

Ces transferts du Mintp sont une bouffée d’oxygène pour les CTD, dans la mesure où les financements sont ce qui manque le plus à l’entretien routier au Cameroun. Pourtant, les besoins dans ce secteur sont énormes. En 2022 et 2023, par exemple, un peu plus de 40 milliards de FCFA étaient disponibles pour l’entretien routier à chacun des exercices, contre des besoins réels estimés par le ministère des Travaux publics à environ 800 milliards de FCFA en 2022, par exemple.

BRM  

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Lors d’une conférence de presse, tenue ce 15 février, le ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Fuh Calistus Gentry, a annoncé que la 4e Convention internationale des mines et expositions du Cameroun (Cimec) se tiendra du 22 au 24 mai prochain à Yaoundé. « Transition du potentiel géologique à la mise en production des gisements miniers comme moyen de renforcement de la croissance économique dans la sous-région » est le thème central qui sous-tend cette édition du Cimec, qui ambitionne d’être l’un des événements miniers les plus importants de l’Afrique centrale, au même rang que l’Africa Mining Indaba, la plus grande conférence minière du continent et le PDAC (Prospectors and Developers Association of Canada) de Toronto, la première convention mondiale sur l’exploration et l’exploitation minières. Le membre du gouvernement explique d’ailleurs que le Cimec, autrefois intitulé Conférence internationale des mines et exhibition du Cameroun, a été rebaptisé dans l’optique de faire du Cameroun « une terre d’accueil et une plateforme d’échanges [et] de négociations de référence internationale dans le secteur minier » dans le but de booster le développement du secteur.

Le Cimec 2024 va se tenir au moment où le Cameroun annonce ses premières exportations de fer. « En effet, au cours de l’année 2023, quatre projets miniers ont effectivement démarré. Il s’agit des projets d’exploitation de fer de Mbalam, de Kribi-Lobe et de Bipindi Grand Zambi, dont les premières productions commerciales sont attendues cette année, et du projet d’exploitation de la petite mine d’or de Colomine déjà en production », a déclaré le membre du gouvernement. Le projet d’exploitation de Mbalam, à cheval entre le Cameroun et le Congo, aurait la capacité de produire annuellement 40 millions de tonnes de minerai de fer sur 12 ans, dans sa première phase de développement. La mine de fer de Lobe-Kribi, dans la région du Sud, a la capacité de soutenir une exploitation sur 25 ans, produisant annuellement 10 millions de tonnes de minerai de fer brut pour 4 millions de tonnes de concentré « à exploiter en fonction de la demande sur le marché », selon les autorités camerounaises. Le gisement de fer de Bipindi Grand Zambi, quant à lui, dispose officiellement de réserves estimées à 1,2 milliard de tonnes.

Selon Fuh Calistus Gentry, le Cimec servira ainsi de prétexte pour présenter « le nouveau statut du Cameroun comme pays producteur minier », en perspective de la livraison des premières tonnes de minerai de fer. Il sera également question, à travers cette grand-messe de la promotion du secteur, de vanter le fort potentiel minier du pays encore sous-exploité, et d’attirer les investissements étrangers directs. À ce titre, le membre du gouvernement a lancé un appel aux institutions financières, aux plateformes boursières, aux banques, aux assureurs et aux avocats « afin qu’ils s’impliquent pleinement à l’industrie minière au Cameroun afin de permettre aux sociétés minières de lever les fonds sur les plateformes financières servant à couvrir les risques encourus ».

Le Cameroun dispose notamment d’importants gisements de minerai de fer, de bauxite, de diamants, de calcaire, de rutile et de cobalt nickel qui, bien gérés, pourraient contribuer à la croissance économique du pays. Malgré ce fort potentiel, la contribution du secteur minier (hors pétrole) dans le PIB du pays reste encore marginale, soit moins de 1%. Par ailleurs, le pays est absent lorsqu’il s’agit d’évoquer les grands États miniers africains. Dans sa vision de développement à long terme (2035), le Cameroun entend d’accéder au rang de pays émergent doté d’un secteur industriel et minier fort.

Patricia Ngo Ngouem

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