(Investir au Cameroun) - Dans un rapport intitulé «l’Afrique change, paysage des infrastructures», Deloitte, l’un des quatre plus grands cabinets d'audit et de conseil dans le monde, révèle qu’à la fin de l’année 2016, le Cameroun, pays présenté comme la locomotive économique de l’Afrique centrale, abritait à lui tout seul 54% des grands projets d’infrastructures recensés dans la sous-région.
Par ailleurs, dans le top 10 des plus grands projets en matière de coûts financiers, souligne le rapport, le Cameroun aligne cinq projets (barrages de Lom Pangar, de Memvé’élé, de la Mentchum, l’autoroute Yaoundé-Douala et le port en eau profonde de Limbe), contre trois pour la République démocratique du Congo et deux pour le Gabon.
A l’échelle continentale, 24 des plus grands projets d’infrastructures en gestation sont recensés en Afrique centrale (Cameroun, Congo, République centrafricaine, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-Principe et la RD Congo). Ce qui représente, apprend-on, 8,4% des projets, pour un coût global estimé à 7 milliards de dollars (plus de 4 000 milliards de francs CFA), soit 2,2% de l’enveloppe globale des projets d’infrastructures en Afrique.
Ce nombre de projets et les volumes des investissements y afférents, souligne Deloitte, sont cependant «nettement moins importants» qu’en 2015 et 2014, à cause de la baisse des cours mondiaux des matières premières et de la suspension de certains projets d’envergure.
Parmi les deux projets cités par le cabinet d’audit et de conseil, figure le projet d’exploitation du gisement de fer de Mbalam, situé à cheval sur le Congo et le Cameroun. En effet, à la fin de l’année 2015, alors que le gouvernement camerounais se préparait à signer avec la China Ghezouba group, un contrat pour la construction des infrastructures (chemin de fer de 500 Km et terminal minéralier du port en eau profonde de Kribi) liées à ce projet minier, la partie chinoise s’était rétractée à la dernière minute, invoquant une conjoncture internationale défavorable autour du minerai de fer.
Brice R. Mbodiam
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