(Investir au Cameroun) - Le gouvernement camerounais a organisé le 12 juin 2019 à Yaoundé, la capitale, la toute première session du dialogue politique structuré avec l’Union européenne (UE). Au sortir de cette rencontre au cours de laquelle la crise dans les régions anglophones a été abordée, l’UE s’est félicitée de la décision du gouvernement d’ouvrir le dialogue avec les séparatistes. Ces derniers revendiquent l’indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
En effet, après l’échec des premières négociations consécutives au mouvement d’humeur des avocats et des enseignants, le gouvernement avait répondu à la mutation des revendications corporatistes en revendications séparatistes, par le déploiement de l’armée dans les deux régions anglophones du Cameroun.
Deux ans après le déclenchement des hostilités entre séparatistes et l’armée régulière, le nouveau Premier ministre, nommé le 4 janvier 2019, a annoncé, début mai, les bonnes dispositions du chef de l’État à ouvrir un dialogue avec les sécessionnistes anglophones. C’était au cours d’une descente sur le terrain de Joseph Dion Ngute.
Cette évolution de la position du gouvernement, que le représentant spécial de l’ONU en Afrique centrale qualifie de « pas dans la bonne direction », a été saluée à son tour par l’UE au cours de la concertation du 12 juin 2019. Cette posture tranche avec les récriminations faites au Cameroun en avril 2019 par le Parlement européen, en rapport avec cette crise.
BRM
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