(Investir au Cameroun) - A l’occasion du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en charge des finances et du commerce, organisé à Ndjamena (Tchad), le 11 avril, Allam-Mi Ahmad (photo), secrétaire général de la CEEAC, a décrié la faible application de la Contribution communautaire d’intégration (CCI).
« A ce jour, plus de dix années plus tard, le constat est que la quasi-totalité des Etats membres de la CEEAC n’applique pas le dispositif prévu pour la mise en œuvre effective de la CCI », s’est désolé Allam-Mi Ahmad. Il a révélé que l'institution qu’il préside continue de faire face à un problème de sous-financement chronique qui s'aggrave au fil du temps.
Le stock des arriérés de contributions augmente d’année en année. Au point qu’en 2017, seulement 1,8 milliard FCFA de contributions ont été recouvrés sur un montant attendu de 17 milliards, soit seulement 11% de recouvrement. Ainsi, le stock des arriérés de la CCI, au 31 décembre 2017, avoisine les 100 milliards FCFA.
La conséquence, selon M. Ahmad, est que la CEEAC n’arrive plus à remplir son mandat et les engagements vis-à-vis des partenaires techniques et financiers. Les institutions spécialisées de la CEEAC, composée de 11 Etats (Cameroun, Congo, RD Congo, Sao Tomé, Tchad...), ne reçoivent quasiment plus la subvention annuelle que leur alloue la Communauté. C’est dans ce contexte que le Secrétariat général a recruté, dans le cadre du programme de renforcement des capacités institutionnelles cofinancé avec la BAD, un consultant international. Ceci afin de formuler des propositions sur les ajustements nécessaires à mener, en vue de l’amélioration des performances de la CCI.
S.A