(Investir au Cameroun) - Cet imposant édifice bâti sur une superficie de 30 000 m² en plein cœur de la capitale camerounaise brille à nouveau. Avec sa tour de 18 étages et ses trois bâtiments annexes d’une capacité de près 750 bureaux ainsi que son parking de près 300 places, l’immeuble ministériel n°1, l’un des plus imposants ouvrages architecturaux du pays, affiche désormais fière allure. A l’extérieur comme à l’intérieur, l’édifice subit une véritable cure de jouvence. Si à certains étages, on retrouve encore quelques traces de vandalisme sur les murs, dans l’ensemble, la rénovation est perceptible.
A la fin des travaux, 50% seront attribués à l’Etat qui va y installer certains ministères et le reste reviendra au privé. La CNPS à qui l’Etat avait confié la réhabilitation sera responsable de la gestion de l’édifice pendant 40 ans renouvelable, jusqu’à sa rentabilisation totale.
C’est en 1984 que la construction avait été entamée par le gouvernement. Les travaux de construction se sont brusquement interrompus en 1987 alors qu’ils étaient réalisés à plus de 80%. L’usure du temps a ensuite fait son œuvre, l’action humaine, le vandalisme aussi. D’où l’appellation «immeuble de la mort» intervenue autour des années 1990.
A l’initiative de la CNPS, Caisse nationale de prévoyance sociale, les travaux de réfection, estimés à 16 milliards de F et devant durer 24 mois, ont démarré le 1er juin 2010. Ils sont réalisés par la China Shanxi Construction Engeneering Corporation, constructeur du Palais polyvalent des sports de Yaoundé. Des mois après, les travaux ont avancé.
En visitant le chantier hier, c’est avec le sourire aux lèvres que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, son homologue des Domaines du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), Jacqueline Koung à Bessike et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Marie Rose Dibong, ont quitté les lieux en début d’après-midi. «Nous sommes satisfaits de l’état d’avancement des travaux. Ils sont réalisés à près de 40% et nous sommes sûrs que les 60% restants, seront achevés dans les délais. Et nous pensons qu’en fin d’année 2012, ou en début d’année 2013, l’immeuble de la mort n’aura plus ce nom», se réjouit le MINDCAF.
Et comme l’a expliqué le directeur général de la CNPS, Noël Alain Mekulu Mvondo Akame, les défauts enregistrés au début des travaux étaient dus au fait que la réfection avait été entamée en l’absence des plans initiaux. Grâce au savoir-faire des entrepreneurs, ces manquements ont été corrigés. Et d’ici la fin d’année ou au plus tard en début 2013, a également annoncé le directeur général, l’immeuble sera livré.