(Investir au Cameroun) - L’année 2018 pourrait réserver de mauvaises surprises aux exploitants forestiers du Cameroun. Selon la dernière note de conjoncture de l’Organisation internationale des bois tropicaux (Oibt), couvrant les deux dernières semaines du mois de mars 2018, le quasi boycott des acheteurs chinois sur le bois camerounais perdure depuis le début de l’année.
«Les prix FOB (Free On Board) sont restés en grande partie inchangés au cours du mois, parce que la Chine et l'Inde ne se sont pas beaucoup approvisionnés. Les acheteurs pour le marché chinois ont fait clairement savoir qu'ils n'accepteront pas les prix plus élevés des billes de bois proposés par les exportateurs camerounais, en soutenant qu’ils ne sont en rien concernés par la récente hausse des droits à l'exportation au Cameroun, qui est une affaire entre les exportateurs et le gouvernement.», apprend-on dans le document sus-mentionné.
En effet, depuis janvier 2018, et conformément à la loi de Finances, le gouvernement a revu une nouvelle fois à la hausse, la taxe à l’exportation du bois en grumes, qui est ainsi passée de 17,5 à 30%, entre 2016 et 2018. Une mesure face à laquelle les exploitants ont dû revoir à la hausse leurs prix de vente ; ce que ne semblent pas apprécier les importateurs chinois.
Pourtant, selon la Plateforme forêt et communauté, un regroupement d’Ong œuvrant dans la gouvernance forestière, la Chine est devenue la première destination du bois camerounais (premier produit d’exportation du pays hors hydrocarbures), parce que les exportateurs y ont redirigé leurs expéditions, pour échapper aux contraintes de l’Apv-Flegt, mécanisme rigoureux visant à s’assurer de la légalité des bois et autres produits dérivés exportés vers les territoires de l’Union européenne.
BRM
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